Premier métal travaillé par l’Homme, le cuivre pur présente une couleur rouge orangé fort appréciée en orfèvrerie et en bijouterie, d’où son appellation de « cuivre rouge ». Métal ductile et malléable, il possède des conductivités électrique et thermique particulièrement élevées qui lui confèrent des usages variés en électricité et en électronique, ainsi que dans le bâtiment et en construction navale pour sa résistance à la corrosion. Pour une grande part employé sans addition d’autres éléments, il rentre néanmoins dans la composition de nombreux alliages aux propriétés et emplois très diversifiés, dont le laiton (cuivre et zinc) est le plus important, souvent nommé de manière impropre « cuivre jaune ». Citons également les bronzes (cuivre et étain), les cuproaluminiums, les cupronickels, les cuprochromes.
En 2013, la production mondiale de cuivre a dépassé les 18 Mt/an, alors que les réserves mondiales estimées de cuivre s'élevaient à 630 millions de tonnes en 2010, dont près du quart au Chili. En France, les ressources en cuivre sont très modestes et le marché vulnérable, dû au fait que les cours du cuivre sont maintenant soumis aux aléas des crises politiques et économiques.
Le cuivre est extrait de minerais sulfurés (chalcopyrite, chalcosine) ou oxydés (cuprite, malachite). La faible teneur en cuivre du minerai oblige à concentrer celui-ci et à effectuer un processus de transformation (par pyrométallurgie ou par hydrométallurgie). La voie sèche continue d’occuper une place prépondérante devant la voie humide (plus de 80 % de la production totale), même si cette dernière progresse ces derniers temps car considérée comme causant moins de dommages environnementaux.
L’accroissement des filières de récupération a fait l’objet de nombreuses études, ce qui porte à l’heure actuelle le recyclage, favorisé par sa stabilité chimique, comme une des principales sources de cuivre. Ce métal peut être réutilisé à l’infini sans aucune altération ou perte de ses propriétés. De plus, autre aspect économique majeur, le recyclage des déchets de scraps est une opération rentable, car l’énergie nécessaire à l’élaboration du cuivre à partir de ferraille ne représente que le quart de celle utilisée pour extraire ce métal du minerai. Des procédés métallurgiques propres au domaine du recyclage, et plus ou moins complexes, ont été développés, conduisant soit à la fabrication de lingots, soit à un raffinage secondaire pour des produits à titre trop faible ou trop contaminés.
Notons que le remplacement de ce métal par d’autres substituts, notamment en électricité et dans les secteurs du bâtiment et des échangeurs thermiques s’est largement étendu et a fait diminuer son utilisation.