La recherche et développement (R&D) visent deux objectifs majeurs : ouvrir des pistes de développement futur ou approfondir des points critiques pour des projets identifiés. Étendre le champ des connaissances de l’entreprise, ce n’est pas uniquement répondre à la tendance de « l’économie de la connaissance » (voir la fiche Cartographier le savoir-faire).
En développant un corpus de savoir-faire spécialisés, l’entreprise se dote d’une partie du capital nécessaire pour :
- mener des activités de veille et en particulier interpréter des données concernant de nouvelles avancées scientifiques ; l’entreprise a besoin d’experts capables de repérer les technologies émergentes applicables en interne ;
- collaborer avec des partenaires externes de haut niveau capables de proposer des innovations ; l’entreprise dispose avec la R&D d’employés aptes à dialoguer avec des experts ;
- préparer des projets : avant de lancer un projet, un travail préparatoire est indispensable, requérant l’implication de collaborateurs aptes à détecter les freins et les verrous techniques suffisamment en amont ;
- proposer des concepts innovants en envisageant l’application des connaissances acquises à des problèmes spécifiques.
D’autre part, la recherche permet de mener des études à la demande d’autres services ou équipes, pour approfondir des techniques et contribuer à la conception de nouveaux produits et procédés.
Alors, la R&D, en amont ou au milieu du processus d’innovation ? Et si le « ou » était un « et » ? Toutes vos décisions vont influencer et rendre possible (ou non) ce double mécanisme de la R&D qui génère l’innovation et de la R&D au service de l’innovation.
En pratique, quatre aspects sont à prendre en compte :
- Comment organiser la R&D : quelle structure de direction mettre en place ?
- Comment répartir les chercheurs et quelle taille donner aux équipes ?
- L’organisation des équipes : spécialité versus projet.
- Faut-il s’ouvrir sur l’extérieur et comment ?
Méthodes, outils, pilotage et cas d'étude