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Article

1 - PRINCIPALES PROPRIÉTÉS DES IMAGES RADARS

  • 1.1 - Sources de données
  • 1.2 - Propriétés radiométriques
  • 1.3 - Propriétés géométriques
  • 1.4 - Cas particulier du signal de phase

2 - CONDITIONS DE RÉALISATION DE L'INTERFÉROMÉTRIE RADAR

  • 2.1 - Conditions spatiales
  • 2.2 - Conditions temporelles

3 - INFORMATIONS FOURNIES PAR L'INTERFÉROMÉTRIE RADAR

  • 3.1 - Informations spatiales
  • 3.2 - Informations temporelles

4 - PROCÉDURE DE RÉALISATION DES INTERFÉROGRAMMES

  • 4.1 - Co-registration
  • 4.2 - Élimination des effets connus
  • 4.3 - Calcul de la cohérence
  • 4.4 - Filtrages divers
  • 4.5 - Projection géographique

5 - TRAITEMENTS COMPLÉMENTAIRES

  • 5.1 - Déroulement de franges
  • 5.2 - Combinaisons entières
  • 5.3 - Recherche de points stables

6 - ÉLÉMENTS D'INTERPRÉTATION DES DONNÉES D'INTERFÉROMÉTRIE

  • 6.1 - Signature des résidus de trajectoire
  • 6.2 - Signature topographique
  • 6.3 - Signature atmosphérique
  • 6.4 - Signature des déplacements

7 - APPLICATIONS ET PERSPECTIVES DE L'INTERFÉROMÉTRIE RADAR

  • 7.1 - Calcul de la topographie
  • 7.2 - Mesures géophysiques
  • 7.3 - Surveillance des ouvrages
  • 7.4 - Mesures volumiques

8 - INTERFÉROMÉTRIE NON CONVENTIONNELLE

  • 8.1 - Mesure des hauteurs d'eau
  • 8.2 - Radar bistatique
  • 8.3 - Interférométrie le long de la trace
  • 8.4 - Porteurs non conventionnels

9 - CONCLUSION

10 - GLOSSAIRE – DÉFINITIONS

Article de référence | Réf : TE6704 v1

Conditions de réalisation de l'interférométrie radar
Interférométrie radar

Auteur(s) : Didier MASSONNET

Relu et validé le 01 juil. 2019

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RÉSUMÉ

L'interférométrie radar exploite la différence de phase entre images radars. Les sources de données sont décrites avec un rappel de leurs propriétés, notamment celles liées à la phase, composante spécifique des images radars. Ses conditions de mise en oeuvre en termes de temps et d'espace et les produits attendus sont déclinés avec leurs limites et performances. La production des interférogrammes est décrite, partant des images et des données annexes, telles que trajectoires ou connaissance préalable du relief. Les traitements complémentaires, filtrages et déroulements de phase, sont abordés. Les principes d'interprétation des interférogrammes sont exposés avec leurs applications appuyées sur des exemples. Les perspectives de la technique et ses dérivées moins conventionnelles sont esquissées.

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ABSTRACT

Radar Interferometry

Radar interferometry is based on the phase difference between radar images. Available data sources are described with a summary of their properties, in particular those related to the phase, a specific component of radar images. Its working conditions in terms of time and space, and the expected products, are described with their limits and performance. Interferogram production is detailed, starting from images and ancillary data such as trajectories or known topographic features. Auxiliary processing such as filtering and phase unwrapping are evoked. Principles of interferogram interpretation are set out with applications backed by examples. Prospects and unconventional derivatives of interferometry are reviewed.

Auteur(s)

  • Didier MASSONNET : Chef du projet PHARAO - Centre National d'Études Spatiales, Toulouse, France

INTRODUCTION

L'interférométrie par radar, terme consacré par l'usage, désigne en réalité une technique de comparaison de la phase entre images radars. En effet, si la création d'une image radar (le traitement de synthèse d'ouverture) peut être considérée comme l'organisation d'une interférence constructive entre les différents échos recueillis, cette comparaison est essentiellement la soustraction des phases de deux images radars préalablement superposées géométriquement, à laquelle on soustraira d'autres éléments systématiques comme l'effet des trajectoires à l'origine des deux prises de vue, la topographie du terrain dans les limites de la connaissance qu'on en a, voire les prédictions de modèles de déformation de subsidence, séismes ou autres. Cette différence, l'interférogramme, est une image de longueurs, puisque la phase est directement reliée à la longueur d'onde utilisée par le radar. Elle est cependant ambiguë car elle ne donne que le reste de toute différence géométrique constatée en aller-retour entre les deux images modulo la longueur d'onde. Le nombre entier de longueurs d'onde présent dans la mesure doit être restitué par d'autres méthodes. Elle est en général précise puisque les conditions de rapport signal à bruit permettent souvent d'apprécier la phase à 10 degrés près, voire mieux, ce qui, selon la longueur d'onde du radar, peut correspondre à des précisions de l'ordre du millimètre.

