Federec, la Fédération des entreprises du recyclage, dresse le bilan du marché du recyclage pour 2016. Si les volumes collectés augmentent, le prix des matières premières baisse et le chiffre d'affaires du secteur diminue. Malgré tout, la filière reste optimiste.
Jean-Philippe Carpentier, président de Federec veut rester optimiste. Tout comme les entreprises interrogées qui ambitionnent une hausse de leur chiffre d’affaires pour 2017. Du côté des bonnes nouvelles, la collecte atteint pour la première fois les 101 millions de tonnes. Soit une hausse de 2,2% par rapport à 2015. Et les effectifs sont repartis à la hausse pour atteindre 26.750 employés.
Il y a aussi des nouvelles moins agréables. Malgré la hausse de la collecte, le chiffre d’affaires des entreprises du recyclage baisse de 1,8% pour atteindre 8,15 milliards d’euros. En cause, la baisse du coût des matières premières. Et les investissements reculent de 2,3%, à 465,1 millions d’euros. Par ailleurs, plusieurs entreprises ont récemment mis la clé sous la porte. Fin 2016, 1.250 entreprises étaient en activité pour 2.160 établissements en France. Soit 50 entreprises et 90 établissements de moins qu’en 2015. Mis à part la Corse, toutes les régions ont perdu entre 2 et 9 établissements.
Un bilan du marché du recyclage en demi-teinte
Dans le détail, certaines branches du secteur s’en sortent mieux que les autres. Pour toutes les branches, le volume entrant augmente. Il y a toutefois une exception. Si le recyclage des papiers et cartons est en hausse de 1,5%, ces bons résultats cachent une collecte en baisse de 1,4% pour les papiers, suite à une baisse de 9,5% en 2015.
Les seules branches qui connaissent une hausse de leur chiffre d’affaires sont les déchets organiques, les papiers-cartons, le verre et les textiles. Les plus fortes baisses de revenus liées à la vente des matières sont observées pour le bois, les métaux non ferreux, les plastiques et la ferraille. Pour les plastiques, la situation est particulièrement compliquée avec un chiffre d’affaires de 194 millions d’euros. Il était de 200 millions d’euros en 2015 et de 250 millions en 2014.
Quoi de neuf pour 2017 ?
Les cours des ferailles et des métaux non ferreux sont repartis à la hausse en 2017, donc l’année devrait être assez bonne. Grâce à la loi de transition énergétique pour la croissance verte, les branches biodéchets et du BTP devraient connaître une nouvelle année de développement.
En revanche, l’année devrait encore être compliquée pour le bois, car les professionnels misent sur sa valorisation par la technologie de combustibles solides de récupération (CSR), mais celle-ci peine à se développer en France. Aucune embellie n’est prévue non plus en 2017 pour les plastiques et le papier. En effet, la Chine a récemment décidé de restrictions importantes sur leur importation. Cela entraîne une chute des prix et les professionnels ont du mal à évacuer leurs flux en mélange. Ils pourraient être amenés à incinérer ces flux.
Par Matthieu Combe, journaliste scientifique
Il est nécessaire de penser a recycler afin de réduire notre impact sur l’environnement. Bien des matérieux sont recyclables comme par exemple les métaux précieux >> https://www.rachatcatalyseurs.fr/blog/metaux-pr%C3%A9cieux-investissement-eco-responsable
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