Solvant issu de matières premières renouvelables d’origine végétale.
Les solvants occupent une place importante dans un grand nombre de secteurs, au cœur d’applications dans les domaines des procédés d’extraction, de synthèse, de formulation et de nettoyage. De nombreux aspects sont à l’origine de l’évolution de ce marché vers des solvants plus propres et plus sûrs : la prévention des risques en matière de santé, de sécurité et d’environnement, les demandes croissantes des consommateurs, le durcissement et la pression des contraintes réglementaires, mais aussi bien sûr la raréfaction des matières fossiles [CHV4020]. Ainsi, ces dernières décennies, les laboratoires de recherche et les entreprises rivalisent dans le développement de solutions pour remplacer les solvants pétrochimiques.
Un biosolvant, défini à l’origine comme un solvant d’origine naturelle, s’inscrit dans une démarche de développement durable. La molécule est considérée naturelle dans la mesure où elle est issue de matières premières végétales, animales ou minérales, transformées ou non par des procédés chimiques et physiques autorisés [IN102].
Les solvants inertes de synthèse organique étant de plus en plus abandonnés par les chimistes, les biosolvants sont utilisés essentiellement en formulation, pour des produits de nettoyage, des produits phytosanitaires, d'encres d'imprimerie, de peintures, de vernis ou de liants bitumineux.
Citons comme familles de biosolvants : les esters d’acides organiques dont le lactate d’éthyle obtenu par fermentation du maïs, les esters d’acide gras qui sont des dérivés d’huile végétale (tournesol, colza, coprah, soja), ou le bioéthanol obtenu par fermentation des sucres ou de l’amidon contenus dans les plantes saccharifères (betterave, canne à sucre) ou amylacées (blé, maïs).
Pour que le biosolvant puisse remplacer avantageusement le solvant pétrochimique, il doit posséder un certain nombre de propriétés, entre autres :
- Un pouvoir solvant élevé, c’est-à-dire des paramètres de solubilité permettant de prédire l’efficacité du solvant vis-à-vis d’un composé solide ou liquide ;
- Une volatilité acceptable, paramètre conditionnant le temps de séchage ;
- Une inflammabilité réduite ;
- Des caractéristiques organoleptiques selon son application.