Eco-concevoir dans un processus de développement produit : B-Free de Steelcase

Steelcase, groupe industriel centenaire, est le leader mondial dans le secteur du mobilier de bureau. Au début des années 2000, l’entreprise a été la première de son secteur à développer et mettre en place une démarche d’éco-conception, appuyée en grande partie sur une expertise en matière d’Analyse du cycle de vie (ACV). L’objectif était de mieux intégrer la dimension environnementale lors de la conception de nouveaux produits (vous pouvez consulter la fiche Analyse de cycle de vie comme outil de reconception et de conduite du changement).

Depuis, la stratégie de développement durable appliquée au développement de produits s’est organisée selon trois niveaux :

• la conformité, par le respect des lois et réglementations environnementales en vigueur au niveau national et international (par exemple : le règlement européen REACH. Pour plus de détails sur ce règlement, vous pouvez consulter REACH : comprendre les grands principes et les grandes procédures) ;
• la compétitivité, qui permet de répondre aux exigences du marché en termes de certifications et de labels environnementaux (par exemple : NF Environnement, Ecolabel Européen) ;
• la différenciation, qui permet de se distinguer de la concurrence via l’obtention de certifications ou de référentiels plus exigeants, mais surtout par l’intégration d’objectifs environnementaux élevés (par exemple : produits à haut niveau de recyclabilité, substitution des substances chimiques préoccupantes).

L’éco-conception peut apporter une réelle plus-value à un produit via ce dernier point, car elle génère des éléments factuels, fruits d’évaluations environnementales, aux équipes de développement de nouveaux produits. L’éco-innovation, qu’il faudrait différencier de l’éco-conception (cf. Concevoir durablement et éco-innover) peut parfaitement s’insérer dans cette logique. Toutefois, il est encore difficile d’intégrer une profonde démarche d’éco-innovation dans le développement de produits. En effet, l’éco-innovation demande une réelle démarche de rupture qui ne répond pas obligatoirement aux objectifs d’un nouveau développement de produit, ce dernier étant très souvent motivé par un besoin marché identifié par le marketing.