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1 - POURQUOI LES HAUTES PRESSIONS ?

2 - NOTIONS FONDAMENTALES

3 - ÉQUIPEMENTS

4 - APPLICATIONS

5 - CONCLUSION

6 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : CHV1610 v2

Conclusion
Synthèse organique sous haute pression

Auteur(s) : Isabelle CHATAIGNER, Jacques MADDALUNO

Relu et validé le 11 janv. 2023

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RÉSUMÉ

Économiser l'énergie tout en incorporant tous les atomes des substrats dans les produits sont deux objectifs importants en synthèse organique. Plusieurs méthodes d’activation sont classiquement utilisées dont le chauffage ou la catalyse. Une autre technique, la synthèse organique sous haute pression, peu utilisée jusqu'à présent, offre de nombreux avantages. Les notions fondamentales de ce mode d’activation et l'instrumentation utilisée sont détaillées dans cet article. Les avantages et bénéfices de la méthode sont également présentés et illustrés par des applications concrètes et récentes.

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Auteur(s)

  • Isabelle CHATAIGNER : Professeure - Université de Rouen Normandie, Rouen, France

  • Jacques MADDALUNO : Directeur de recherche CNRS - Université de Rouen Normandie, COBRA, INSA Rouen, CNRS, Rouen, France

INTRODUCTION

Cet article est consacré à l’emploi des pressions hydrostatiques (2-20 kbar) en synthèse organique. Cette technique, dont le mode d’action peut être qualifié de « catalyse physique », est présentée du fait, d’une part, de sa capacité à permettre de nombreuses réactions, en chimie organique, dans des conditions « douces » et respectueuses des réactifs ou des produits fragiles et, d’autre part, de son caractère économe en énergie (pas d’apport d’énergie durant la transformation chimique).

Les apports à attendre de ces techniques sont multiples en chimie fine. En effet, comparées aux techniques thermiques ou catalytiques classiques, les méthodes hyperbares rendent parfois possibles des réactions impossibles du fait d’encombrements moléculaires importants, offrant ainsi des raccourcis synthétiques qui peuvent être précieux dans l’élaboration multi-étapes de molécules complexes à haute valeur ajoutée. Par ailleurs, les quantités de solvant à employer peuvent être très faibles, les réactions étant effectuées à concentration élevée, voire en l’absence de solvant, minimisant ainsi les problèmes de recyclage et de contamination de l’environnement. L’absence de catalyseur chimique et/ou la diminution de la température réduit la dégradation (cas des catalyseurs acides par exemple) et facilite de ce fait la purification, le milieu étant en général plus propre à l’issue de la transformation. Les durées sont également réduites, la cinétique de réactions types de la chimie organique pouvant être accélérée de manière spectaculaire. Il faut néanmoins noter que l’utilisation de ce type de procédés reste rare et n’a pas encore trouvé d’applications à grande échelle en synthèse organique (vide infra).

Nous présentons ici :

  • dans un premier temps, les aspects techniques des hautes pressions en se limitant cependant aux éléments nécessaires à la mise en œuvre de cette activation en chimie organique ;

    • les notions fondamentales de physico-chimie à considérer lorsque la pression varie et les paramètres usuels qui sont les plus influencés par celle-ci ;

    • ensuite, de façon sommaire, les appareillages les plus communément employés dans la gamme de pression utile en chimie organique, en particulier le cas des appareils de type « piston-cylindre » qui permettent d’accéder à de très hautes pressions tout en conservant des volumes utiles « raisonnables » pour le chimiste de synthèse ;

    • quelques exemples choisis, et d’autres récents, pour représenter les grandes classes de réactions qui subissent une influence positive de la pression.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-chv1610


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5. Conclusion

Le paramètre pression est certainement le moins étudié de la physico-chimie des systèmes organiques car il est plus difficile à mettre en œuvre que le chauffage, la catalyse ou même la lumière, du fait des problèmes techniques et des coûts associés. C’est pourquoi l’activation hyperbare est restée relativement ignorée malgré certaines caractéristiques particulièrement intéressantes telles que sa faible consommation énergétique, la possibilité d’utilisation de substrats stériquement encombrés généralement inertes, la propreté et la sélectivité souvent accrues des processus qui se déroulent dans ces conditions, ou la récupération facilitée des produits. La plupart de ces avantages, propres à la chimie verte, font partie des caractéristiques désormais réclamées aux industries chimiques et devraient donc inciter à reconsidérer ce mode d’activation, même à grande échelle. D’autant que les aspects technologiques qui sont associés aux hautes pressions, et qui rebutent en général les non-spécialistes, peuvent être simplement résolus par des personnels qualifiés en mécanique de précision. L’aspect sécurité est également une source de réticence, même si nous avons vu que ces équipements basés sur l’utilisation de liquides sont beaucoup plus sûrs que les installations employant des gaz comprimés. Les investissements initiaux dans des équipements spécifiques, autre grand obstacle à la diffusion de ces techniques dans l’industrie chimique, pourraient par ailleurs être rentabilisés dans de nombreux cas bien choisis. Leur coût pourrait également être diminué du fait des développements rapides des installations destinées aux applications agroalimentaires. De multiples synthèses longues et difficiles, voire impossibles selon des voies classiques, peuvent en effet devenir directes et efficaces sous haute pression. Il semble donc raisonnable de reconsidérer au plus vite une technique qui met, dans certains cas, l’impossible à la portée du chimiste.

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - VAN ELDIK (R.), HUBBARD (C.D.). -   Chemistry under extreme or non-classical conditions  -  (Chimie en conditions extrêmes ou inusuelles). – Wiley, 555 p. (1997).

  • (2) - ROENTGEN (W.) -   Kurze Mittheilung von Versuchen über den Einfluss des Druckes auf einige physikalische Erscheinungen  -  (Communication sur l’influence de la pression sur certains phénomènes physiques). – Ann. Phys. Chem., 281, p. 98 (1892).

  • (3) - SCHETTINO (V.), BINI (R.) -   Constraining molecules at the closest approach : chemistry at high pressure  -  (Contraindre les molécules à s’approcher : la chimie sous haute pression). – Chem. Soc. Rev., 36, p. 869 (2007).

  • (4) - ASANO (T.), LE NOBLE (W.J.) -   Activation and reaction volumes in solution  -  (Volumes d’activation et de réaction en solution). – Chem. Rev., 78, p. 407 (1978).

  • (5) - VAN ELDIK (R.), ASANO (T.), LE NOBLE (W.J.) -   Activation and reaction volumes in solution.  -  2 (Volumes d’activation et de réaction en...

DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES

1 Sites internet

Technique de pascalisation pour l’agroalimentaire :

http://www.alimentaire-pro.com/dossiers/conservation/pascalisation.php ou

http://www.espuna.es/fre/nos_pro_04.htm

Synthèse de diamants industriels

http://www.diamondsourceva.com/Education/ArtificialDiamonds/synthetic-diamonds.asp

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2 Évènements

EHPRG Meetings (European High Pressure Research group), 56th Conference EHPRG : http://www.ehprg.org

HAUT DE PAGE

3 Annuaire

Constructeurs – Fournisseurs (liste non exhaustive)

Flow International Corporation (USA) http://www.flowcorp.com

Kobe Steel Ltd (Japon) http://www.kobelco.co.jp

Harwood Engineering Co (USA) http://www.harwoodeng.com

Nova (Suisse) équipements de laboratoire http://www.novaswiss.ch

Autoclave France (France) http://www.autoclave-france.fr

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