Les Systèmes de Transport Intelligents coopératifs introduisent des communications intervéhiculaires, ou entre les véhicules et l'infrastructure routière, qui visent à prévenir les accidents. Ils fournissent aussi des services pour la gestion du trafic ou le confort de la mobilité individuelle. Pour garantir l'interopérabilité des systèmes, un ensemble de normes est développé au niveau européen.
Extrait de l’article Normes européennes dans les STI coopératifs pour les usagers de la route par Michelle WETTERWALD
Une mobilité autonome nous dirige à terme vers une robotisation de la conduite automobile avec deux impacts majeurs : l’élimination des erreurs de conduite d’origine humaine, et de leurs conséquences parfois dramatiques, et l’accès à l’automobile pour de nouvelles catégories d’usagers, comme les personnes âgées ou handicapées. Sans compter qu’une mobilité autonome apporte un confort supplémentaire aux usagers traditionnels qui ont la possibilité de se divertir plutôt que de se concentrer sur leur trajet.
Les véhicules du futur seront donc plus sûrs, mais aussi plus complexes car ils réuniront deux types d’innovation technologique : d’une part les évolutions des systèmes embarqués autonomes (Advanced Driver Assistant System ou ADAS), type ABS (Anti-lock Braking System) ou ESP (Electronic Stability Program), régulateur de vitesse, allumage automatique des dispositifs d’éclairage…, basés sur des capteurs internes et contrôlés par logiciel, et d’autre part les systèmes de transport intelligents coopératifs (STI-C) basés sur des communications par radio, de nouveaux services numériques et la localisation. Bien avant l’arrivée du véhicule autonome, ces véhicules disposeront de logiciels capables de diffuser autour d’eux leurs données internes de manière pertinente, de détecter la probabilité d’une collision avec un autre usager de la route (véhicule, cycle, piéton) ou d’un embouteillage et de prendre des décisions pour informer ou non le conducteur selon l’importance de l’événement. Ces systèmes font partie de l’application des STI en préparation chez les différents constructeurs, pour un marché estimé par les analystes à plusieurs milliards d’euros, attirant l’intérêt de nombreux industriels aux objectifs parfois divergents.
Les normes et leurs spécifications associées ont pour rôle de garantir que la complexité de ces systèmes reste gérable industriellement. Parce qu’ils préparent l’interopérabilité des équipements et des systèmes, les standards encouragent l’innovation, l’ouverture et le développement des marchés. Ils améliorent la qualité et la fiabilité des produits, évitent la multiplication des efforts, favorisant des systèmes modulables construits avec des composants interchangeables, sans que la fonctionnalité soit altérée. Ils incitent donc à une plus grande confiance dans les approvisionnements, les services et les produits finaux. Pour être efficace, l’effort de normalisation doit suivre une approche harmonisée au niveau du système, mais aussi des différents composants, et permettre ainsi le déploiement des nouveaux équipements et services dans un environnement global. La normalisation est donc l’un des piliers de l’élaboration d’une nouvelle technologie.
Exclusif ! L’article complet dans les ressources documentaires en accès libre jusqu’au 11 novembre 2020 !
Normes européennes dans les STI coopératifs pour les usagers de la route par Michelle WETTERWALD
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