Le prix moyen des batteries a chuté de 1 100 dollars/kWh (990 €/kWh) en 2010 à 156 $/kWh en 2019, selon la dernière étude de Bloomberg New Energy Finance (BNEF) sur les prix des batteries, rendue publique la semaine dernière à l’aune d’une conférence de BNEF, à Shanghai.
En outre, alors que BNEF prévoyait il y a trois ans, quand le prix des batteries était autour de 300 $/kWh, que les 120 $/kWh étaient en vue en 2030, les analystes de Bloomberg estiment que cet objectif pourrait être dépassé bien avant avec les 100 $/kWh atteints dès 2024.
Ce recul du prix provient essentiellement d’une demande soutenue, insiste BNEF, les 2 TWh devant être atteint en 2024. Avec des batteries de moins en moins chères, BNEF juge que l’électrification de plus nombreux véhicules sera possible, notamment les utilitaires et les véhicules commerciaux.
Dans un communiqué publié à cette occasion, BNEF signale que même s’il peut y avoir quelques accrocs d’ici à cette date, son analyse juge qu’il y a beaucoup moins de certitudes sur la poursuite de la baisse après le seuil des 100 $/kWh, pour parvenir à 60 $/kWh en 2030. Un seuil de 100 $/kWh qui constitue, pour BNEF, le point charnière à partir duquel les véhicules électriques seront quasiment à parité avec les véhicules actuels dotés de moteurs à combustion.
Logan Goldie-Scot, responsable du stockage de l’énergie à BNEF, précise que « les coûts en sortie d’usine baissent grâce aux améliorations apportées aux équipements de fabrication et à la densité énergétique accrue au niveau de la cathode et des cellules des batteries. L’extension des usines existantes offre également aux entreprises une voie moins coûteuse pour accroître leur capacité de production. »
L’Europe en pointe
Au fur et à mesure que les grands constructeurs automobiles vont mettre en œuvre des usines dédiées aux véhicules électriques, il leur sera possible de simplifier la conception des logements pour batteries et de les standardiser pour les différents modèles de véhicules électriques, facilitant ainsi la production en série, insiste BNEF.
En outre, la demande de véhicules électriques en Europe augmente et les chaînes d’approvisionnement évoluent. De plus en plus, les fabricants de batteries y construisent des usines, contribuant à réduire certains coûts associés à l’importation de batteries, notamment les coûts de transport et les droits d’importation. Le tout entraînant un regain d’appétence pour les clients.
Montée en puissance des batteries ion-lithium
En parallèle, BNEF montre que le marché des batteries ion-lithium, les plus courantes donc, devrait progresser d’un peu plus de 20 milliards de dollars, en 2019, pour passer à 60 milliards de dollars en 2025 et frôler les 120 milliards de dollars en 2030. BNEF rappelle en effet que c’est le coût des batteries qui conditionne pour les clients le coût des véhicules électriques. Cette année, Amazon a lancé un appel d’offres pour l’achat de quelque 100 000 véhicules commerciaux auprès d’une start-up, Rivian, basée dans le Michigan. Et récemment, DHL a lancé un programme pilote de scooters électriques pour ses livraisons dans les villes américaines.
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