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La cellule photovoltaïque qui stocke son énergie

Posté le 4 janvier 2015
par La rédaction
dans Énergie

Des chercheurs de l'Université de l'Ohio ont créé un panneau solaire capable de stocker l'énergie produite.

Stocker l’énergie générée par les panneaux solaires et autres formes de production intermittente verte (éolienne) est un problème que les scientifiques n’ont jamais résolu tout à fait. En tout cas pour les particuliers. Ceux qui disposent d’une installation revendent généralement l’électricité produite à l’état bien que le tarif de revente, autrefois préférentiel, ait bien diminué depuis quelques années. Bien entendu, il existe plusieurs autres méthodes, comme celle du stockage électrique sur des batteries au plomb, jusqu’ici très compétitive tant en durée de vie qu’au niveau du prix. Toutefois, toutes ces solutions connaissent le même problème : la déperdition d’énergie lors du transfert.

Le professeur de chimie et de biochimie à l’Université de l’Ohio Yiying Wu et son équipe ont donc mis au point un système combinant production d’électricité grâce aux cellules solaires et stockage de cette dernière sur une batterie d’un genre nouveau censée mettre fin au fléau de l’énergie solaire : son intermittence qui peut aussi se définir par l’impossibilité de prévoir la quantité d’énergie produite à cause de facteurs naturels (météo, climat).

Ce nouveau panneau solaire se distingue des autres car il ne fonctionne pas que sous l’effet du soleil, mais aussi grâce à l’air qu’il laisse traverser. Il est relié à une batterie interne que l’on désigne « batterie à respiration » étant donné que celle-ci consomme de l’oxygène lorsqu’elle se décharge et en expulse lors de sa charge. Tout cela est rendu possible par le tissage en titane qui compose le panneau solaire, perméable à l’air, et la rouille qui le recouvre. L’oxyde de fer permet en effet de doper les performances.

Étant relié à une batterie interne, les 20% de pertes habituelles ayant lieu lors du transfert des électrons seraient ainsi éliminées. Et les économies financières iraient de pair. Les travaux de Yiying Wu apportent assurément un coup de neuf à la technologie photovoltaïque même si le professeur reconnaît que pour l’heure, une telle installation revient assez cher.

Pour encourager leurs travaux, l’Université de l’Ohio s’est vu attribuer un chèque de 100 000 dollars, prix du Département Américain à l’Énergie. L’innovation est d’ores et déjà brevetée. La commercialisation pourrait donc commencer dans un avenir proche.

Par Sébastien Tribot

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