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1 - EXIGENCES DE SÉCURITÉ

  • 1.1 - Moyens classiques d’authentification
  • 1.2 - Authentification sur Internet
  • 1.3 - Confidentialité et non-répudiation
  • 1.4 - Intégrité des échanges

2 - CRYPTOGRAPHIE À CLÉ PUBLIQUE

3 - CERTIFICATS ET INFRASTRUCTURE DE GESTION DE CLÉS

4 - SÉCURITÉ ET SUPPORT DES BI-CLÉS ET CERTIFICATS

  • 4.1 - Dispositifs sécurisés de création de signature
  • 4.2 - Vers la carte d’identité électronique

5 - MISE EN ŒUVRE D’UNE IGC

6 - UTILISATION DES CERTIFICATS

7 - CONCLUSION

8 - SIGLES, NOTATIONS ET SYMBOLES

Article de référence | Réf : H5510 v3

Utilisation des certificats
Certification électronique

Auteur(s) : Gérard RIBIÈRE

Date de publication : 10 janv. 2018

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RÉSUMÉ

C’est une évidence, l’expansion d’Internet et la dématérialisation des documents nécessitent de nos jours des techniques fiables concernant la certification électronique des individus et des systèmes. Il est en effet devenu incontournable pour les entreprises et les organisations de s’appuyer sur une Infrastructure de Gestion de Clés robuste et maîtrisée. Cet article commence par lister les exigences de sécurité imposées par la dématérialisation des échanges et s’appuyant sur les définitions d’intégrité et de confidentialité des données. Sont détaillés ensuite les objectifs et le processus de certification électronique, puis quelques exemples de protocoles standards de communication et d’organisations viennent illustrer l’usage des certificats.

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Auteur(s)

  • Gérard RIBIÈRE : Informaticien

INTRODUCTION

Les craintes inspirées par la dématérialisation des documents

Tout échange ou tout type de commerce sur un réseau informatique, et notamment sur Internet, nécessite une fonction qui permette aux parties en présence de s’identifier mutuellement. Une fois identifiées, les parties vont ensuite vouloir participer à des transactions, celles-ci consistant en des échanges de commandes, de factures, de paiements, et de documents en général.

Considérons, par exemple, le cas de l’achat d’actions sur Internet auprès d’un courtier. Le problème se pose pour le courtier et l’acheteur de s’identifier mutuellement, c’est-à-dire de s’assurer de l’identité du partenaire. Mais cela n’est pas suffisant : le courtier doit pouvoir prouver que l’acheteur a bien commandé un type et un nombre donné d’actions ; et l’acheteur doit être sûr que sa commande a bien été prise en compte par le courtier.

Afin d’atteindre, au cours d’échanges sur un réseau informatique, le même degré de confiance que dans la vie réelle où les documents physiques échangés sont munis d’une signature manuscrite, il est nécessaire de reproduire de façon électronique l’identification mutuelle des acteurs d’une transaction ainsi que la signature des documents qui lui sont liés.

L’identification électronique des acteurs de transactions

Comme nous le verrons plus loin dans cet article, l’identification par mot de passe, et même le chiffrement des informations échangées, ne suffisent pas à répondre au besoin décrit précédemment. La réponse est fournie par un processus de certification des acteurs de transactions s’appuyant sur un ensemble de composants et de fonctions constituant une Infrastructure de Gestion de Clés (IGC) et permettant une signature numérique des documents échangés.

Ce type de processus est déjà employé de façon opérationnelle aujourd’hui dans des échanges transactionnels, et notamment par les professionnels de santé pour transmettre les feuilles de soins électroniques à travers Internet. Les fonctions et les produits que nous allons décrire dans cet article vont permettre de réaliser tout autre type de commerce sur les réseaux, au sens large, débordant largement le cadre des relations avec l’administration publique.

Dans cet article, nous allons tout d’abord citer les exigences de sécurité imposées par la dématérialisation des échanges (à travers Internet par exemple) puis nous décrirons brièvement les techniques utilisées pour répondre à l’exigence d’authentification et par conséquent au besoin de certification.

Ensuite, nous présenterons la notion de certificat électronique ainsi que les fonctions des autorités de certification chargées de délivrer des certificats. Afin d’illustrer notre propos, nous présenterons quelques protocoles standards de communication ainsi que des applications pratiques faisant usage des certificats.

Nous insistons sur Internet parce que c’est le mode d’utilisation du réseau présentant le plus de risques en termes de sécurité. Cependant, puisque la certification s’applique à tout mode d’utilisation et à tout protocole de réseau, elle peut très bien être employée pour assurer l’identification d’utilisateurs d’une même entreprise sur un réseau Intranet.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v3-h5510


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6. Utilisation des certificats

Les certificats ont de multiples usages aujourd’hui. Ils apparaissent à la fois dans l’utilisation de protocoles informatiques et surtout de façon pratique dans des applications à destination du grand public. Dans ce chapitre, nous décrivons ces deux types d’utilisations qui tous ressortent de deux emplois élémentaires des certificats :

  • authentification des acteurs d’une transaction ;

  • signature de documents.

