Présentation
EnglishRÉSUMÉ
Les attaques informatiques font régulièrement les Unes de l’actualité. Les pirates s’en prennent aux institutions les plus protégés des états : le ministère de l’économie et des finances, et le Palais de l’Elysée en France, le Pentagone et la Maison Blanche aux États Unis sont maintenant régulièrement visés. Les particuliers sont également victimes de virus ou d’escroquerie. Le cyber espace est-il un lieu de non droit ? En réalité, Internet est réglementé et les systèmes d’information sont protégés par la loi. Des policiers spécialisés traquent cette nouvelle délinquance. Depuis plus de 10 ans des coopérations internationales se mettent en place. Et contrairement à ce que laisse penser le torrent médiatique internet n’est pas une jungle sans loi ni policier
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Nicolas MAGNIN : Juriste spécialiste de la SSI -
INTRODUCTION
Cyberattaques, attaques massives de serveurs d’ordinateurs infectés, des dizaines de milliers de coordonnées bancaires dérobées, État X victime d’une cyberattaque, faille DNS malware, attaque contre le système informatique de la centrale électrique de X... Ces révélations sont désormais devenues quotidiennes dans les médias spécialisés, et deviennent récurrentes dans les médias grands publics.
De plus, différentes expressions apparaissent pour caractériser tout nouveau type d’attaque : phishing, spamming, hacking, etc.
Longtemps, la sécurité des systèmes d’information a consisté à parer des attaques de nature délinquante. Aujourd’hui, de nouveaux acteurs investissent la menace du cyberespace : terroristes, mercenaires au service d’États, activistes... Tous cherchent désormais à faire progresser leurs causes et leurs intérêts. Et le cyberespace n’est pas oublié, et donc pas épargné.
Longtemps, les organismes étatiques se sont cantonnés à un rôle de veille, d’alerte, de recueil de renseignements. Aujourd’hui, un rôle défensif leur est officiellement assigné. Cela signifie qu’ils doivent coordonner l’action des services de l’État pour la mise en œuvre de leur cyberdéfense. On peut cependant imaginer qu’en cas d’attaque contre des infrastructures vitales avec des conséquences humaines, un État pourrait considérer cela comme un acte de guerre, agir en conséquence et donc riposter. Cependant, aucun État n’a, pour le moment, révélé l’existence officielle d’un programme de cyber contre-attaque.
Face à ces problématiques, les questions sont les suivantes : quelles lois ? quelles attaques ? quelles réponses ?
MOTS-CLÉS
cyberattaque sécurité des systèmes d'information technologie de l'information cybercrime cyberdéfense
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 2012 par Nicolas MAGNIN
DOI (Digital Object Identifier)
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5. Cyberguerre – Cyberdéfense
Si les délinquants, les activistes, ou même les terroristes, sont désignés comme cibles par les États, lesquels ont mis en place des règles juridiques et déployé des moyens pour lutter contre ces acteurs du cybercrime, qu’en est-il lorsque les États se livrent eux-mêmes à des attaques informatiques ?
Les États sont en effet des sujets de droit international, ils ne peuvent être poursuivis et sanctionnés en vertu des règles de droit qu’ils ont mis en place pour réprimer les actes de cyberdélinquance ou de cyberterrorisme.
Or, depuis quelques années, les médias ont relaté plusieurs incidents prenant la forme d’attaques informatiques dirigées très spécifiquement contre les institutions d’un État.
5.1 Attaques
À ce jour, la plupart des cas de cyberguerre sont relativement similaires à ceux de cyberterrorisme ou d’activistes. Ils consistent à lancer des attaques contre des systèmes d’information vitaux, comme ceux d’un ministère de la défense, ou à effectuer des défigurations de sites web institutionnels à des fins de propagande. Plusieurs affaires très médiatisées se sont produites ces dernières années. En particulier, en 2007, l’Estonie a dénoncé une série de cyberattaques russes contre ses systèmes d’information stratégiques, suite à une décision du gouvernement estonien de déplacer un monument russe. Par ailleurs, la Chine est régulièrement soupçonnée de mener des attaques contre des systèmes d’information d’États occidentaux.
Techniquement parlant, les États voulant se livrer à des cyberoffensives pratiquent les mêmes attaques que celle décrites au paragraphe 2, à savoir des attaques en accès, maintien, modification et entrave du système d’information cible.
Plus récemment, certains États développent aussi des virus informatiques, non seulement dans un but de cyberguerre,...
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BIBLIOGRAPHIE
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
ANSSI – Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information http://www.ssi.gouv.fr
Cour international de justice http://www.icj-cij.org
Nations-Unies http://www.un.org/fr
Interpol http://www.interpol.int
Europol http://www.europol.europa.eu
Traités du conseil de l’Europe http://www.conventions.coe.int
Convention sur la cybercriminalité, dite Convention de Budapest http://www.conventions.coe.int/Treaty/Commun
Code pénal et Code de procédure pénale http://www.legifrance.gouv.fr/initRechCodeArticle.do
Livre Blanc « Défense et sécurité nationale » (juin 2008) http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/084000341/index.shtml
Livre Blanc de la Défense nationale http://www.livreblancdefenseetsecurite.gouv.fr/ (avril 2013)
OCLCTIC – Office central de la lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication
BEFTI – Brigade d’enquêtes sur les fraudes aux technologies de l’information
CERT http://www.certa.ssi.gouv.fr
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