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En anglaisRÉSUMÉ
Dans un monde où l'informatique est de plus en plus présente, assurer le fonctionnement des systèmes d'information et des réseaux de façon fiable et à moindre coût devient un impératif. Cet article présente le protocole SNMP, technologie de base pour superviser et administrer à distance tous les équipements d'un réseau. Une présentation des perspectives d'évolution des protocoles SNMP vient conclure cet article.
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Olivier WILLM : Responsable de l’exploitation des systèmes décentralisés, Air France
INTRODUCTION
Le système d’information et les réseaux sont aujourd’hui un élément critique de la compétitivité de l’entreprise. De mauvaises performances de ceux-ci se déclinent en pertes de productivité et les indisponibilités de service se traduisent en pertes de vente, irrégularités d’exploitation ou interruption de la production. La qualité du service global rendu aux utilisateurs doit être garantie, ce qui implique la maîtrise d’un ensemble complexe de systèmes, réseaux, middleware et applications. Cela doit se faire à un coût minimal. C’est l’enjeu des activités liées à l’administration de réseaux (et plus généralement du système d’information) que d’offrir cette maîtrise au meilleur coût. Les éléments essentiels à maîtriser sont :
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les coûts : à la fois de développement et d’intégration, mais aussi et surtout les coûts opérationnels (maintenance, de support, d’évolutions, etc.) qui sont souvent négligés mais constituent une partie importante de la facture finale ;
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la qualité de service (QoS : Quality of Service), qui se décline sur plusieurs critères, du point de vue de l'utilisateur final :
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la disponibilité,
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le temps de réponse,
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la fiabilité,
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la sécurité (qui est un sujet en soi) ;
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la réactivité :
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devant les évolutions technologiques qu’il est nécessaire de suivre, ce qui implique de faire des choix technologiques évolutifs,
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face aux besoins de croissance ou d’évolution, qui ne sont pas toujours faciles à maîtriser (un exemple classique est celui d’une application bien adaptée à un fonctionnement en réseau local mais qui ne sera pas adaptée à un fonctionnement sur réseaux étendus, si elle utilise de nombreux échanges protocolaires entraînant des temps de réponse élevés lorsque le réseau présente une latence non négligeable),
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face aux besoins de changements (déménagements, restructurations, nouveaux besoins, etc.),
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face aux problèmes qui se présentent nécessairement.
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Dans ce contexte, l’administration de réseaux représente toutes les activités qui permettent de planifier, superviser et exploiter les réseaux, en respectant les contraintes de coût et de QoS.
Il est rare qu’une entreprise ait à sa disposition, sur site, des experts capables de diagnostiquer et d’intervenir de manière efficace sur tous les problèmes potentiels. Il est donc nécessaire de mettre en place des outils permettant à des spécialistes de diagnostiquer et d’intervenir à distance.
Par ailleurs, la complexité des réseaux augmente de manière combinatoire avec le nombre de systèmes à gérer. Enfin, l’administrateur d’un réseau, de nos jours, doit souvent gérer une hétérogénéité complexe, au niveau des protocoles et standards d’interopérabilité, des technologies et de la manière dont elles sont mises en œuvre, des systèmes d’exploitation des équipements, des flux de trafic, etc.
Les solutions doivent donc être évolutives et souples, de manière à permettre de prendre en compte cet ensemble. Il est important de ne pas tomber dans les deux excès : vouloir tout traiter avec le même outil ou « faire son marché » sans démarche globale et réfléchie concernant les moyens à mettre en œuvre. Dans le premier cas, on risque de consacrer beaucoup de temps et d’argent à mettre en œuvre des solutions décevantes. Dans le second, on risque de passer son temps à acquérir de nouveaux produits sans les utiliser efficacement et sans qu’ils permettent d’avoir une vision globale de ce qui se passe sur le réseau. Un compromis est donc nécessaire entre des solutions « génériques » et standard, relativement lourdes à mettre en œuvre mais qui apportent de grands bénéfices une fois en place, et entre des solutions permettant de répondre à un besoin bien ciblé.
