Les travailleurs du futur vont-ils ressembler à des super-héros ? S’ils ne connaîtront certainement pas la même gloire, ils pourraient cependant presque soulever des montagnes!
En revêtant un exosquelette, comme celui porté par Iron Man, ils pourraient passer leurs journées à soulever des matériaux et à tenir des outils dans des positions jusqu’à présent inconfortables. Le tout sans les contraintes physiques associées.
Récemment, Boeing a entrepris d’équiper ses mécaniciens d’exosquelettes. « On a les capacités d’un robot et les capacités d’un être humain mises ensemble », a expliqué à Reuters Christopher Reid, qui a conçu des combinaisons spatiales pour la NASA avant de travailler pour Boeing.
7 000 dollars, la combinaison
Ces machines pèsent généralement entre 15 et 20 kg, sont dotées de deux à six moteurs et disposent d’une autonomie de quatre heures environ.
Le coût de ces combinaisons exosquelette varie entre 4500 et 7000 dollars par pièce. Malgré ces tarifs élevés, l’avionneur a décidé d’investir dans ces équipements afin d’accroître la rapidité et l’efficacité à long terme de ses mécaniciens en Caroline du Sud.
Avant l’intégration de ces combinaisons, Boeing a également installé un échafaudage auto-propulsé. Construit sur mesure, il embrasse la cellule de l’avion et la soulève sur la chaîne de montage afin que les mécaniciens puissent travailler avec moins de contraintes.
Dans ses usines de Dreamliner, en Caroline du Sud et dans l’État de Washington, le géant américain compte également installer des machines équipées de la technologie Bluetooth. Cette installation permettra de vérifier que le technicien utilise le bon outil pour la bonne pièce. Quant aux postes de travail des ingénieurs, ils comprennent des ordinateurs, une imprimante 3D et un système de réalité virtuelle.
Tous ces investissements doivent permettre à l’avionneur de porter à 14 la cadence mensuelle de production du Dreamliner, contre 12 actuellement.
D’autres industries s’apprêtent à utiliser, ou intègrent déjà, des combinaisons exosquelette. En France, l’usine de Flins, du groupe Renault, procède à des tests. Les combinaisons permettent à une opératrice sur une ligne de fabrication de porter une charge de 15 kg (un pot catalytique) sans effort.
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