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1 - SÉCURITÉ DE L’IOT : UNE PRÉOCCUPATION ESSENTIELLE

  • 1.1 - Quelques attaques célèbres
  • 1.2 - Menaces sur l’IoT : les tendances actuelles

2 - COMMUNICATIONS IP : UN VECTEUR D’ATTAQUE PRIVILÉGIÉ POUR LES ATTAQUES DISTANTES

  • 2.1 - Principales vulnérabilités permettant des attaques à distance
  • 2.2 - SIEM pour détecter et réduire les risques

3 - LES PROTOCOLES RADIO LONGUE DISTANCE DE L’IOT SONT-ILS SÉCURISÉS ?

4 - MULTIPLICITÉ DES PROTOCOLES COURTE PORTÉE : UN VRAI DÉFI SÉCURITÉ

5 - ATTAQUES PHYSIQUES ET LEURS CONSÉQUENCES

6 - SÉCURITÉ DE LA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT

7 - CONCLUSION

8 - SIGLES, NOTATIONS ET SYMBOLES

Article de référence | Réf : H5846 v1

Les protocoles radio longue distance de l’IoT sont-ils sécurisés ?
Risques en cybersécurité de l’IoT - Panorama des principales menaces

Auteur(s) : David ARMAND, Arnaud DE BOCK, Loïc FERREIRA

Relu et validé le 19 janv. 2024

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RÉSUMÉ

Afin de répondre aux besoins de l’industrie et des consommateurs, les objets connectés ne cessent de se multiplier. Néanmoins la cybersécurité demeure encore une préoccupation majeure freinant leur adoption. L’hétérogénéité des technologies utilisées afin d’acquérir et d’échanger les données entre les différents nœuds de l’Internet des Objets ainsi que les limitations matérielles en termes de puissance de calcul ou d’interfaces utilisateur rendent la mise en œuvre d’une sécurité de bout en bout complexe. Cet article fait un état des lieux des risques pesant sur l’Internet des Objets à travers une analyse des menaces distantes et locales et il dresse un panorama de leurs contremesures.

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Auteur(s)

  • David ARMAND : Expert en sécurité matérielle et logicielle pour les systèmes embarqués – Orange Expert Sécurité Orange

  • Arnaud DE BOCK : Architecte senior – Orange Expert Sécurité Orange Business Services

  • Loïc FERREIRA : Ingénieur de recherche en sécurité et cryptographie – Applied Cryptography Group – Orange Expert Sécurité Orange

INTRODUCTION

Dans un environnement général où la cybersécurité est une composante essentielle des réseaux et services, les objets de l’IoT (Internet of Things, Internet des Objets) présentent aujourd’hui des caractéristiques spécifiques sources de faiblesses :

  • la faible maturité en termes de sécurité, voire une absence de culture forte de sécurité, que l’on peut observer sur certaines technologies ou sur les défauts courants d’implémentation (tels qu’un mot de passe unique et trivial pour une série d’objets). En étudiant la sécurité de divers objets, force est de constater que l’on retrouve souvent des ports série ouverts, des interfaces radio sans protection, des noyaux obsolètes dans les firmwares, des clés secrètes en clair, etc. ;

  • un positionnement des objets comme point d’entrée à Internet et aux systèmes d’information personnels (réseau local domestique) et professionnels (réseau interne des entreprises) qui, via la dissémination d’objets sur le terrain et leur accessibilité aussi bien locale qu’à distance, étend d’autant la surface d’attaque des réseaux et systèmes ;

  • un déploiement massif d’objets construits sur un même socle, transformant toute vulnérabilité en une menace à grande échelle ;

  • la génération massive de données personnelles à protéger strictement dans le cadre des droits des utilisateurs au respect de leur vie privée et à la maîtrise de leurs données ;

  • une capacité à agir sur le monde réel en apportant de nouvelles motivations malveillantes : espionnage de domicile par caméra ou assistant vocal, systèmes industriels utilisés pour endommager une usine, mise en danger, voire atteinte, à l’intégrité de personnes physiques, etc.

Ces faiblesses, bien réelles dans les objets, peuvent être utilisées pour détourner les services IoT eux-mêmes : désorganiser une usine, espionner un domicile, ouvrir une porte, dévier une voiture ou arrêter un pacemaker… La liste est longue des exploits réels ou de laboratoire régulièrement relevés par les chercheurs en sécurité (cf. par exemple les formations sur le hacking d’objets IoT via des interfaces IP, radio et hardware à la conférence BlackHat ).

Mais paradoxalement, les objets sont plus souvent piratés pour s’introduire dans un système d’information, ou même juste pour leur simple capacité de calcul et leur bande passante, comme le montrent les réseaux d’objets infectés de la famille Mirai depuis 2016 . Des logiciels malveillants scannent Internet en permanence pour trouver des systèmes vulnérables (e.g. : non mis à jour) et ouverts (e.g. : possédant un mot de passe trivial), comme certaines caméras connectées. Ces systèmes sont alors infectés et enrôlés dans des botnets pour participer à des attaques de type déni de service massivement distribué, battant des records de bande passante, qui sont utilisés contre certaines infrastructures critiques de l’Internet.

