Présentation
EnglishRÉSUMÉ
La concentration gravimétrique est la méthode qui, avec le tri manuel, a la plus ancienne histoire industrielle. Détrônée par la suite par l’apparition des méthodes faisant intervenir les propriétés physicochimiques (la flottation) puis les propriétés chimiques (l’hydrométallurgie), elle connaît pourtant une renaissance grâce à ses multiples possibilités (traitement des granulométries grossières, aucun emploi de réactifs polluants…). Ce sont les différents mouvements des particules dans un fluide provoqués par la gravité et d’autres forces qui rendent possible ce phénomène de concentration. Les limites de ce procédé sont essentiellement imposées par la nature minéralogique et/ou granulométrique des minerais.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Pierre BLAZY : Professeur honoraire Ancien directeur de l’École Nationale Supérieure de Géologie (ENSG)
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Robert JOUSSEMET : Ingénieur de recherche au Laboratoire Environnement et Minéralurgie (LEM) - ENSG - INPL CNRS UMR 7569
INTRODUCTION
La concentration gravimétrique est possible en raison des différences de mouvement des particules dans un fluide en fonction de l’action simultanée de la gravité et d’une ou plusieurs autres forces. Les courbes de lavabilité et de partage permettent d’orienter le choix de la technique séparative à adopter pour traiter un minerai.
L’étude complète du sujet fait l’objet de plusieurs fascicules qui sont indépendants et auquel il sera utile de se reporter :
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[J 3 190] - Concentration par gravité. Principes ;
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- Concentration par gravité. Différentes technologies ;
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- Concentration par gravité. Modélisation et critères de choix ;
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- Concentration par gravité. « Pour en savoir plus ».
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4. Résultats d’une opération industrielle
4.1 Exploitation des résultats et tracé des courbes
On dispose, après une opération industrielle, des données suivantes :
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la répartition en masse des lourds et des légers et leurs teneurs respectives ;
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l’analyse densimétrique des lourds et des légers.
Par le calcul, on vérifie la validité de l’échantillonnage en comparant l’alimentation reconstituée au brut réel.
Les résultats peuvent alors être représentés selon deux types de courbes.
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Courbes de lavabilité
On trace sur un même diagramme les courbes densimétriques de l’alimentation reconstituée et celles des produits sortants (figure 5). Ces courbes permettent de définir la densité de coupure équivalente (qui est la densité théorique donnant le même rendement pondéral que la séparation effective) et les erreurs par égarés qui représentent la proportion de légers dans les lourds et celle des lourds dans les légers exprimée en pourcentage du brut.
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Courbe de partage (ou de Tromp)
Elle exprime la probabilité de passage dans le lourd (ou le léger) du grain de masse volumique ρ od, en fonction de d. On calcule cette probabilité par le coefficient de distribution (ou nombre de répartition) qui est le rapport du pourcentage en masse de la tranche densimétrique di à di – 1 des lourds (ou des légers) ramené à l’alimentation recalculée au pourcentage en masse de la même tranche densimétrique de l’alimentation recalculée. Ce coefficient correspond à la densité :
À partir de cette courbe, on détermine la densité de partage dp , abscisse du point de cette courbe d’ordonnée 50 %. Un grain de masse volumique ρ = ρ o d 50 se répartit de façon équiprobable entre le lourd et le léger. L’efficacité de la séparation est donnée par la valeur de l’écart probable Ep qui est la...
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