Un nombre croissant d’entreprises est incapable de capitaliser sur les compétences et l’expertise de ses ingénieurs expérimentés, qui progressivement, partent à la retraite. Dans ce contexte, les solutions de transfert automatisé des connaissances ont une carte à jouer.
Les entreprises de l’industrie des procédés occidentales ont su s’entourer de profils expérimentés, qu’il s’agisse d’ingénieurs d’exploitation, d’ingénieurs de contrôle et de procédés ou encore d’informaticiens. Mais ces talents vieillissent et finissent, comme tout le monde, par prendre leur retraite, conduisant à une pénurie de personnel suffisamment qualifié pour assurer leur relève. Avec la pression du marché et la volonté des entreprises de rationaliser leur actif, cette situation a de fortes chances de se dégrader jour après jour, au moins à court terme. Le problème est d’autant plus grave dans les industries pétrolière, gazière et pétrochimique. Selon la SPE (Society of Petroleum Engineers), l’âge moyen des ouvriers de l’industrie pétrolière est de 51 ans. Près de 60 % ont 45 ans ou plus. Force est de constater une augmentation significative de leur moyenne d’âge, laquelle implique qu’environ 40 % ne sera plus apte à travailler d’ici dix ans. Ces compétences ne trouvent actuellement pas leur relève. Si l’on en croit l’entreprise américaine Shell Global Solutions, moins de 200.000 diplômés techniquement compétents sont sortis des universités du pays pour remplacer les 2 millions d’experts qui ont pris leur retraite entre 1998 et 2008.
Une solution pertinente : le transfert de connaissance
Les entreprises du secteur peuvent déjà en ressentir les effets. Elles se reposent en conséquence chaque jour davantage sur des systèmes intelligents et automatisés pour stimuler leur productivité. L’exigence qui devient alors primordiale est de pouvoir faciliter le transfert de connaissances. Les entreprises ont besoin de solutions leur garantissant la possibilité de disposer des connaissances élémentaires sur une installation ou un équipement, afin de booster l’efficacité de leurs employés, d’améliorer leur degré de productivité, mais aussi d’en enrichir les compétences futures. Le défi pour les fournisseurs de solutions logicielles : travailler main dans la main avec leurs clients dans le but de déterminer de quelle manière la technologie peut être utilisée pour créer de l’efficacité dans les procédés utilisés par les ingénieurs. Mais aussi d’être apte à fournir des versions intuitives des programmes pour permettre à des personnels moins qualifiés d’en avoir l’usage. Dans ce contexte, la notion de continuité s’avère cruciale. La première question que les ingénieurs ont coutume de poser lorsqu’ils entament une nouvelle étude sur un procédé existant n’est autre que : » Un modèle existe-t-il ? » Ils recherchent avant tout des outils logiciels qui leur permettront d’optimiser rapidement et facilement une conduite efficace du procédé en question.
Une nécessité : mettre en place les structures adéquates
En étant dans l’obligation de passer au crible une montagne de documents, de sources diverses et souvent sans rapport, les ingénieux néophytes n’ont d’autre choix que de trouver l’ensemble du procédé chronophage et frustrant. D’autant qu’il est presque impossible de vérifier l’exactitude et la fiabilité des sources, et donc d’éviter les erreurs d’interprétation. Il leur faut donc à tout prix se mettre en quête de solutions d’optimisation des procédés leur permettant de disposer d’une information bien plus structurée. Ils auront ainsi la certitude que les données ont déjà été triées et classées, retrouveront l’information recherchée bien plus facilement et n’auront pas à se poser la question de la viabilité et de la consistance de l’information, ainsi que de son adéquation avec sa version initiale injectée au départ dans le système. Une telle approche présente l’indéniable avantage de ne nécessiter qu’une seule connaissance de base de la part des utilisateurs : savoir utiliser le logiciel lui-même. En d’autres termes, il n’y a pas de meilleur moyen d’assurer un transfert optimal des connaissances d’une génération d’ingénieurs à la suivante. Le paysage de l’ingénierie des procédés ne cesse d’évoluer, aujourd’hui plus que jamais. Un nombre croissant d’entreprises se montre incapable de capitaliser sur les compétences et l’expertise de ses experts hautement qualifiés. Les solutions de transfert automatisé des connaissances permettant de réduire les écarts de compétences et d’assurer une puissante combinaison entre des fonctionnalités riches et une grande simplicité d’utilisation ont donc toutes les chances de voir leur cote de popularité monter en flèche. Par Jean-François Hénon, vice-président central europe d’AspenTech
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