Les implants électroniques biodégradables ont, depuis quelques années, le vent en poupe. Pourtant, le rapide essor de ces implants se heurte à la nécessité de les alimenter, avec du matériel de petite taille, biocompatible et tout aussi biodégradable, mais également non polluant. Un groupe de chercheurs de l’université de l’Illinois aurait trouvé une solution : une batterie miniature qui, après épuisement, se décomposerait lentement dans l’organisme, associant du magnésium et – au choix – du fer, du tungstène ou du molybdène (un métal de transition souvent employé dans certains alliages, les électrodes ainsi que les catalyseurs).
Cette batterie bio ne serait encore capable de fournir qu’un faible voltage (de 0,45 à 0,75 Volt environ, selon le métal choisi), mais les chercheurs auraient tout de même réussi à créer une batterie suffisamment puissante pour alimenter une diode électroluminescente (DEL) conventionnelle, en combinant plusieurs cellules en série.
Le temps nécessaire à la dégradation varie en fonction de la température : placée dans une solution d’eau salée à température corporelle, une batterie comprenant quatre cellules se désagrège en onze jours. Si la température est portée à 85 degrés Celsius, il faut compter huit jours supplémentaires pour dissoudre presque entièrement les accumulateurs, laissant quelques neuf milligrammes de déchets inoffensifs derrière elle, exclusivement du magnésium. Les performances devraient être revues à la hausse tandis que les mensurations – 3,5 grammes au total, chaque cellule mesurant 3 centimètres par 1,3 – devraient vite diminuer, si l’on en croit l’équipe américaine.
Par Moonzur Rahman
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