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Jean-Luc BOUTONNIER : Professeur à l’École nationale des industries du lait et des biotechnologies (ENILBIO) de Poligny
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le fromage a toujours été une valeur sûre de l'alimentation humaine. C'est le résultat d'une transformation du lait très ancienne puisque des écrits témoignent de sa fabrication quelque trois mille ans avant notre ère en basse Mésopotamie. Source précieuse de protéines, le fromage a été l'un des premiers moyens de conservation du lait, matière première rapidement périssable. Cependant, la coagulation du lait et l'égouttage du caillé qui en résulte n'offrent qu'une stabilité relative et variable selon les fromages qui sont des produits laitiers « vivants ». Ainsi, si la protéolyse est un phénomène fondamental lors de l'affinage, cette activité enzymatique se poursuit même à basse température et conduit au-delà d'un certain stade à une altération du fromage. Plusieurs procédés ont été développés afin de prolonger la durée de vie du fromage. Le fromage fondu est une préparation beaucoup plus récente, qui a permis une stabilisation bien plus poussée des protéines laitières, tout en conservant plus ou moins au produit fini l'aspect d'un fromage. Produit initialement destiné à la consommation directe, c'est encore aujourd’hui un type de fromage parfaitement adapté aux habitudes de consommation.Tartinable, de saveur douce, c'est un aliment énergétique riche en protéines et en minéraux ; il est digeste, d'une grande sécurité microbiologique et de surcroît, il se conserve à température ambiante tout en offrant une grande praticité pour son utilisation. Néanmoins, sa consommation directe reste marginale dans un pays à forte tradition fromagère comme la France. C'est ce qui explique que plus de la moitié de la production française soit exportée, et que le fromage fondu représente, à lui seul, 50 % des exportations fromagères françaises. Depuis quelques années, le créneau à fort potentiel de développement est représenté par la consommation indirecte, c'est-à-dire les fromages incorporés aux préparations culinaires industrielles telles que gratins, lasagnes, pizzas et autres. C'est un terrain de prédilection pour l'expression des techniques de fonte qui permettent de modifier le comportement des protéines laitières à la chaleur. En effet, si les fromages traditionnels ne sont pas toujours parfaitement adaptés à une refonte, c'est parce qu'ils n'ont pas été conçus pour cela au départ. Avec les techniques de fonte, on peut gérer au mieux les fonctionnalités du fromage en termes d'aptitude à la refonte, de pouvoir nappant, filant, etc., tout en baissant les prix de revient. C'est ainsi que sont apparus les analogues qui, de par les ingrédients qu'ils incorporent, n'ont pas droit à l'appellation de fromage mais utilisent largement les techniques de fonte.
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- Version courante de mars 2014 par Sébastien ROUSTEL
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3. Ingrédients utilisés en fabrication
3.1 Matières premières : les fromages
Les fromages obtenus par coagulation enzymatique à la présure sont caractérisés par les critères suivants :
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pH ;
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extrait sec total (% massique) ;
-
matière grasse (% massique) ;
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extrait sec dégraissé (% massique) ;
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nature de la texture en liaison avec la structure de la pâte ;
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niveau de minéralisation (% massique de calcium sur extrait sec dégraissé) ;
-
teneur en caséine relative.
Ces critères sont fondamentaux pour sélectionner les différents fromages en fonction du process et des matériels utilisés d’une part et du type de produit fini recherché d’autre part.
Dans cette liste, un seul critère est problématique car son importance est primordiale pour la fabrication et son appréciation analytique est laborieuse : il s’agit de la teneur en caséine intacte, c’est-à-dire la caséine capable de constituer un réseau protéique et de participer activement au crémage de la pâte. Cette teneur en caséine active est représentée par la teneur en caséine relative, exprimée par le rapport massique de l’azote de la caséine sur l’azote total.
un fromage obtenu par la coagulation à la présure renferme 90 % à 95 % en masse de caséine relative quelques jours après sa fabrication, qu’il s’agisse d’un emmental ou d’un camembert. Cette teneur diminuera plus ou moins vite selon l’intensité du processus d’affinage :
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emmental :
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1 mois : 88 %,
-
6 mois : 75 à 80 %,
-
9 mois : 70 à 75 % ;
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camembert :
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1 mois : 50 à 60 %,
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1 mois...
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