En particulier, il est souhaitable d’appuyer autant que possible son administration de réseaux sur des standards : le protocole SNMP (Simple Network Management Protocol) est actuellement la technologie de base qui permet d’administrer un réseau TCP/IP, et plus généralement les réseaux informatiques (systèmes, applications, etc.). Même si ce n’est pas la technologie permettant de résoudre tous les problèmes, il convient de la mettre en œuvre dès que l’on a affaire à un réseau TCP/IP de quelque importance, complétée par d’autres si nécessaire. Les réseaux de télécommunications (opérateurs) s’appuient quant à eux sur CMIP (Common Management Information Protocol) et sur l’architecture TNM (Telecommunications Network Management).
Il est par ailleurs important de mettre en œuvre un projet global, qui ne soit pas seulement technique, mais qui comprenne aussi les aspects essentiels que sont l’organisation de l’activité et la gestion des ressources humaines.
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2. SNMP
SNMP (Simple Network Management Protocol) est le protocole standardisé pour l’administration du réseau Internet et il est également très largement déployé dans les réseaux d’entreprise. Trois versions coexistent.
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SNMP v1 est encore la plus utilisée en 2001, bien que ce soit la plus rudimentaire.
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Il y a eu plusieurs versions expérimentales de SNMPv2, qui devait remplacer SNMPv1, et en particulier lui apporter les fonctions de sécurité qui lui font défaut. Mais, faute d’un consensus au niveau des groupes de travail de l’IETF, c’est la version intermédiaire et expérimentale connue sous le nom de SNMPv2C qui est utilisée par la plupart des éditeurs supportant SNMPv2. La sécurité est encore quasiment nulle car elle reprend le modèle de SNMPv1, à base de « noms de communauté » (d’où le C de SNMPv2C). Malgré tout, elle comble des lacunes de la version 1, en particulier au niveau de la définition des objets, du traitement des notifications et du protocole lui-même (ajoutant une commande GETBULK de manière à minimiser les échanges réseau, particulièrement lourds dans le cas de récupération de tables avec les commandes GETNEXT de SNMPv1). Cette version n’a pas eu un important succès au niveau des déploiements sur les réseaux, faute de progrès conséquents par rapport à la version 1.
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SNMPv3 apporte essentiellement des fonctions de sécurité et formalise de façon complète le modèle d’administration SNMP. C’est le standard cible qui reste encore à être éprouvé par le marché.
2.1 Modèle simplifié
Les outils d’administration de réseau sont le plus souvent basés sur une architecture de type client/serveur. Dans celle-ci, le client, appelé « manager », est le logiciel qui centralise les informations en provenance de l’ensemble des équipements de réseau par l’intermédiaire d’« agents » qui peuvent agir pour son compte.
Le « manager » interroge, envoie des commandes de contrôle ou reçoit des notifications de la part des agents qui représentent les composants à administrer (figure 5). Pour cela, il faut que les deux parties utilisent :
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un dialogue...
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SNMP
Internet Engineering Task Force IETF
Distributed Management Task Force DMTF
Open Group
HAUT DE PAGE
RFC 1157 STD 15 – Simple Network Management Protocol (SNMPv1)
RFC 1155 STD 16 – Structure of Management Information (SMIv1)
RFC 1213 STD 17 – Management Information Base (MIB-2)
RFC 2579 STD 58 – Structure of Management Information Version 2 (SMIv2)
RFC 1643 STD 50 – Definitions of Managed Objects for the Ethernet-like Interface Types.
RFC 2819 STD 59 – Remote Network Monitoring Management Information Base (RMON)
HAUT DE PAGE3 Éditeurs et constructeurs (liste non exhaustive)
Les principaux produits sont présentés dans les tableaux , , , , et .
Les plates-formes d’administration de réseaux d’entreprise (tableau ) sont des produits relativement lourds à mettre en œuvre et coûteux. Elles sont adaptées pour l’administration de réseaux de taille importante.
Les plates-formes d’administration de réseaux campus (tableau )...
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