C'est sous le nom d'Optimdata que la start-up parisienne a participé au Start-up Challenge SKF Atos en 2017. Désormais renommée InUse, son fondateur nous livre sa vision de l'industrie du futur.
4 questions à Laurent COUILLARD, Fondateur et CEO de InUse (anciennement Optimdata), startup qui permet aux industriels de faire parler leurs machines.
1/ Vous avez été finaliste du Start-up challenge SKF Atos 2017, dans la catégorie « Usine 4.0 ». S’en est suivi un travail avec un mentor. Quel retour d’expérience pouvez-vous en faire ?
Grâce à ce challenge, nous avons entamé des démarches pour réaliser des pilotes avec SKF. Pour différentes raisons, ce projet a pris un peu de retard. Par ailleurs, nous avons pu renforcer nos relations avec Atos, notamment sur des projets communs liés à l’énergie et au transport. Cet écosystème est pour nous très intéressant à construire.
Nous sommes toujours ravis de pouvoir participer à ce type de challenge, à la fois bénéfique pour les entreprises organisatrices et pour les start-ups. C’est un moyen de rendre visibles les innovations. Il faut motiver d’autres entreprises à entreprendre de tels challenges.
2/ Un an après, où en êtes-vous ?
Nous avons récemment repositionné le nom de la marque (désormais InUse), avec un objectif clair : se recentrer sur les usines en digitalisant les connaissances des experts pour faire parler les machines.
Quelques chiffres pour 2018 : nous comptons désormais 650 objets industriels connectés, et comptabilisons 37 000 variables toutes les 30 secondes en moyenne !
Ces objets sont présents chez des clients de secteurs variés : de l’agroalimentaire aux centrales hydro-électriques. Nous avons d’ailleurs débuté une collaboration avec Engie pour améliorer la productivité de leurs barrages hydro-électriques grâce à une maintenance plus efficace.
3/ Votre parcours montre que l’esprit d’innovation est moteur. Avec le recul, qu’est-ce qui, dans votre parcours personnel, a motivé cette créativité ?
Bien que j’ai eu l’idée de base, c’est surtout l’équipe InUse qui contribue à la créativité au quotidien. Nous venons tous du monde de la technologie ou des usines. Nos regards croisés et nos expériences différentes nous permettent donc de bien comprendre les besoins et comment y répondre. L’alignement des technologies ouvre des possibilités inatteignables jusqu’alors.
4/ Quelle vision avez-vous de cette Usine 4.0 ?
L’usine du futur doit renforcer la position de l’homme dans l’usine.
L’industrie est un secteur qui a perdu l’avantage qu’il avait il y a vingt ans. On était fier à l’époque de travailler avec des machines avec écran tactile, d’augmenter les cadences… Mais aujourd’hui les machines industrielles n’ont pas autant évolué que le monde qui nous entoure. L’industrie doit évoluer vers un autre type d’interaction, elle doit être mise à disposition de manière plus ludique, plus jeune. Cela permettra également de replacer la position de l’humain au centre de cette usine.
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