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Sup’Biotech et Ipsos lancent le premier observatoire des métiers des biotechnologies

Posté le par Sophie Hoguin dans Entreprises et marchés

Par une enquête menée auprès de 300 professionnels cet été, Sup’Biotech a voulu évaluer la situation actuelle du secteur des biotechnologies et prévoir les transformations à venir, afin de mieux cerner leurs attentes vis-à-vis des jeunes diplômés.

Ce premier « Observatoire des métiers des biotechnologies », mis en place par Sup’Biotech et l’institut de sondage Ipsos, sera désormais reconduit tous les deux ans.

Les résultats, présentés fin septembre, révèlent notamment que le secteur est conforme aux tendances actuelles de la demande des entreprises envers les ingénieurs : le niveau académique et la capacité d’apprentissage sont ainsi des prérequis qui ne se suffisent plus, les dirigeants d’entreprises interrogés recherchant des jeunes diplômés capables d’adaptation, de travail en équipe et d’esprit d’initiative. Par ailleurs, les chefs d’entreprises, qu’ils soient du secteur de la santé, de l’industrie pharmaceutique, de la cosmétique, de l’agroalimentaire ou de l’environnement, s’accordent à exprimer leur satisfaction vis-à-vis des jeunes diplômés embauchés dans leurs entreprises, qui sont décrits comme capables de s’intégrer dans les équipes et de progresser au sein de leur entreprise. Pour Vanessa Proux, directrice générale de Sup’Biotech, cet Observatoire conforte le positionnement de l’école dans son approche des compétences transversales à apporter aux jeunes ingénieurs, compte tenu « de l’importance accrue accordée par les professionnels aux compétences, allant bien au-delà des indispensables connaissances ».

La R&D recrute particulièrement

L’optimisme règne dans le secteur des biotechnologies : 84 % des dirigeants sont confiants dans l’avenir et pensent que le secteur se porte bien ou très bien. Beaucoup envisagent de recruter dans l’année à venir. Ingénieurs, techniciens supérieurs, chercheurs ou assistants ingénieurs sont visés et parmi les dix premiers métiers mentionnés, un seul n’est pas rattaché à l’ingénierie : celui de chargé d’affaires réglementaires, placé à la 4ème position (29 % d’avis favorables), au coude-à-coude avec le poste d’ingénieur qualité et loin derrière les deux premiers cités, à savoir le métier d’ingénieur en bio-informatique (34 %) et celui d’ingénieur R&D (39 %). Pour plus d’un dirigeant sur deux (53%, et même 60% des entreprises de 200 salariés et plus), le domaine qui recrutera le plus d’ingénieurs dans les années à venir sera la R&D, devant la bio-production (36%). Parmi les évolutions technologiques qui devraient créer des emplois, les entreprises citent en premiers lieux la médecine personnalisée, les dispositifs médicaux, la bio-production (qui atteint 40 % dans l’agroalimentaire) et les produits biosourcés.

On peut noter que contrairement aux secteurs de l’informatique, des services numériques ou du bâtiment, les biotechnologies ne sont pas un secteur pour lesquelles les sociétés d’étude en ingénierie sont très présentes. Les postes sont donc plutôt directement intégrés au sein d’un laboratoire R&D d’une grande entreprise ou dans une PME dédiée à la recherche ou à la production de produits spécifiques.

Sophie Hoguin

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