Certains types d’élevage ont de lourdes conséquences sur notre environnement. Des chercheurs de la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences ont conclu dans un rapport que la production de bœuf nécessitait 28 fois plus de terres et 11 fois plus d’eau d’irrigation que l’élevage de porcs, de volailles, d’œufs ou de produits laitiers.
« L’analyse comparative nous permet de connaître avec exactitude l’impact qu’ont les élevages bovins, porcins, avicoles, et la production de lait et d’œufs en termes d’utilisation des terres et de l’eau, de rejets d’azote réactif et les émissions des gaz à effet de serre », a expliqué à la BBC le professeur Gidon Eshel du Bard College de New York.
Les scientifiques ont calculé la quantité de ressources nécessaires pour toute la nourriture consommée par le bétail destiné à l’abattage. Ils se sont donc penchés sur la quantité de foins, de fourrage et de concentrés comme les germes de soja indispensables pour la production d’un kilo de viande. Ils ont analysé aussi les émissions de gaz à effet de serre engendré par le fourrage des animaux, mais également par leur digestion et par leur fumier.
Outre les répercussions sur la terre et l’eau, les cheptels bovins libèrent cinq fois plus de gaz à effet de serre et consomment six fois plus d’azote que la production d’œufs ou de volaille.
Taxe européenne sur la viande ?
Les autorités agricoles suédoises ont recommandé en 2013 de mettre en place une taxe à l’échelle européenne pour réduire la consommation de viande. Le ministère de l’agriculture suédois a indiqué que cette mesure permettrait de réduire l’impact de la production de viande sur l’environnement.
Marit Paulsen, eurodéputée suédoise et membre de la commission sur l’agriculture et le développement rural, a expliqué à EurActiv qu’elle était en faveur d’une taxe supplémentaire sur la viande, même si elle représente le groupe libéral au Parlement européen. Elle a ajouté que le prix de la viande devrait être plus élevé pour protéger l’environnement.
« Je pense que la viande deviendra plus chère. Je ne sais pas quelle manière choisir, mais, si nous devons ajouter une taxe, allons-y. Mais, bon dieu, entamons maintenant une réelle discussion tout en gardant en tête que nous ne pouvons pas nous permettre de dépenser autant d’argent pour produire de la viande », a-t-elle déclaré.
Source : EurActiv.com – traduction de l’anglais par Aubry Touriel
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