Mettre en œuvre une démarche d'innovation ouverte dans votre entreprise

Les performances transverses des entreprises qui réussissent leur démarche d’innovation ouverte sont :

• une culture qui favorise la confiance et la transparence en interne et avec les partenaires ;
• une valeur client basée sur le meilleur compromis affiché entre les attentes clients et la rationalité industrielle ;
• des compétences en gestion de projets et en gestion de projets collaboratifs ;
• des compétences juridiques (brevets et protection de la propriété intellectuelle) ;
• des entreprises en réseau, qui communiquent ;
• des plateformes d’échanges avec des outils standards imposés par les entreprises à leurs co-innovateurs ;
• une proximité avec les clusters d’innovation.

L’écosystème traditionnel pris en compte pour organiser une entreprise, structurer les projets et évaluer leur rentabilité est assez classique (en bleu sur le graphique ci-dessous). Pour repérer les nouvelles connexions à établir, une structure de veille est tout à fait à même de réaliser cette première carte.

Cartographie de l'écosystème de l'entreprise

Pour cela, demandez aux responsables de la veille ou business intelligence de recenser les sources possibles pour alimenter l’entreprise en idées nouvelles.

Explorez les pistes classiques

• les écoles et universités ;
• les laboratoires spécialisés (privés ou institutionnels) comme le CEA LETI, LIST… ;
• les pôles de compétitivité en France ou plus largement les clusters technologiques ;
• des entreprises de secteurs à la frontière de votre marché (les télécoms et l’automobile électrique, l’électronique grand public et la médecine, l’énergie et les réseaux informatiques).

Explorez des pistes moins traditionnelles

• les brokers d’innovation (accès unique aux inventions qui vous intéressent dans le monde entier) ;
• les investisseurs institutionnels ;
• les consultants ;
• les incubateurs (par exemple La Cantine ou Le Camping) ;
• les autorités de contrôle ou de régulation de votre secteur (par exemple l’Autorité de sureté nucléaire, la FDA) ;
• les intermédiaires de la supply chain entre l’entreprise et son client final (par exemple les hôpitaux, la Sécurité sociale dans le monde médical) ;
• les assurances, sources inépuisables de données et de capacité d’analyse ;
• les sphères d’influence, lobbyistes, associations de consommateurs, forum et congrès de l’innovation (WIF, TED…) ;
• les populations décalées, les enfants, les pays émergents, les seniors, les communautés d’intérêt ;
• les exploitants, la maintenance ou le service après-vente ;
• les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Dig.

La nature d’idées (de pépites !) que vous pourrez recueillir est très variable mais vous aurez une première image de ce qui se fait en dehors de votre entreprise autour du thème que vous souhaitez explorer.

Vous pourrez alors élaborer une première stratégie d’innovation ouverte : se connecter avec qui, pourquoi faire, comment.

Pour une innovation majeure telle que le véhicule électrique qui change le modèle économique établi, le portefeuille de connexions à gérer peut vite devenir très conséquent.

Cartographie des connexions extérieures

Pour chaque connexion identifiée, montez une première étape courte sous forme de projet. On voit trop souvent des partenariats stratégiques décidés à haut niveau et qui restent au stade des volontés. L’enjeu de l’innovation ouverte est de connecter des passions, des intérêts communs forts, des perso...

Mettez en place un « innovation board » (groupe de travail dédié) qui aura trois missions : être un comité des sages qui assure la cohérence des travaux avec la stratégie de l’entreprise ; piloter le budget global alloué à ce portefeuille de connexions ; chaque membre du board est...

Un enjeu majeur de l’innovation ouverte est de se connecter aux meilleures sources. Ces sources sont mondiales et la compétition est réelle ! De plus, les premiers servis font tout pour verrouiller l’accès à une concurrence potentielle. Il est donc primordial de communiquer, de raconter une his...