Le géant des services de vidéos à la demande enrichit son offre avec du deep learning, un algorithme capable de décrypter notre comportement.
Le deep learning est un ensemble de techniques informatiques permettant à un ordinateur d’apprendre sans professeur. Inspiré de la neurobiologie, un tel système est comparable à un cerveau humain. Netflix, chaîne de télévision en ligne, vient donc d’intégrer du deep learning dans son logiciel Netflix Prize, dont le rôle est de simuler les programmes télé qui vous plairont le plus. Idéal pour ceux qui ne savent jamais quoi choisir dans la grille TV. Grâce au deep learning, Netflix Prize évolue, apprenant au fil du temps en fonction des choix successifs du spectateur. Ses propositions s’affinent et se personnalisent.
Classée comme une des 10 technologies majeures par le MIT, le deep learning n’est pas l’exclusivité de Netflix. Facebook et Google se concurrencent aussi à propos du deep learning, de façon à mieux anticiper les besoins de l’internaute et ainsi optimiser les suggestions publicitaires…
Dès l’automne prochain, la France va affronter une révolution télévisuelle avec le débarquement de Netflix, et profiter de ce nouveau service, inexistant actuellement sur les plateformes de VOD françaises. Comment fonctionne Netflix ? La chaîne, productrice de la série House of cards, met à disposition de l’internaute l’intégralité d’une saison de telle ou telle série, mettant fin à l’interminable attente d’une semaine avant de connaitre la suite de l’histoire. L’accès illimité en streaming à la totalité des 11 000 programmes disponibles ne coutera que 6€ environ. Une formule à succès outre Atlantique puisque le site capte un tiers du flux internet consommé entre 20h et 23h. L’arrivée imminente du géant américain est une aubaine pour les Français, qui pourraient bien être les grands gagnants de cette nouvelle concurrence. Pour preuve Canal+ qui a lancé sa propre plateforme de VOD vient d’abaisser son prix à 6,99€/mois. Netflix sera-t-il à la télévision ce que Free est à la téléphonie mobile ? Réponse à la rentrée 2014.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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