Le salon SIANE Industries rassemble l'ensemble des sous-traitants industriels, toutes filières confondues. Les 17, 18 et 19 octobre, il se déroule au MEETT de Toulouse, transformé en usine pour l’occasion. Pierre Godfroy, responsable communication & partenariats chez PROMO SALONS, s’occupe de l’organisation du SIANE Industries depuis 2016. Lors d’un entretien avec nous, il a annoncé les temps forts, comme les innovations et la place de la transition énergétique, mais aussi la relocalisation.
Pierre Godfroy a suivi le déménagement au MEETT, le nouveau parc des expositions de Toulouse. Ce nouveau site a permis à SIANE Industries de se développer. L’événement se déroule maintenant dans un vaste espace ouvert, aux infrastructures récentes et fonctionnelles. Le travail d’organisation est facilité, d’autant que le site est plus accessible, plus proche de l’aéroport et d’Airbus.
Entre 600 et 700 exposants seront présents sur le salon, du 17 au 19 octobre. La nouveauté 2023 est que le salon s’étend sur un hall de plus. En termes de fréquentation, 14 000 visiteurs sont attendus sur les trois jours.
Créer du lien pour faciliter les recrutements dans des filières en tension
L’emploi est mis en avant lors de cette édition avec un Forum Emploi – Formations & Métiers. Jeudi 18, un job dating est organisé sur la journée. Les exposants viennent à la fois prospecter et aussi recruter de futurs collaborateurs. Plusieurs animations sont liées à l’attractivité des filières industrielles et de ses métiers. Le village place de l’industrie est constitué de chalets représentant chacun une branche industrielle susceptible de recruter : bois, carrière & matériaux, énergie, métallurgie, plasturgie, médicament et métallurgie.
L’animation Aérograff[1] revient en 2023. Elle sert à présenter le métier de peintre en aéronautique, en tension. De nombreuses pièces aéronautiques sont présentées et seront “graffées” pendant le salon, afin d’établir un rapprochement entre le monde du graff et le métier de peintre aéronautique. Ces animations permettent de renforcer l’attractivité des métiers de l’industrie. Les exposants peuvent rencontrer les jeunes et leur présenter un métier susceptible de les intéresser.
Sur le hall machines-outils, les fabricants et marchands de machines reviennent en nombre cette année alors que leur participation lors de la précédente édition était limitée en raison d’une conjoncture particulière, entre flambée des coûts de l’énergie et guerre en Ukraine. A ne pas manquer sur ce hall, le showroom by Index avec une machine de plus de 30 tonnes qui sera exposée pour la première fois en France : le centre de tournage-fraisage G300/G320 pour l’usinage performant de pièces de taille moyenne.
Les entreprises, en général, reviennent en force sur le salon cette année, dans un contexte plus favorable. Leurs problématiques vont de l’emploi à la décarbonation, et bien entendu, trouver des clients. Le but du salon est aussi d’apporter des solutions innovantes à toutes les problématiques rencontrées au quotidien. On ressent plus d’optimisme dans l’air que l’année dernière.
L’accent mis sur l’innovation
Au village de la robotique, le colloque technologique Susan Calvin, créé par Robotics Place[2], est organisé sur un jour et demi[3] pour rapprocher universitaires, scientifiques et professionnels de l’industrie. Les 18 et 19 octobre, les principales interventions sont le robot psychologue, la micro manipulation robotique, la robotique dans la chirurgie, la conception et commande de robot quadrupède, le contrôle des structures flexibles, de nombreuses thématiques qui sont traitées via ces différentes interventions.
A voir aussi, la société MS-Innov[4] expose son robot MORFOSE sur le salon. Il a été présenté à l’Elysée le 1er et 2 juillet. C’est le premier[5] robot collaboratif modulaire industriel. Il fait partie des candidats à l’un des trophées qui seront remis lors des SIANE AWARDS.
Portés par Fab&co[6], les fablabs d’Occitanie sont présents pour faire découvrir leur fonctionnement. Mais surtout, ils sont orientés sur l’innovation et l’industrie de demain, de même que sur toutes les problématiques de RSE et de décarbonation. Ils sont des lieux d’expérimentation pour des entreprises comme Ariane Group, Liebherr, ou Thales Alenia Space.
