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Christian QUEINNEC : Professeur à l’université Pierre-et-Marie-Curie
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Le langage C a été défini en 1972 par Denis Ritchie, chercheur des laboratoires Bell, dans le cadre d’un projet qui visait à réécrire le système d’exploitation Unix dans un langage de haut niveau. Le langage C a été fortement influencé par son premier client : Unix, et nombre de ses caractéristiques proviennent des besoins suscités par le développement de ce système. Parmi ces caractéristiques figurent :
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la compacité d’écriture visant à minimiser la frappe des programmes (ainsi écrit-on {et} pour begin et end). La rapidité de programmation a été préférée à la lisibilité, l’inverse étant requis dans un langage comme Ada ;
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l’absence de bibliothèque obligatoire d’exécution rejetant la manipulation des entrées /sorties, la gestion de tâches, l’allocation dynamique de mémoire, etc., dans des bibliothèques extérieures, supplémentaires et optionnelles ;
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la proximité sémantique avec la machine d’exécution privilégiant systématiquement un contrôle fin de celle-ci au détriment de toute abstraction opaque. Citons en particulier un système de types débrayable, l’absence de booléens, l’absence de chaînes de caractères, une grande variété d’entiers de tailles diverses, etc. Cette caractéristique s’accompagne d’un slogan : « Trust the programmer », qui stipule le primat du programmeur sur la machine. En cas d’incompréhension du programme, le compilateur respectera le programme à la lettre plutôt que de le rejeter. C est souvent considéré comme un langage dangereux ou, à tout le moins, « sale » lorsque comparé à d’autres langages de programmation occupant d’autres niches et cherchant à optimiser d’autres critères. La norme ISO de 1990 ainsi que sa révision de 1999 en font un langage de plus en plus sûr. La santé de C montre bien son indéfectible vitalité dans ses niches propres.
C est un « assembleur portable de haut niveau », c’est‐à‐dire un langage de programmation de haut niveau qui permet également une manipulation précise des entités proches des processeurs. Ses caractéristiques auraient pu le réduire à n’être que le langage d’écriture d’Unix mais, le succès d’Unix aidant et comme C est disponible (par construction) sur tout Unix (puisqu’un portage d’Unix sur une machine X passe par l’écriture d’un générateur de code spécifique de C vers[nbsp ]X), C a pu être de plus en plus choisi comme langage d’écriture d’applications générales. C peut être considéré comme un langage normal de programmation avec son lot de singularités dont les plus délicates concernent les références et l’allocation.
C occupe aujourd’hui plusieurs niches dans lesquelles sa survie n’est pas menacée. C peut être utilisé pour écrire des programmes hautement portables ou hautement spécifiques.
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7. Bibliothèques
C étant un assembleur portable, il n’impose pas de bibliothèque d’exécution. Il permet ainsi de réaliser de tout petits exécutables n’ayant que peu de dépendances vis-à-vis d’un système d’exploitation. C est ainsi apte à engendrer des programmes pour processeurs enfouis (machines à laver, contrôle de moteur, etc.).
C vient toutefois avec une « bibliothèque standard » procurant un grand nombre de fonctions usuelles. On y trouve notamment :
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ctype.h manipulation de caractères (toupper ...) ;
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errno.h manipulation des erreurs (perror ...) ;
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assert.h pour la mise au point ;
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locale.h pour particulariser la langue et certains affichages ;
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math.h pour les fonctions mathématiques ;
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setjmp.h échappements non locaux ;
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signal.h signaux ;
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stdarg.h fonctions d’arité variable ;
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stdio.h entrée/sorties, flux, fichiers ;
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stdlib.h divers ;
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string.h manipulation de chaînes (strcat ...) ;
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time.h manipulation de date et temps.
Ces bibliothèques sont standards et procurent les utilitaires classiques de manipulation de caractères, de chaînes, d’impression, de lecture, etc. Seules quelques-unes d’entre elles ne se retrouvent pas dans les autres langages et méritent quelques mots. Nous présenterons donc la fonction d’allocation dynamique malloc 7.1 ainsi que les échappements non locaux : le couple setjmp/longjmp 7.2.
7.1 Allocation dynamique
La fonction d’allocation dynamique malloc prend une taille en entrée, alloue (si possible) une zone de cette taille en mémoire et retourne une référence de type void* sur cette zone. Cette référence est alors convertie en une référence correctement typée sur cette même zone. La zone que renvoie malloc peut être utilisée pour n’importe quel type et répond donc aux plus exigeantes des contraintes...
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Bibliothèques
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - KERNIGHAN (B.W.), RITCHIE (D.M.) - The C Programming Language. - Prentice-Hall (1978).
-
(2) - HARBISON (S.P.), STEELE (G.L.) - C : A Reference Manual. - Prentice-Hall (1991).
-
(3) - BANAHAN (M.) - The C Book, Featuring the draft ANSI C Standard. - Addison Wesley (1988).
-
(4) - BRAQUELAIRE (J.P.) - Méthodologie de la programmation en langage C, bibliothèque standard - API POSIX. - 3e éd., Masson (1998).
-
(5) - DELANNOY (C.) - La référence de C norme ANSI/ISO. - Eyrolles (1998).
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(6) - DARNELL (P.A.), MARGOLIS (P.E.) - C, a Software Engineering Approach. - 3e éd., Springer-Verlag (1996)
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...
ANNEXES
Site historique http://www.lysator.liu.se/c/index.html
EiC : The embeddable/extensible interactive, pointer-safe, bytecode C interpreter/compiler
Foire aux questions http://www.eskimo.com/~scs/C-faq/top.html
Free Software Foundation FSF http://www.fsf.org
Licence GPL (Gnu Public License) http://www.gnu.org/copyleft/gpl.html
Guides de style pour C http://www.cs.umd.edu/~nelson/classes/resources/cstyleguide/
Outil d’analyse statique de programmes C http://lclint.cs.virginia.edu/
Carte de référence de C http://www.refcards.com/
Dictionnaire du jargon http://www.tuxedo.org/~esr/jargon/
HAUT DE PAGE
Groupe de normalisation ISO C http://www.dkuug.dk/JTC1/SC22/WG14/
ISO/CEI 9899 : 1990 Langage de programmation - C
ISO/CEI 9899 : 1999 Langage de programmation - C
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