Présentation
EnglishAuteur(s)
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Patrice COGNART : Ingénieur à la société ROBIN Industries
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Florent BOUQUET : Ingénieur de l’École nationale supérieure des ingénieurs de Génie chimique (ENSIGC) de Toulouse - Ingénieur à la société ROBIN Industries
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Michel ROUSTAN : Ingénieur de l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Toulouse - Professeur de Génie des procédés à l’INSA de Toulouse
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les agitateurs sont au cœur de nombreux procédés de fabrication. Sans eux, peu de réactions chimiques ou de mélanges se réaliseraient spontanément. L’agitateur peut être soumis à de fortes contraintes (effort radial, effort axial, pression régnant dans la cuve, phénomènes vibratoires…). Il fait partie, en général, d’un investissement lourd dont l’amortissement est relativement long.
Pour ces raisons, il est justifié de s’intéresser à cet équipement, conçu pour « durer » (certains matériels fonctionnent depuis plus de quarante ans en continu) avec une maintenance minimale pour un arrêt de production réduit.
Le décideur sélectionnera, en général, un agitateur d’une part en fonction d’une analyse de ses aptitudes à effectuer l’opération demandée, et d’autre part après étude des caractéristiques mécaniques.
La conception et le dimensionnement d’un agitateur n’étant pas normalisés (comme c’est le cas des cuves) et faisant appel à diverses sciences, le décideur aura quelques difficultés à distinguer les paramètres importants, s’il souhaite effectuer une comparaison.
Dans cet article, on décrira les méthodes générales aidant le décideur dans sa tâche difficile du choix d’un système d’agitation. En effet, bien que les pièces majeures constituant un système d’agitation soient bien connues (moteur, réducteur, étanchéité), la partie construite par le concepteur d’agitateurs (tourelle, arbres, mobiles) laisse libre cours à l’imagination de l’ingénieur mécanicien et peut être difficile à analyser. Ainsi, nous détaillerons suffisamment la partie relative à la détermination mécanique pour permettre au décideur d’effectuer la sélection et le « contrôle » des caractéristiques mécaniques de l’appareil.
La conception mécanique des agitateurs fait appel à la construction des machines tournantes : transmission de couple, détermination d’arbres tournants, évaluation des contraintes de torsion, flexion et analyse vibratoire du système. Cependant, alors que ces phénomènes sont bien « maîtrisés » par les ingénieurs mécaniciens, la tâche est plus difficile qu’il n’y paraît, car la « manifestation » des forces à prendre en compte (en direction, intensité, point d’application) est beaucoup plus aléatoire.
Il est également malaisé, pour les utilisateurs, de sélectionner un agitateur parmi différentes propositions, dont les caractéristiques et les éléments constitutifs n’ont rien de commun. Nous aborderons donc les différents types de montage des agitateurs, les techniques de fabrication n’étant pas décrites car conformes aux métiers de la mécanique traditionnelle (usinage, soudage, montage…).
L’étude complète du sujet comprend les articles :
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J 3800 – Agitation. Mélange : concepts théoriques de base ;
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J 3802 – Agitation. Mélange ;
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Doc. J 3803 – Agitation. Mélange ;
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J 3804 – Agitation. Mélange : aspects mécaniques (le présent article) ;
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J 3805 – Agitation. Mélange : aspects technico-économique.
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6. Puissance dissipée et couple
6.1 Mesure de la puissance dissipée
La mesure de la puissance dissipée exige quelques précautions. En effet, on distingue :
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la puissance consommée relevée au compteur : c’est la puissance payée par l’utilisateur qui peut être éloignée de la valeur de la puissance nécessaire aux mobiles (rapport de 1 à 3 environ) ;
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la puissance délivrée en bout d’arbre moteur : valeur nominale de la puissance du moteur. Elle est déduite de la puissance consommée à laquelle on retranche les rendements mécaniques et électriques du moteur (cos et ρm) ;
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la puissance dissipée par les mobiles sous forme d’énergie thermique est la puissance délivrée en bout d’arbre moteur, déduction faite de la puissance perdue dans les organes de transmission (poulies-courroies, réducteur, etc.) et des pertes par frottement de l’éventuel dispositif d’étanchéité.
6.2 Mesure de couple
La valeur du couple résistant de l’agitateur peut être, dans certaines circonstances, un reflet de la viscosité (régime laminaire) et sa mesure permet souvent de suivre l’évolution d’une réaction chimique (exemple : polymérisation).
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Mesure de l’intensité du moteur
Peu précise (plus ou moins 30 % pour les puissances moyennes) celle-ci impose la mesure du facteur de puissance et la connaissance du rendement mécanique et électrique du moteur, du rendement du réducteur et les pertes par frottement du dispositif d’étanchéité éventuel. La mesure effectuée par un variateur de fréquence est encore plus aléatoire, car la forme...
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Puissance dissipée et couple
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - LAVAUR (R.C.) - Résistance des matériaux - . Note de cours du CNAM, EAP.
-
(2) - HARNBY (H.) et EDWARDS (M.F.), NIENOW (A.W.) - Mixing in the process industries - . Butterworths series in chemical engineering, § 14 Mechanical aspect of mixing. P. KING, Bulter-work series, BHRA (British Hydraulic Research Association).
-
(3) - HOLLAND (F.A.), CHAPMAN (F.S.) - Liquid mixing and processing in stirred tank - . § 11 Auxiliairy equipment and material of construction. New York Reiwhold Publishing Corp. Chapman et Hall, ltd London Library of Congress Catalog, Card Number 66 - 20607.
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(4) - Agitators selection and design - . EEUA handbook no 9, London. Published for the Engineering Equipment Users Association 20, Grosvenor Place, London, SW 1, by the Constable and Compagny Ltd.
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(5) - Formulaire Laharpe, note et formulaire de l’ingénieur - . Éditions Albin Michel & Résistance des matériaux p. 390.
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