| Réf : M1455 v1

Contraintes environnementales
Décapage des métaux

Auteur(s) : Martine WÉRY

Date de publication : 10 sept. 2001

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  • Martine WÉRY : Ingénieur électrochimiste du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) - Docteur en chimie physique - Maître de conférences au département Chimie de l’IUT de Besançon-Vesoul

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INTRODUCTION

Le décapage est probablement l’une des opérations de traitements de surface parmi les plus connues. Toutefois, le terme décapage n’a pas la même signification pour tous les professionnels. Si la fonction principale de cette opération routinière concerne l’élimination d’une couche d’oxydes superficiels, d’autres formes sont à prendre en compte. Il s’agit de l’élimination de revêtements anciens, qu’ils soient organiques (décapage des peintures) ou métalliques (démétallisation sélective). Le décapage regroupe des opérations de vocations distinctes dont le dénominateur commun reste la mise à nu du métal sans altération du métal de base. Les domaines d’application de cette opération sont très vastes et concernent tant les procédés de fabrication que la mise en œuvre des métaux.

La diversité quasi infinie des matériaux métalliques et de leurs oxydes, ainsi que la multiplicité des procédés mécaniques ou chimiques pouvant être mis en œuvre, montre qu’il n’existe pas un décapage mais des décapages qui possèdent chacun leurs spécificités. Il est donc impossible de traiter le décapage, au sens général du terme, dans son intégralité. Cet article se limitera à rappeler les connaissances de base nécessaires pour une meilleure compréhension du décapage et à informer les praticiens des conséquences du choix de la technique utilisée.

Enfin, les traitements de surface étant réputés pour leur caractère polluant, nous aborderons le traitement des effluents et des déchets et nous montrerons qu’il est possible de diminuer le flux de pollution à la source par une meilleure maîtrise du procédé.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m1455


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3. Contraintes environnementales

Une des contraintes à prendre en compte aujourd’hui lors d’un traitement de surface quel qu’il soit concerne l’environnement, en général, et les rejets aqueux, en particulier.

Les pollutions et nuisances engendrées par les opérations de décapage découlent essentiellement de l’utilisation et de la manipulation de produits nocifs ou toxiques. Les différents polluants nécessitent l’adoption, dans les ateliers, de mesures d’hygiène et de sécurité adaptées à l’activité considérée et exigent des précautions particulières, qu’il s’agisse des émissions atmosphériques ou des rejets aqueux ou solides.

Il convient de souligner, si cela était encore nécessaire, que les rejets d’eaux résiduaires et la prévention de la pollution atmosphérique sont soumis à l’arrêté ministériel du 26 septembre 1985, laissant néanmoins toute latitude aux préfets d’imposer des dispositions réglementaires plus contraignantes ou complémentaires. Ainsi, les rejets d’eaux résiduaires peuvent être soumis à des dispositions plus strictes en fonction de la sensibilité du milieu récepteur. Les tableaux 2 et 3 rappellent les valeurs limites maximales à respecter pour les émissions dans l’eau et dans l’air.

Une législation particulière réglemente les rejets de solvants nocifs pour le milieu aquatique [trichloroéthène (TRI), tétrachloro-éthène (PER) et 1,2 dichloroéthane (CLM2)].

Les valeurs limites à respecter depuis janvier 1993 sont : 0,1 mg/L en moyenne mensuelle et 0,2 mg/L en moyenne journalière, flux inférieurs ou égaux aux flux déterminés à partir d’une consommation d’eau maximale de 8 L/m2 de surface traitée et par fonction de rinçage.

Une autosurveillance des rejets de la part de l’industriel est donc indispensable pour satisfaire aux normes, imposant des contrôles périodiques par des méthodes normalisées validées par l’AFNOR.

Les déchets ultimes (boues et déchets résiduels), générés par le traitement des effluents liquides et contenant l’essentiel des composés toxiques, doivent être mis en décharge. Ces boues d’épuration doivent satisfaire les critères d’admission...

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