Présentation

Article

1 - COMPARAISON DE LA DÉTECTION SOUS-MARINE (DSM) EN ACTIF ET EN PASSIF

2 - EXEMPLES DE SONARS ACTIFS

3 - TERMES DE L’ÉQUATION DU SONAR ACTIF

4 - COMPARAISON DES RÉSULTATS DE L’ÉQUATION ET CEUX IN SITU

5 - CONCLUSION

6 - TABLEAU DES SIGLES

Article de référence | Réf : RAD6714 v2

Conclusion
Introduction à la détection en sonar actif - Notions de base

Auteur(s) : Denis PILLON

Date de publication : 10 déc. 2024

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

RÉSUMÉ

Bien qu'indiscret et consommateur d'énergie, le sonar actif est très utilisé dans le domaine militaire pour détecter les sous-marins. Les premiers exemples présentés sont des matériels (Asdic) de la Seconde Guerre mondiale et leurs successeurs. Suivent les plus modernes actifs remorqués basse fréquence et les réseaux de bouées larguées d'aéronef. La présentation de chaque élément constituant ces systèmes suit le cheminement de l'impulsion émise se réfléchissant sur un objet, l'écho étant ensuite reçu par une antenne dotée de traitements dont les sorties sont présentées à un opérateur. Cet ordre est aussi celui des termes de l’équation sonar permettant d'évaluer des portées comparées à celles éventuellement observées en mer.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • Denis PILLON : Ingénieur retraité - Conseiller de l’équipe Signaux & Système, IM2NP, Université du Sud Toulon Var, France

INTRODUCTION

Le 4 mai 1918, dans la rade de Toulon, le sous-marin Messidor était détecté à une distance d’environ 500 m par un nouveau type d’appareil, le sonar actif. Plus d’un siècle après cette première, les performances ont régulièrement augmenté, le domaine s’est diversifié et actuellement plusieurs millions de sonars actifs opèrent dans les eaux de la Terre, les plus nombreux pour la pêche et la navigation. Cet article parcourt les notions de base permettant de comprendre le fonctionnement de ces matériels. Les lecteurs pourront ensuite approfondir le sujet grâce à des ouvrages spécialisés. Sur le plan fonctionnel, cette présentation s’arrête à l’étape primaire de détection dans des conditions simples (bruit seul) : les algorithmes de pistage, de classification des échos et la prise en compte de la réverbération ne sont pas abordés ici. Sur le plan technologique, les divers facteurs limitatifs des performances dus à la cavitation et la présence de revêtements anéchoïque sont présentés dans l’article [RAD 6 715].

La première section (§ 1) de cet article compare la détection sous-marine en actif et en passif. En premier lieu, sont traitées les différences concernant les techniques de détection non acoustiques actives et passives. Puis sont décrites les applications ; contrairement à l’écoute passive à but très largement militaire, émettre des impulsions sonores a de nombreuses utilisations dans le civil notamment pour le sondage et les télécommunications, deux domaines que nous présenterons succinctement. Bien sûr, les marines de guerre font aussi appel aux sonars actifs dans le but de détecter des sous-marins ou toutes autres menaces ; c’est d’ailleurs le sujet central de cet article. La portée de détection de ces matériels est déterminée par l’équation sonar en actif laquelle sera présentée et comparée à celle en passif [RAD 6 712].

La deuxième section (§ 2) est composée de cinq sous-sections présentant chacune un exemple de sonar actif, ainsi que leur portée en mer lorsqu’elle se trouve dans de la littérature ouverte. Elles sont confrontées, en fin d’article (§ 4) à celles obtenues via l’équation sonar, sous certaines hypothèses.

L’exemple A, datant de la Seconde Guerre mondiale, est celui de la détection des U-Boot par les sonars actifs des Alliés (les ASDIC). Leurs portées observées en mer sont détaillées.

L’exemple B est celui d’un puissant sonar d’étrave équipant les bâtiments de surface de l’US Navy dont l’une des missions est la protection des porte-avions vis-à-vis des sous-marins. Nous comparons ces antennes cylindriques aux sphériques, géométrie assez spécifique au domaine sonar. Les portées fournies par la littérature sont rappelées.

L’exemple C est relatif aux sonars remorqués actifs très basse fréquence plus récents et de plus en plus employés, avec jusqu’à maintenant une exception, l’US Navy. Nous retraçons les événements qui ont conduit à cette situation surprenante. Nous présentons les matériels les plus représentatifs de cette catégorie. Les nombreux fabricants de ces sonars fournissent des portées qui sont inexploitables car leurs conditions d’obtention ne sont pas définies.

L’exemple D est celui des réseaux de bouées actives et passives larguées depuis les avions de patrouille maritime. À la différence du précédent, ce secteur est caractérisé par une production de masse, dominée par les États-Unis et concentrée sur deux firmes très dynamiques. Nous présentons les caractéristiques principales des bouées et leur emploi. Pour les même raisons que précédemment, nous n’avons pas pu faire de comparaison équation du sonar/résultats en mer.

L’exemple E concerne la détection de plongeurs à proximité d’un navire à protéger au mouillage ou à quai, préoccupation sécuritaire sans cesse croissante. Là, il existe des portées observées en mer.

La troisième section (§ 3) est constituée de cinq sous-sections, chacune étant relative à un terme de l’équation sonar, leur ordre de présentation étant celui de leur emploi dans l’équation sonar.

La première sous-section (§ 3.1) présente l’émission acoustique dans l’eau, en commençant par la définition du niveau acoustique. Les sources explosives mais surtout les très répandus transducteurs piézoélectriques et leurs caractéristiques communes sont présentés. Le fonctionnement des trois types de transducteurs les plus courants y est détaillé.

