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Yves JEANNIN : Professeur émérite à l’université Pierre-et-Marie-Curie - Correspondant de l’Académie des sciences - Ingénieur de l’École nationale supérieure de chimie de Paris (ENSCP)
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Lire l’articleINTRODUCTION
La découverte du nickel carbonyle par Langer et Mond fut l’effet du hasard et la compréhension du mode de liaison entre l’oxyde de carbone et le métal de transition a pris de nombreuses années. Il en est résulté que ce composé s’est présenté pendant longtemps comme une curiosité, d’autant plus que la simple application des principes énoncés par Werner ne suffisait pas à expliquer convenablement ses caractéristiques. Les chimistes ont alors essayé de préparer les espèces analogues mettant en jeu d’autres métaux.
La méthode de synthèse n’est pas unique et plusieurs voies ont été mises au point. Par ailleurs, on s’est rapidement aperçu que ces métaux carbonyles ne contiennent pas tous un seul atome métallique.
L’objet de cet article est précisément de décrire ces différents métaux carbonyles et leurs préparations. La nature de la liaison sera discutée. Enfin, on montrera comment on peut construire des édifices polymétalliques et sur quels modes de liaison il faut s’appuyer pour expliquer leurs formules.
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2. Métaux carbonyles polynucléaires
2.1 Molécules dans lesquelles tous les atomes métalliques sont de même nature
Si la liaison et la liaison sont des liaisons de covalence banales dont le caractère premier est leur généralité, les liaisons métal-métal doivent aussi se faire avec des métaux de numéro atomique pair.
Comment y parvenir ?
Le guide est la structure électronique de gaz noble atteinte dans le métal carbonyle mononucléaire de numéro atomique pair. Il faudrait « ouvrir » la structure moléculaire pour pouvoir provoquer une condensation avec construction de liaisons métal-métal de façon à rétablir une couche électronique externe à 18 électrons pour tous les atomes métalliques. Deux méthodes s’offrent pour arracher une molécule d’oxyde de carbone, à savoir le chauffage et l’irradiation ultraviolette.
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Le fer carbonyle, traité par l’une ou l’autre de ces deux méthodes, perd de l’oxyde de carbone et donne naissance à un mélange de deux espèces comportant chacune plus d’un atome de fer :
Ces formules brutes sont faciles à déterminer par spectrométrie de masse. Le spectre infrarouge de ces deux composés révèle en outre une bande nouvelle aux alentours de 1 840 cm−1 par rapport au spectre du composé monométallique. On peut l’attribuer à un groupe CO pontant deux atomes de fer puisque la vibration de la fonction cétone organique se situe à 1 710 cm−1 en moyenne. La diffraction des rayons X donne en effet les deux structures de la figure 6.
Si l’on compte les électrons de la couche de valence du fer dans [Fe2 (CO)9], on obtient :
pour Fe : 8 ;
pour CO terminal : 2 x 3 ;
pour CO pontant : 1 x 3 ;
soit, au total : 17.
Ce nombre est impair. Or [Fe2 (CO)9]...
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Métaux carbonyles polynucléaires
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - MATHEY (F.), SEVIN (A.) - Introduction à la chimie moléculaire des éléments de transition - . Ellipses (1991).
-
(2) - CRABTREE (R.H.) - The organometallic chemistry of transition metals - . Wiley (1994).
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(3) - COTTON (F.A.), WILKINSON (G.) - Advanced inorganic chemistry - . Interscience (1988).
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(4) - GREENWOOD (N.N.), EARNSHAW (A.) - Chemistry of the elements - . Pergamon Press (1986).
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(5) - COLLMAN (J.P.), HEGEDUS (L.S.) - Principles and applications of organotransition metal chemistry - . University Science Books (1980).
-
(6) - ELSCHENBROICH (C.), SALZER (A.) - Organometallics, a concise introduction - . Verlag Chemie (1992).
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
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Systèmes polyélectroniques. Les molécules
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Notions de chimie quantique
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Nomenclature en chimie inorganique. Méthodes, formules et composés moléculaires
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Nomenclature en chimie inorganique. Ions, groupes substituants, radicaux et sels
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Nomenclature en chimie inorganique. Oxacides et anions...
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