Conditions d’une bonne qualité de filtration
Filtration frontale avec adjuvants

L’obtention d’une bonne qualité de filtration passe avant tout par le respect des débits de filtration et un alluvionnage approprié à la charge contaminante (matière solide à retenir). La montée en pression doit être progressive et régulière.

Voici quelques exemples de situations à éviter pour mener à bien une filtration (figure 11).

• Augmentation anormale de la pression due à un alluvionnage trop important (figure 11a). Cette courbe traduit un débit d’alluvionnage supérieur aux besoins entraînant une faible pente de montée en pression. Ce type de conduite de filtration n’a pas d’incidence sur la qualité du filtrat. Seul le coût économique au m³ filtré est plus important. Il peut être optimisé par une réduction de l’alluvionnage.

  Sur des saumures servant au salage de fromages à pâte pressée cuite, il est possible d’obtenir ce type de courbe. La faible présence de matières organiques dans ce type de saumures fait que le colmatage est peu important.

  La quantité de kieselguhrs par m³ filtré est très faible, elle est de l’ordre de 50 à 100 g. Cela permet une durée importante des cycles de filtration (18 à 24 h).

• Augmentation anormale de la pression due à un alluvionnage insuffisant (figure 11b).

  Lorsque le débit d’alluvionnage est insuffisant par rapport à la charge du liquide à filtrer, on observe :

  • une augmentation rapide de la pression ;

  • une diminution de la longueur des durées de cycles ;

  • une dégradation de la qualité de filtration.

• Augmentation et diminution anormales de la pression due à des erreurs de manipulation de vannes (figure 11c).

  Les augmentations et diminutions brutales de la pression provoquent une déstabilisation du gâteau pouvant entraîner des passages de kieselguhrs et des particules préalablement retenues.

• La présence d’air dans la cloche de filtration ...