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Tecknisolar présente son drone maritime autonome !

Posté le 11 novembre 2014
par Matthieu Combe
dans Informatique et Numérique

L'entreprise Tecknisolar a mis au point un drone maritime qui va sûrement se multiplier sur les côtes mondiales. Multifonctions, il est aussi indétectable, insubmersible, entièrement autonome, et propulsé aux énergies renouvelables !

La nouvelle invention de Tecknisolar, entreprise de recherche et développement française, est un drone complètement autonome. Il fonctionne avec des capteurs solaires innovants, développés en interne, qui lui permettent d’avancer, qu’il y ait de la pluie ou du brouillard. Pour être sûr qu’il ne tombe pas en panne et qu’il continue à avancer la nuit, il est également doté de deux batteries qui se rechargent en mouvement, comme dans les voitures, lui assurant une autonomie parfaite.

Avec ses 2,5 mètres de long, ses 44 cm de large et ses 10 kg à vide, le drone peut embarquer jusqu’à 30 kg d’équipements et se déplacer entre 8 et 10 noeuds. Sa taille est optimisée au maximum : les panneaux solaires couvrent 2,2 m de sa longueur et ses 44 cm de large. Il est composé de carbone et de fibres d’aramide pour réduire au maximum l’épaisseur de sa coque et son poids. S’il chavire à cause d’une tempête trop importante, il retrouvera sa position initiale une fois le calme revenu, grâce à sa quille de 60 cm de longueur et d’un poids précis confidentiel. Il repartira ensuite automatiquement vers son cap programmé.

Du côté des applications en vue, Tecknisolar voit grand. « Ce drone peut embarquer des équipements électroniques pour faire de la surveillance maritime ou du brouillage radio, embarquer une antenne-relai, des émetteurs pour envoyer des images de caméra thermique ou numérique, des charges explosives, ou même faire de la détection accoustique sous-marine, des contrôles anti-pollution, de la recherche d’épaves... », prévient Pascal Barguirdjian, gérant de l’entreprise Tecknisolar.

Une véritable sentinelle maritime

Dans un premier temps, le drone serait particulièrement intéressant pour des applications militaires et des missions de surveillance maritime. Il s’agira d’une véritable « sentinelle maritime« , annonce Pascal Barguirdjian. Piloté et programmé à distance via un ordinateur relié à un satellite, il permettra notamment de lutter contre le pillage des poissons par les bateaux usines asiatiques en Afrique de l’Ouest. « Les pays pauvres qui n’ont pas les moyens d’avoir des frégates ou des patrouilleurs pourront en mettre quelques dizaines sur l’eau et dès qu’ils détecteront un bateau, prévenir les gardes côtes », imagine le gérant. Le prix reste confidentiel,« mais ce n’est pas très cher« , assure-t-il.

Grâce à ses charges explosives, le drone pourra également protéger une zone d’infiltration en cas  de guerre. « Comme il est indétectable et au ras de l’eau, il est capable de faire office de missile ou d’arme dissuasive », divulgue-t-il.

Il pourra aussi être utilisé par les civils pour vérifier la qualitéde l’eau au large. « Si un pétrolier dégaze en mer, il pourra aller prélèver de l’eau et l’analyse se fera àterre« , prévient Pascal Barguirdjian. Le drone enregistrera la positions exacte du prélèvement et pourra aussi ramener des images.

Présenté pour la première fois il y a une dizaine de jours, puis exposéau salon Euroval, du 27 au 31 octobre, plusieurs négociations sont d’ores et déjà en cours. Le ministère français de la défense serait d’ailleurs intéressé. La commercialisation devrait débuter d’ici mars 2015.

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

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