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En 40 ans, le Royaume-Uni aura consommé l’essentiel de ses réserves pétrolières aisément exploitables

Posté le 26 août 2014
par La rédaction
dans Énergie

OPINION [tribune : Raymond Bonnaterre]
L’économie du Royaume-Uni, grâce à ses gisements en Mer du Nord,  aura profité durant des décennies de productions soutenues de gaz et de pétrole...

Si les productions de gaz restent encore soutenues (57 mrds de m3 en 2013) et pourraient profiter d’une embellie avec l’exploitation des gaz de schistes, il n’en est pas de même avec les productions de pétrole qui affichent une décroissance rapide et semble-t-il inéluctable (Figure.1) avec des productions proches des 3 millions de barils par jour en 1999 et ramenées à 0,87 million de barils par jour en 2013.

Figure;1 : Production de pétrole en Grande Bretagne en milliers de barrils par jour (BP, 2014)

 

Les dernières nouvelles sur ces productions des plateformes en Mer du Nord sont particulièrement alarmantes en raison d’une pénurie locale d’énergie disponible sous forme de gaz naturel qui les priverait d’une partie des injections d’eau dans les nappes, injections nécessaires à l’extraction des réserves de pétrole et de gaz associés encore enfouies. Certaines de ces plateformes seraient sur le point d’être abandonnées par manque de ressources énergétiques. C’est le serpent qui se mord la queue.

Dans de telles conditions, il est raisonnable de se poser des questions sur la pérennité des cotations du baril de BRENT à Londres, dont une très large part est, il est vrai, négociée sous formes de papiers entre institutions financières qui se soucient bien peu des niveaux d’extractions de la ressource.

Aujourd’hui par exemple, la fermeté du dollar qui dissuade les possesseurs de cette devise de se couvrir, doit expliquer l’essentiel de la baisse observée des cours du pétrole.

 

Par Raymond Bonnaterre

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