En décidant d’équiper en OLED l’un des modèles de son futur iPhone, Apple va accélérer l’intégration de ce type d’affichage sur les mobiles. Réservé principalement aux téléviseurs haut de gamme, ce type d’écran présente de sérieux atouts.
Les écrans OLED (Organic Light Emitting Diode -Diodes Electroluminescentes Organiques) se font désirer ! En 1987, des travaux menés par deux chercheurs d’Eastman-Kodak démontrent qu’on peut obtenir une émission intense de lumière sous une faible tension. Trois ans plus tard, en 1990, des chercheurs de l’Université de Cambridge mettent en évidence le phénomène d’électroluminescence en étudiant un polymère spécifique (le polyparaphénylène vinylène).
Mais aujourd’hui, ils se font encore assez rares dans les appareils grand public. L’un des tout premiers écrans OLED (2,2 pouces) sur le marché a été produit par Kodak pour l’un de ses appareils photo numériques. Philips, Motorola, LG et Samsung ont chacun sorti un téléphone mobile équipé de ce genre d’écran. Apple pourrait néanmoins donner un coup d’accélérateur à ce type d’affichage. La marque aurait décidé d’équiper en OLED l’un des modèles de son futur iPhone. D’autres constructeurs devraient lui emboîter le pas. Selon Digitimes Research, plus d’un smartphone sur deux écoulé en 2020 dans le monde arborera ce type d’écran.
Les écrans OLED présentent en effet des atouts impressionnants : haute résolution (chaque pixel peut être activé indépendamment), angle de vision jusqu’à 165°, faible consommation électrique (entre 2 et 10 V), temps de réponse très court, épaisseur réduite à celle d’une carte de crédit, légèreté, etc. Ses différents avantages reposent sur une triple rupture technologique. Premièrement, l’écran n’est plus constitué d’une plaque de verre, mais d’un substrat. Deuxièmement, il repose sur des composants qui s’éclairent lorsqu’on les soumet à un courant électrique. À la différence des écrans rétro éclairés (LCD notamment), c’est l’écran lui-même (plus précisément les molécules qui le composent) qui « crée » la lumière. Il s’agit de matériaux organiques spécifiques. Leur électroluminescence est étudiée depuis une quarantaine d’années, mais il y a eu deux étapes décisives.
Dernière rupture majeure : le procédé de fabrication. Les usines d’OLED pourraient ressembler à des imprimeries ! Après avoir dévoilé il y a quelques mois un prototype d’écran OLED de 40 pouces, le japonais Seiko Epson a présenté à la presse européenne, il y a quelques années, un procédé de fabrication basé sur la technique d’impression par jet d’encre.
Toutes les fantaisies ou innovations pourraient être réalisées avec les OLED. En mai dernier, Samsung a annoncé être en train de mettre au point un écran OLED étirable de 9,1 pouces. Il pourrait aussi être utilisé dans de nombreux secteurs, comme l’automobile, les vêtements ou encore l’Internet des objets.
De son côté, LG Display a présenté il y a quelques semaines un écran OLED 4K doté d’une diagonale de 77 pouces (près de 195 centimètres). Avec une telle diagonale d’écran, la marque vise en priorité le marché professionnel et plus précisément les commerces et la publicité.
Par Philippe Richard
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE