A l’occasion du congrès international d’aéronautique qui se tiendra du 26 au 30 septembre 2016 à Guadalajara, capitale de l’état du Jalisco au Mexique, Elon Musk, PDG de SpaceX, donnera une conférence intitulée « Making Humans a Multiplanetary Species » (« Transformer l’humain en une espèce interplanétaire »).
SpaceX va profiter de cette intervention pour présenter son plan à long-terme visant à établir une colonie humaine sur la planète Mars, ceci en dépit de l’incident qui a conduit le 1er septembre 2016 à la destruction de la fusée Falcon 9 et de son chargement.
L’origine de cet incident aux conséquences très coûteuses est à ce stade inconnue. Elon Musk a estimé « difficile » et « complexe » cette identification. Cette déconvenue a soulevé des questions concernant la capacité de SpaceX à mettre en orbite des satellites dans le respect d’un calendrier commercial, et par ricochet sur sa compétence à lever les obstacles d’une mission à destination de la planète rouge.
Elon Musk a commencé très récemment à communiquer sur le Mars Colonial Transporter (MCT), un vaisseau spatial capable de transporter 100 personnes ou 100 tonnes de marchandise. Le multi-entrepreneur a déclaré le 17 septembre 2016 sur le réseau social Twitter que le MCT pourrait aller bien plus loin que la planète Mars, et que par conséquent il faudrait lui trouver un autre nom.
Le vaisseau est à présent appelé « Interplanetary Transport System » (ITS) et sera un jour capable de transporter des êtres humains et/ou de la marchandise au-delà de la planète mars.
L’équipe SpaceX veut poser les pieds sur la surface martienne dans moins d’une décennie, et si elle y parvenait elle serait la première. En juin dernier Elon Musk déclarait dans le cadre de la conférence Code à Rancho Palos Verdes en Californie, que « si les choses suivent le plan prévu, nous seront capable d’effectuer un lancement de personnes en 2024, avec une arrivée sur mars en 2025 ».
La NASA n’a pas fait d’annonce concrète concernant son projet de mission habitée vers la planète Mars mais les experts estiment l’horizon 2030 comme raisonnable.
La Chine envisage de son côté d’envoyer un robot sur Mars à horizon 2020. L’empire du milieu a révélé fin août 2016 les premières images de synthèse de son projet de véhicule téléguidé. Pékin a l’ambition de combler son retard sur les USA et l’Europe. Le programme spatial chinois est dirigé par l’armée et le peuple chinois en est très fier.
Une fusée « Longue Marche-5 » sera lancée depuis le pas de tir de Wenchang dans la province insulaire de Hainan. Selon l’agence Chine Nouvelle à la fin du voyage Terre-Mars qui durera 7 mois l’atterrisseur sera séparé de l’orbiteur et se posera à proximité de l’équateur de la planète rouge, d’où le véhicule devrait explorer la surface martienne. Le « rover » chinois pèsera 200 kilos, sera alimenté par quatre panneaux solaires et devrait être opérationnel durant trois mois.
En 2013 la Chine est parvenue à envoyer sur la Lune son premier robot, « Yutu », le « lapin de jade ». Dans la mythologie chinoise un lapin, compagnon de la Déesse Chang’e, habite en effet sur la Lune.
Par Olivier Daniélo
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