Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Le protocole de tunneling de niveau 2 (L2TP, Layer Two Tunnel Protocol) a été conçu pour transporter des sessions de points PPP (Point-to-Point Protocol) sur les couches 2 (IP) du modèle OSI. Après une présentation de la terminologie, cet article décrit en détail le protocole L2TP, ainsi que les modalités d’établissement et de fermeture de la connexion de contrôle et de la session de transport à l’intérieur du tunnel. Sont également traités les aspects qualité de service et sécurité, sans omettre pour autant les principaux inconvénients de L2TP, notamment la taille de son encapsulation.
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Lire l’articleABSTRACT
Auteur(s)
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Étienne GALLET DE SANTERRE : Ingénieur de recherche en réseaux informatiques, ENST Bretagne
INTRODUCTION
Le protocole de tunneling (processus d’encapsulation permettant une connexion point-à-point) de niveau 2 (L2TP, Layer Two Tunnel Protocol) a été conçu pour encapsuler des paquets PPP (Point-to-Point Protocol) sur les couches 2 ou 3 (IP) du modèle OSI. Généralement, une connexion de niveau 2 est établie entre un utilisateur et un serveur d’accès au réseau (NAS, Network Access Server), connexion sur laquelle PPP permet le transport de nombreux protocoles (IP, IPX, AppleTalk, ...) et ceci sur une liaison point à point. Le NAS est donc le même point de terminaison pour la connexion de niveau 2 et la session PPP. L2TP permet de séparer ces deux fonctions en déplaçant le point de terminaison de la session PPP en un autre point du réseau qu’on appellera LNS ou L2TP Network Server. Le NAS jouera alors généralement le rôle de LAC ou L2TP Access Concentrator. Le LAC et le LNS sont les deux extrémités du tunnel L2TP que l’on crée afin de transporter les sessions PPP jusqu’à un endroit déterminé du réseau. Seuls le LAC et le LNS ont connaissance du tunnel L2TP, le transport des données se fait donc de la manière la plus transparente possible pour les utilisateurs ou les applications.
L2TP a été développé en se basant sur les protocoles déjà existants que sont PPTP (Point-to-Point Tunnel Protocol) et L2F (Layer Two Forwarding) pour n’en garder que les avantages. Ainsi, il devient possible d’interconnecter des réseaux de même type à travers un réseau ne supportant pas le protocole utilisé (par exemple, deux réseaux non-IP peuvent communiquer grâce à L2TP en passant par un réseau IP). Cela permet donc de réduire les coûts en évitant de devoir se connecter à un NAS lointain, mais plutôt en utilisant une infrastructure partagée telle que Frame Relay ou Internet. Par ailleurs, le point de terminaison des sessions PPP ne se situant plus nécessairement au niveau du NAS, cela permet à un ensemble multilien PPP (PPP Multilink Protocol) de se terminer au niveau du LNS et donc de récupérer tous ses canaux sur différents NASes.
L2TP répond également aux attentes en matière de VPNs et de sécurité ; en effet, utilisé sur IP, L2TP permet de faire du tunneling sur Internet et de créer des VPNs. Un utilisateur peut ainsi se connecter à son réseau d’entreprise via un tunnel L2TP (avec authentification) et ainsi récupérer son profil distant. De plus, il peut se voir attribuer une adresse IP du réseau de son entreprise. Ainsi, la gestion des adresses IP s’en trouve facilitée et cela évite d’encombrer inutilement les tables de routage du réseau, le LNS se chargeant d’agréger toutes ces adresses et d’annoncer les préfixes nécessaires.
En contrepartie, un des principaux inconvénients de L2TP est la taille de son encapsulation. En effet, le protocole L2TP rajoute un en-tête de 14 octets maximum, mais si on l’utilise pour faire du tunneling sur Internet, l’empilement protocolaire nécessaire à ce type de fonctionnement porte à 50 le nombre d’octets supplémentaires dus aux différentes encapsulations successives (IP/UDP/L2TP/PPP/IP).
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Présentation
5. Qualité de Service
Comme le montre la figure 3, il y a deux canaux de transmission pour les messages L2TP : l’un fiable, l’autre non. Contrairement aux messages de données, les messages de contrôle sont envoyés sur le canal fiable car il est nécessaire que ces messages soient bien reçus par l’autre extrémité. C’est grâce à un mécanisme d’acquittement implicite par numéro de séquence que cela est possible.
5.1 Numéro de séquence
En effet, il existe deux champs dans l’en-tête L2TP (voir figure 4, les champs Ns et Nr qui servent à identifier la séquence des messages de contrôle). Le champ Ns codé sur 2 octets indique la valeur du numéro de séquence du message envoyé. Le champ Nr, quant à lui, indique la valeur du numéro de séquence attendu dans le prochain message ; il s’agit donc de la valeur du champ Ns du dernier message reçu, incrémentée de 1.
Le premier message de contrôle envoyé par une des deux extrémités est envoyé avec une valeur de Ns égale à 0. L’extrémité réceptrice envoie une réponse en incrémentant cette valeur de 1 et en la plaçant dans le champ Nr. Elle initie elle aussi son champ Ns à 0. Chaque extrémité du tunnel gère donc son propre compteur de numéro de séquence indépendamment de l’autre extrémité. Il s’effectue ainsi un contrôle implicite des messages par vérification du numéro de séquence reçu avec celui attendu. Cela permet donc de repérer la perte d’un ou plusieurs messages de contrôle et d’effectuer leur retransmission sur le tunnel.
La connexion de contrôle étant un canal de transmission fiable (les pertes de paquets entraînent les réémissions), tous les messages de contrôle doivent contenir les champs Ns et Nr dans l’en-tête L2TP. Les messages de données peuvent éventuellement avoir ces champs...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - RFC 1700 - Assigned Numbers - .
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(2) - RFC 2341 - Cisco Layer Two Forwarding (Protocol) - L2F
-
(3) - RFC 2637 - Point-to-Point Tunneling Protocol - (PPTP)
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(4) - RFC 2661 - Layer Two Tunneling Protocol - (L2TP)
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(5) - RFC 2784 - Generic Routing Encapsulation - (GRE)
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(6) - RFC 3308 - Layer Two Tunneling Protocol - (L2TP) Differentiated Services Extension
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(7) - RFC 3931 - Layer Two Tunneling Protocol – Version 3 - (L2TPv3)
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