L‘interférométrie par radar, ou plus simplement interférométrie radar, peut calculer la topographie avec des précisions métriques, voire submétriques et révéler les déformations du sol ou des ouvrages d'art avec des précisions millimétriques. Elle contient également la différence des contributions de la variation de l'épaisseur atmosphérique lors des deux prises de vue, en général considérée comme un artefact plutôt gênant. Ce dernier est potentiellement révélateur de la pression atmosphérique, de la turbulence et du contenu en eau atmosphérique, mais sans aucune discrimination verticale.

L'usage de l'interférométrie radar s'est généralisé lorsque des satellites radars, notamment à partir de la mission ERS-1 (European Remote Sensing 1, lancé en 1991), ont permis d'établir une archive planétaire globale et homogène permettant des comparaisons avant et après un événement. Des missions dédiées, principalement la mission SRTM (Shuttle Radar Topography Mission) conduite en février 2000, ont permis d'établir une référence mondiale de modèles de terrains de précision moyenne.

La technique est facile à mettre en œuvre et ne comprend que des opérations bien connues (corrélations d'images, ré-échantillonnages, soustractions et combinaisons linéaires) et des simulations géométriques simples destinées à traduire en différence de phase les conditions expérimentales connues telles que la trajectoire des porteurs et la topographie du terrain.

Nous verrons que le déroulement de phase et les autres filtrages appliqués aux interférogrammes ne méritent pas l'importance qui leur a été accordée à l'aube de cette technique.

En revanche, les techniques d'interprétations basées sur les logiques spatiales et temporelles des prises de vue restent primordiales, mais s'acquièrent facilement.

L'interférométrie radar a conquis des domaines d'application de plus en plus variés. Elle peut donner lieu à des réalisations dédiées très performantes, mais reste principalement tributaire de la disponibilité massive et aisée des données produites par les missions spatiales embarquant des radars à synthèse d'ouverture.

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KEYWORDS

topographic mapping   |   geodesy   |   geophysic   |   radar imagery   |   remote sensing

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-te6704


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2. Conditions de réalisation de l'interférométrie radar

Les deux images radars devant conduire à une comparaison interférométrique peuvent avoir été prises dans des conditions géométriques différentes et/ou à des instants différents. Ces différences sont soumises à différentes conditions.

2.1 Conditions spatiales

La condition principale pour obtenir un interférogramme à partir de deux images radars porte sur l'écart de l'angle d'incidence entre ces deux images, qui doit rester très faible. En d'autres termes, le paysage doit être vu « presque » sous le même angle par les deux passages.

Sur la figure 3, on a représenté symboliquement l'observation d'une surface du sol par deux prises de vues. Nous prenons comme référence la prise de vue « rouge » dont un pixel est représenté par la distance entre les deux flèches noires, qui correspondent aux deux points noirs au sol. Les traits rouges représentent les cycles de phase, donc la longueur d'onde. Les cibles élémentaires qui se trouvent entre les points noirs vont contribuer à la formation du pixel avec leurs caractéristiques propres qui seront affectées d'un déphasage dépendant de leur position dans le pixel et symbolisé par les traits rouges.

Le dessin est simplifié dans la mesure où nous devrions avoir plusieurs dizaines, voire centaines de traits par pixel, selon le rapport porteuse/bande.

Supposons maintenant que le même paysage est observé sous un autre angle avec les cycles de phase représentés par les traits verts. La figure permet de percevoir la rotation de la différence de phase entre traits rouges et traits verts. Nous avons deux situations : à gauche nous voyons que même la différence de phase rouge/vert fait plusieurs tours dans le pixel. Les cibles élémentaires ne peuvent pas se construire de la même façon dans les deux images et la soustraction de la phase finale restera aléatoire ; à droite cette différence de phase reste sinon constante, du moins avec un écart faible. Les pixels se reconstruiront d'une manière à peu près semblable et la comparaison interférométrique pourra avoir lieu. Elle ne sera parfaite que pour une différence d'angle d'incidence nulle, puis se dégradera progressivement jusqu'à la limite. Les franges seront de plus en plus bruitées (bruit dit « de décorrélation »). La limite correspond à une différence d'angle qui ajoute ou...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - GRAHAM (L.C.) -   Synthetic interferometer radar for topographic mapping.  -  Proc. IEEE, vol. 62, p. 763-768 (1974).

  • (2) - ELACHI (C.) -   Radar images of the earth from space.  -  Scientific American, 274(12), p. 46-53 (1982).

  • (3) - JORDAN (R.L.) et al -   Shuttle radar topography mapper (SRTM).  -  Microwave Sensing and Synthetic Aperture Radar (proc. SPIE), p. 412-422 (1996).

  • (4) - MOREIRA (A.), KRIEGER (G.), HAJNSEK (I.), HOUNAM (D.), WERNER (M.), RIEGGER (S.), SETTELMEYER (E.) -   TanDEM-X : A teraSAR-X Add-On satellite for single-pass SAR interferometry.  -  Proceedings of IGARSS 2004, Anchorage, États-Unis (2004).

  • (5) - MASSONNET (D.), SOUYRIS (J.-C.) -   Imaging with synthetic aperture radar.  -  EPFL Press, mai 2008.

  • (6) - MASSONNET (D.), FEIGL (K.L.) -   Radar...

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