Applications « intelligentes » des technologies de l’information et de la communication à l’ensemble des activités de la santé. Au-delà de l’approche purement médicale, le terme santé englobe ce qui est relatif à l’hygiène de vie, au bien–être physique, mental et social. La smart santé fait référence à l’intelligence du concept de la santé connectée. Dans ce monde récent de la technologie des objets connectés [293], on parle ainsi de « smart things », pour désigner ces petits boîtiers intelligents, et maintenant de « smart data », pour désigner l’analyse des données à la source sans nécessité de transmission vers un système centralisé.
De simples gadgets il y a encore peu de temps, les applications de la smart santé sont devenues une aide précieuse notamment dans le suivi des maladies chroniques. De nos jours, les objets connectés se multiplient en grand nombre : du lecteur glycémique pour les personnes diabétiques, au tensiomètre ou à l’identification des facteurs déclenchant une crise d’asthme. L’analyse des résultats connectés peut s’effectuer en temps réel afin de réagir rapidement à distance et d’adapter les posologies, ou en léger différé pour apprécier la compréhension ou le contrôle d’un symptôme. Toute une série de données peuvent ainsi être collectées par ces applications : poids, glycémie, distance parcourue, fréquence cardiaque et respiratoire… Certains développeurs tentent de couvrir des enjeux de santé majeurs, comme la prévention des risques d’accidents cardiovasculaires en mesurant la pression sanguine et le taux de monoxyde d’azote.
Plus largement, on peut envisager également l’accompagnement des patients dans leur traitement et leurs soins à domicile, avec par exemple une aide dans la gestion de leurs douleurs, le bon usage de leur pilulier avec rappel de prise de médicaments, la surveillance des signes d’aggravation d’une insuffisance cardiaque, ou bien une aide au sevrage tabagique.
Avec l’apport de l’internet des objets [30015], côté patient, la smart santé offre la possibilité d’une prise en charge de sa pathologie, d’une plus grande implication dans son traitement ou d’un suivi de l’évolution de ses troubles, avec en plus un accès facilité à ses données. Côté système de santé, elle peut favoriser l’hospitalisation à domicile, notamment des personnes âgées, optimiser la consommation des médicaments, et prévenir des situations à risques.
Mais elle va encore plus loin, avec d’autres applications qui promettent de prendre en charge notre bien-être et notre confort : des capteurs qui analysent la peau et les cheveux pour déterminer les besoins de notre épiderme ; d’autres qui mesurent et analysent la sueur ; ou des cardiofréquencemètres qui accompagnent le sportif dans son effort.
La smart santé brille actuellement de tous ses feux, pour autant il est important à ce stade d’en évaluer également ses limites [1511].