Aujourd’hui tous les acteurs publics et privés, industriels et civils, ont bien perçu l’enjeu de la sécurité de l’IoT aussi bien pour son développement économique qu’au regard de son impact sociétal. Mais quelles sont les problématiques et menaces à prendre en compte ?

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-h5846

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3. Les protocoles radio longue distance de l’IoT sont-ils sécurisés ?

Les réseaux de longue distance et de faible puissance (low-power wide area ou LPWA) correspondent à des technologies de communication radio dont les principales caractéristiques sont de couvrir des distances potentiellement grandes à très faible débit et avec l’échange d’une quantité restreinte de données.

Un réseau LPWA est constitué d’une flotte de terminaux, d’un « prestataire de communication » et généralement d’un « prestataire d’applications ».

Les terminaux sont à « bas coût ». Ils disposent de faibles capacités en termes de calcul, de puissance et de mémoire notamment. Propriété d’un fournisseur de services, ils sont par exemple utilisés pour effectuer des relevés de mesures (température, électricité, etc.), géolocaliser, surveiller des sites sensibles ou encore gérer le transport de marchandises.

Le prestataire d’applications est un fournisseur de services, propriétaire des terminaux. Pour interagir avec ces derniers (i.e. : recevoir des données ou envoyer des commandes aux terminaux), le fournisseur de services utilise un réseau de communication mis à disposition par le prestataire de communication (figure 1).

Le prestataire de communication gère un réseau permettant de collecter des données en provenance des terminaux et de leur en transmettre. Il gère également un cœur de réseau qui remplit des fonctions plus ou moins importantes (la première étant de vérifier qu’un terminal dispose d’un accès légitime au réseau de communication). Ce cœur de réseau est un intermédiaire plus ou moins « aveugle » entre les terminaux et le fournisseur de services qui interagit avec ces derniers.

En termes de sécurité, tout est généralement basé sur une clé secrète partagée entre le terminal et le cœur de réseau, et des algorithmes symétriques (chaque terminal dispose d’une clé distincte et toutes les clés sont centralisées dans le cœur de réseau). L’usage de la cryptographie symétrique répond à une contrainte d’efficacité relativement aux terminaux à bas coût.

Étant donné la distance qui peut séparer un terminal d’un point d’accès au cœur de réseau (jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres) et l’usage d’un lien radio (donc interceptable),...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   Black Hat 2019 IoT hacking training sessions.  -  https://www.blackhat.com/us-19/training/schedule/#track/iot

  • (2) - KOLIAS (C.), KAMBOURAKIS (G.), STAVROU (A.), VOAS (J.) -   DDoS in the IoT: Mirai and Other Botnets.  -  http://wmcyberintrusion.info/wp-content/uploads/2017/11/DDoS2017.pdf

  • (3) - Unixfreaxjp – MMD-0056-2016 -   Linux/Mirai, how an old ELF malcode is recycled…  -  https:// blog.malwaremustdie.org/2016/08/mmd-0056-2016-linuxmirai-just.html

  • (4) - WAQAS -   DDoS Attack on DNS; Major sites including GitHub PSN, Twitter Suffering Outage.  -  https://www.hackread.com/ddos-attack-dns-sites-suffer-outage/

  • (5) - SEALS (T.) -   Mirai Botnet Sees Big 2019 Growth, Shifts Focus to Enterprises.  -  https://www.threatpost.com/mirai-botnet-sees-big-2019-growth-shifts-focus-to-enterprises/146547/

  • (6)...

NORMES

  • ETSI CYBER; Cyber Security for Consumer Internet of Things: Baseline Requirements - EN 303 645 - 2020

  • Internet of Things (loT) — Reference Architecture - ISO/IEC 30141 - 2018

ANNEXES

  1. 1 Annuaire

    1 Annuaire

    Organismes – Fédérations – Associations (liste non exhaustive)

    ANSSI - Agence Nationale de la sécurité des sytèmes d’information

    https://www.ssi.gouv.fr/

    ENISA – Agence européenne pour la cybersécurité

    https://www.enisa.europa.eu/media/enisa-en-francais/

    https://www.MITRE Corporation

    https://www.mitre.org

    https://www.NIST – National Institute of Standards and Technologies

    https://www.nist.gov

    OWASP – Open Web Application Security Project

    https://owasp.org

    Documentation - Formation – Séminaires (liste non exhaustive)

    GSMA IoT Security Guidelines and Assessment – https://www.gsma.com/iot/iot-security-assessment/

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    1/ Quiz d'entraînement

    Entraînez vous autant que vous le voulez avec les quiz d'entraînement.

    2/ Test de validation

    Lorsque vous êtes prêt, vous passez le test de validation. Vous avez deux passages possibles dans un laps de temps de 30 jours.

    Entre les deux essais, vous pouvez consulter l’article et réutiliser les quiz d'entraînement pour progresser. L’attestation vous est délivrée pour un score minimum de 70 %.


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