Cette horloge sera envoyée en 2016 vers la Station spatiale internationale (ISS), qui tourne autour de la Terre à environ 400 km.
Elle permettra de tester « à des précisions jamais atteintes » les fondements de la théorie de la relativité générale d’Einstein, a indiqué le Cnes mercredi dans un communiqué.
Intégrée à l’ensemble européen Aces (Atomic Clock Ensemble in Space), Pharao utilisera les techniques de refroidissement par laser d’atomes de césium. Dans l’expérience Aces, elle sera comparée, grâce à des liens micro-onde ou optique, à d’autres horloges atomiques réparties en différents points du globe et fonctionnant avec d’autres types d’atomes.
« Aces effectuera différents tests pour pousser la théorie de la relativité générale dans ses retranchements », a souligné le Cnes, citant la mesure de « l’effet Einstein » avec « une amélioration de presque 100 fois ».
Dans la vision de l’espace-temps proposée par Einstein au début du 20e siècle, l’écoulement du temps devient dépendant de la gravitation et donc de l’altitude : le temps s’écoule plus vite au sommet de la Tour Eiffel qu’à sa base…
L' »effet Einstein » est bien sûr très sensible dans l’espace. Il est notamment pris en compte par les systèmes de navigation par satellites GPS ou Galileo, qui reposent sur la conversion du temps en distance.
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