Les solutions innovantes exposées sont aussi une façon de montrer l’attractivité des filières et de créer du lien, aussi pour de futurs recrutements, car certaines sont en tension.
L’Usine école Pad’Occ
Le salon réserve un espace de 850m², partagé entre deux structures complémentaires : la plateforme d’accélération vers l’industrie du futur portée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse et l’usine école Pad’occ[7]. La plateforme d’accélération de la logistique du futur, représentée par Log’in by Daher, est une nouveauté de cette édition. Au volet production, s’ajoute donc le volet logistique et fourniture. Sur le salon, l’espace dédié à l’usine école s’est développé. C’est à présent une vraie usine en fonctionnement. Cette installation démonstrative offre aux visiteurs la possibilité de voir un processus numérisé et optimisé de fabrication, aux machines interconnectées. En suivant un chemin, les visiteurs se trouvent en contact avec une chaîne de production, qui leur offre un accès direct aux machines, ils peuvent les toucher, les voir fonctionner, sentir les pièces. Au bout de cette chaîne de montage, des triporteurs électriques de Cobrane sont fabriqués en temps réel. Le processus de fabrication et l’assemblage de leurs pièces en direct dans cette usine, se veut une expérience immersive pour les visiteurs. A l’entrée de l’usine, des casques de réalité virtuelle permettent de visualiser les pièces produites, en complément du chemin en contact avec les machines.
Entre transition énergétique et relocalisation
Les entreprises vont devoir décarboner leur industrie et modifier le transport de leurs pièces, leur production, leur consommation, leurs usages. La transition énergétique est très présente notamment à travers le programme du plateau télé du salon[8]. Parmi la trentaine d’interventions et conférences, cette thématique est traitée selon différents angles : la décarbonation de l’industrie, la production photovoltaïque, la cotraitance dans l’hydrogène, la région Occitanie qui s’apprête à produire de l’hydrogène décarboné[9].
Le salon accueille l’espace dédié au mix énergétique pour la première année, avec un pavillon hydrogène et un pavillon énergies nouvelles. Il est porté par CEMATER, un pôle de compétitivité basé à Montpellier. Avec son showroom dédié, le pôle hydrogène est porté par HyDéo et France Hydrogène Occitanie. Le drone du toulousain Delair, fabriqué en cotraitance avec Hycco et Pragma industries, sera élingué sur cet espace du salon. Sur un espace de 18 m², le technocampus Hydrogène Occitanie de Francazal exposera également un banc d’essai hydrogène.
Parallèlement à la transition énergétique, la relocalisation est aussi un thème important du salon. Une conférence de Territoires d’industrie[10] sur le plan de relance France 2030 acte 2, traitera des questions de relocalisation industrielle. Pendant la nocturne du mercredi 18, une soirée sur la thématique “Quelle place pour l’industrie dans le monde de demain” se déroulera sur le plateau TV avec des battles entre étudiants et industriels diffusée en live sur le site du salon et reprise par différents partenaires. L’objectif est de projeter l’industrie dans 50 ans, avec les évolutions, en termes de RSE, d’innovation, etc … Ce débat sera suivi de “Dans les yeux de l’industrie”, une intervention de Bruno Bergoend[11], suivi d’Anaïs Voy Gillis.
Sur les réseaux sociaux seront relayés le montage du salon, l’arrivée de certaines machines, notamment sur le showroom by Index avec sa machine de plus de 30 tonnes. De même pour l’ensemble des animations et démonstrations qui feront l’objet de publications, tout au long du salon.
Cette année, une nouvelle fonctionnalité pour la prise de rendez-vous acheteur a été développée. A partir de la liste des exposants, elle permet aux visiteurs de prendre rendez-vous avec l’exposant directement sur son stand. L’acheteur renseigne ses informations, son besoin. L’exposant peut ainsi valider ou non le rendez-vous. Son planning, téléchargeable à J-1, lui permet de savoir à quelle heure l’acheteur se présentera sur son stand.
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