6.1 Protocoles et formats utilisant les certificats

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6.1.1 Authentification dans les transactions électroniques par SSL/TLS

L’authentification sur Internet est sans doute le premier usage des certificats. Les partenaires qui veulent s’authentifier mutuellement s’envoient leur certificat respectif accompagné d’une preuve qu’ils en sont bien les possesseurs (le langage courant fait état d’une authentification par présentation du certificat, en omettant, par ellipse ou ignorance, que la preuve est nécessaire). Cette preuve consiste en un message (un jeton) signé par la clé privée associée à la clé publique contenue dans le certificat. Il faut évidemment prendre quelques précautions pour éviter que ce message d’authentification (le jeton) puisse être rejoué par quelqu’un d’autre.

L’authentification par certificats est mise en œuvre notamment par un protocole de sécurisation des échanges sur Internet appelé « Transport Layer Security » (TLS), successeur du protocole « Secure Sockets Layer » (SSL) suite à sa standardisation. Le protocole SSL fut initialement développé par Netscape pour assurer la sécurité des échanges, par exemple, entre un serveur web et un client muni d’un navigateur ; il est déclenché, par une commande HTTPS (Hyper Text Transfer Protocol Secure).

SSL permet de chiffrer les communications entre un client et un serveur, et d’authentifier le serveur (version 2 du protocole). Il peut aussi, de façon facultative, authentifier le client (version 3). Bien que ce protocole ait été développé pour les communications HTTP entre un navigateur web et un serveur web, il peut aussi être utilisé pour les transferts de fichiers FTP (File Transfer Protocol).

Il n’est...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - LAMBERTERIE (I. de) -   Les actes authentiques électroniques.  -  La documentation Française (2002).

  • (2) -  -   Procédures et politiques de certification de clés –  -  Commission Interministérielle pour la Sécurité des Systèmes d’Information (Version 2.2 janv. 2001).

  • (3) -  -   Autorités de certification serveurs –  -  (Fév. 2003) http://www.justice.gouv.fr/igc/pc_mj_srv.pdf

  • (4) - ZEILENGA (K.) -   LDAP Schema Definitions for X.509 Certificates.  -  RFC 4523, IETF (2006). http://www.ietf.org/rfc/rfc4523.txt

  • (5) - SANTESSON (S.), MYERS (M.), ANKNEY (R.), MALPANI (A.), GALPERIN (S.), ADAMS (C.) -   X.509 Internet Public Key Infrastructure Online Certificate Status Protocol – OCSP.  -  RFC 6960, IETF (2013). http://www.ietf.org/rfc/rfc6960.txt

  • ...

NORMES

  • Technologies de l’information – Interconnexion des systèmes ouverts – L’annuaire : cadre général des certificats de clé publique et d’attribut - ITU Rec. X.509 - 2016

  • Information technology – Open Systems Interconnection – The Directory – Part 8 : Public-key and attribute certificate frameworks - ISO/IEC 9594-8 - 2-2017

  • Secure Hash Standard (SHS) - FIPS PUB 180 - 4(2015)

  • Data Encryption Standard (DES) - FIPS PUB 46-3 - 10-1999

  • Public-Key Cryptography Standards (PKCS). https://fr.wikipedia.org/wiki/Public_Key_Cryptographic_Standards https://www.emc.com/emc-plus/rsa-labs/standards-initiatives/public-key-cryptography-standards.htm - PKCS -

  • https://tools.ietf.org/html/draft-ietf-tls-rfc5246-bis-00 - The Transport Layer Security (TLS) Protocol Version 1.3 - (2014)

  • Mail Security (Secure/Multipurpose Internet Mail Extensions (S/MIME) Version 3.2) http://www.ietf.org/rfc/rfc5751.txt. - RAMSDELL (B.), TURNER (S.) - (2010)

  • ...

1 Réglementation

Directive 1999/93/CE du Parlement européen et du Conseil, du 13 décembre 1999, sur un cadre communautaire pour les signatures électroniques (JO L. 13 du 19 janvier 2000, p. 12 à 20).

Loi no 2000-230 du 13 mars 2000 portant adaptation du droit de la preuve aux technologies de l’information et relative à la signature électronique (JO no 62 du 14 mars 2000). Remplacée par Ordonnance n° 2016-131.

Décret no 2001-272 du 30 mars 2001 pris pour l’application de l’article 1316-4 du code civil et relatif à la signature électronique (JO no 77 du 31 mars 2001).

Décret no 2002-535 du 18 avril 2002 relatif à l’évaluation et à la certification de la sécurité offerte par les produits et les systèmes des technologies de l’information (JORF no 92 du 19 avril 2002, page 6944).

Loi no 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique (JORF no 143 du 22 juin 2004, page 11168).

Décret no 2002-692 du 30 avril 2002 pris en application du 1o et du 2o de l’article 56 du code des marchés publics et relatif à la dématérialisation des procédures de passation des marchés publics (JORF no 103 du 3 mai 2002, page 8064).

Décret n° 2013-463 du 3 juin 2013 – art. 1 du Code Général des impôts – Factures

Réglement eIDAS : Le Règlement « eIDAS » n° 910/2014 du 23 juillet 2014 -- Socle commun...

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