Le gouvernement japonais se lance dans le développement d’un programme malveillant (malware) dans la perspective de l’utiliser à titre défensif contre les cyber-attaques.
Dans son édition du 30 avril dernier, le Japan Times, citant une source gouvernementale, rapporte l’intention du ministère de la Défense japonais de lancer le développement d’un programme malveillant (malware) dans la perspective de l’utiliser à titre défensif contre les cyber-attaques.
Bien que peu de détails officiels ne soient disponibles sur les capacités précises de ce logiciel, ni sur les scénarios exacts dans lesquels le gouvernement envisage de l’utiliser, un graphique publié par le gouvernement suggère que ce logiciel ne sera utilisé que lorsque les institutions japonaises seront attaquées, et uniquement en direction de l’attaquant. Le gouvernement japonais spécule sur le caractère dissuasif que peut avoir le développement (et la communication autour) d’une telle arme auprès des cyber-attaquants.
Le gouvernement japonais compte faire appel à des prestataires externes pour développer ce malware qui devrait être opérationnel pour mars 2020. Ce sera alors la première arme du Japon en matière de guerre informatique. Déjà en 2012, le gouvernement japonais avait envisagé la création d’un programme malveillant de « recherche et de destruction » en faisant appel à Fujitsu pour son développement. Cette tentative n’avait toutefois pas donné les résultats escomptés.
Le ministère de la Défense prévoit d’augmenter les ressources humaines affectées au cyberespace de 220 à 370 personnes. C’est encore très loin des Etats-Unis (6 200), de la Corée du Nord (7 000) ou de la Chine (130 000). Le commandement de cyberdéfense des armées Françaises (COMCYBER) rassemble quant à lui 3400 personnes.
Par ailleurs, depuis début 2019, le NICT (National Institute of Information and Communications Technology), sous l’égide du Ministère de l’Information et des Communications (MIC) japonais, mène un vaste projet pour vérifier la sécurité des objets connectés des citoyens et entreprises japonais. L’adoption de cette posture préventive vise à améliorer la cyber-sécurité du pays avant les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020.
Sources : France Diplomatie
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