« Nous voulons créer dans les prochains mois les conditions pour une production à grande échelle de batteries en Europe » a affirmé M. Altmaier dans le cadre d’une rencontre avec Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, chargé de l’union de l’énergie. La bataille face à l’Asie, et dans une moindre mesure face à l’Amérique, s’annonce particulièrement difficile. « Nous n’allons probablement pas gagner la course aux batteries les moins chères, mais celle des meilleures batteries n’est pas encore décidée, et nous nous lançons dans celle-ci » a estimé avec lucidité Altmaier.
Il en va probablement de l’avenir même de l’industrie automobile européenne, voire même de l’avenir de l’Europe tout court. C’est une thématique extrêmement stratégique car vitale. Les stratégies de diversion, comme par exemple les agitations médiatisées et lourdement subventionnées sur la très coûteuse et inefficiente voiture à hydrogène, relèvent en réalité de la fuite face à la puissance asiatique. Il est grand temps de se concentrer sur les technologies véritablement disruptives.
Pour Maros Sefcovic « le marché européen des batteries pourrait atteindre 250 milliards d’euros par an à partir de 2025 ». Mais « l’ampleur et la rapidité des investissements demandés est tel qu’aucun acteur de l’industrie ou pays européen ne peut les prendre en charge ». Il a donc promis la construction d’un « Airbus européen des batteries ». Lorsqu’il était président de la République François Hollande avait aussi fait cette promesse.
Quand cet albatros made in Europe décollera-t-il ?
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