Dans la sous-section suivante (§ 3.2), sont évaluées des pertes de propagation permettant le calcul des portées pour les trois cas concernés (exemples A, B et E).

L’index de réflexion des cibles est défini au début de la troisième sous-section (§ 3.3). Les formules permettant son calcul pour certains corps creux de géométrie simple sont ensuite fournies. Elles permettent une première évaluation de l’index d’un sous-marin, mais souvent trop grossièrement. Il faut alors avoir recours à des simulations, comme l’illustre l’exemple d’un sous-marin classique. Ce point est approfondi dans l’article [RAD 6 715].

Pour chacun des exemples, le niveau de bruit est ensuite déterminé ainsi que les index de directivité des antennes (§ 3.4).

Les propriétés des codes émis font l’objet de la sous-section suivante (§ 3.5) avec une attention particulière aux codes à fréquence pure ou modulée linéairement. En effet, ce sont à partir de ces deux formes d’ondes élémentaires que sont construits la quasi-totalité des pulses des sonars actifs opérationnels. L’intérêt et les performances de ces codes sont présentés, ainsi que la détermination des seuils de détection pour un taux de fausse alarme donné.

La dernière section (§ 4) est consacrée au calcul des portées de chacun des trois exemples concernés grâce à l’équation sonar. Les résultats sont comparés aux valeurs observées en mer fournies au § 2.

La conclusion synthétise les spécificités du domaine des sonars actifs qui ont été abordées au fil de cet article et introduit les points traités dans le suivant [RAD 6 715].

Le lecteur trouvera en fin d’article un tableau des sigles utilisés.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-rad6714


Cet article fait partie de l’offre

Technologies radars et applications

(69 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation

5. Conclusion

Les sonars actifs sont utilisés par une grande variété de plates-formes, alors que le passif est le sonar privilégié surtout des SM. Ceci explique sans doute la différence de volume de la littérature ouverte relative à ces deux domaines, les sous-mariniers n’étant pas particulièrement des bavards. Cette différence de volume des sources explique sans doute pourquoi cet article est plus long que celui concernant le passif [RAD 6 712].

Il existe bien d’autres différences entre le passif et l’actif : nous en avons d’ailleurs égrainées de nombreuses au cours de cet article, que ce soit sur le plan théorique (TS, GT), technologique (DNA, transducteurs…) et dans l’emploi opérationnel. En résumé et pour faire simple, autant en passif on cherche à être silencieux, autant en actif on s’évertue à être le plus retentissant possible.

Pourtant, ce ne sont pas deux mondes à part, les sonaristes s’enrichissant d’ailleurs des passages d’un domaine à l’autre. Un des liens est l’utilisation de l’équation sonar qui reste le fil conducteur des ingénieurs projets. L’autre concerne les deux clefs des projets, à savoir l’acoustique et les traitements pour lesquels tout réside dans le savoir-faire des sonaristes. Même si une équipe d’ingénieurs persévérants et motivés décidait de construire un sonar en se basant uniquement sur ce qui est écrit dans la littérature ouverte, elle aboutirait à un matériel aux bien maigres performances. La valeur des industriels du domaine se jauge dans la capacité de la transmission intergénérationnelle des acquis, ce qui évite de faire les mêmes erreurs deux fois, et par la prise en compte dans les matériels des REX, car le sonar, c’est avant tout de la physique expérimentale. À cela s’ajoute une nécessaire dose d’innovation et de créativité.

La suite de cet article est dans ...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Technologies radars et applications

(69 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Conclusion
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - AKINDINOV (V.V.) -   Electromagnetic waves in the sea water.  -  Radio Engineer Electronics, vol 21, N° 5 (1976).

  • (2) - IRISH (J.L.) -   An introduction to coastal zone mapping with airborne Lidar : the SHOALS system.  -  ADA492313 (2000).

  • (3) - LE CALVE (O.) -   Propriété physique du milieu marin.  -  Cours en ligne de l'université de Toulon (2004).

  • (4) - LURTON (X.) -   Acoustique sous-marine : Présentation et applications.  -  Edition Quae (1978).

  • (5) - JUHEL (P.) -   Histoire de l’acoustique sous-marine.  -  Vuibert (2005).

  • (6) - PICCARD (J.) -   Profondeur 11 000 mètres.  -  Arthaud (1961).

  • ...

1 Outils logiciels

COMSOL Multiphysics® Plate-forme universelle pour la simulation des physiques : https://www.comsol.fr/comsol-multiphysics

HAUT DE PAGE

2 Sites Internet

Discovery Sound In The Sea, site lié à l’Université de Rhode Island, à proximité du grand laboratoire NUWC Newport (Naval Undersea Warfare Center) : http://www.dosits.org/

Site répertoriant les sous-marins russes et leur actualité : http://www.soumarsov.eu/

Galerie de photos de SM 212 avec ou sans coque externe et autres SM du même type : http://www.alamyimages.fr/photos-images/thyssenkrupp-submarine.html?sortBy=relevant

Tracé interactif des rayons à l’aide de profils moyens de bathycélérimétrie par zone et saison : https://www.arc.id.au/SonarRayTracing.html:

Brochures techniques relatives à divers matériels :

Bouée d’activation de réseau AN/SSQ-125 : https://sonobuoytechsystems.com/wp-content/uploads/2019/08/Q125.pdf

Bouée DIFAR AN/SSQ-53G : https://sonobuoytechsystems.com/wp-content/uploads/2019/08/Q53G-GPS.pdf

Bouée ADAR AN/SSQ-101 : https://sonobuoytechsystems.com/wp-content/uploads/2019/08/Q101B.pdf

Bouée...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Technologies radars et applications

(69 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS