Présentation
En anglaisRÉSUMÉ
Les rejets industriels dangereux liquides sont inévitables malgré l’existence de mesures préventives de réduction à la source. Les filières de traitement de ces rejets visent différents objectifs : permettre leur recyclage total ou partiel, faciliter leur valorisation matière ou énergétique, permettre leur retour « écocompatible » dans l’environnement ou encore les décomposer, plus ou moins complètement, en espèces chimiques plus « inoffensives ».
Ces filières nécessitent la mise en œuvre de techniques très variées qui relèvent de différentes disciplines scientifiques : thermique, mécanique, physique, chimie, physico-chimie ou biologie. Le présent article est relatif aux techniques chimiques et physico-chimiques pour le cas des déchets dangereux liquides issus de l’industrie.
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Hazardous liquid industrial wastes are inevitable despite the existence of preventive measures to reduce them at the source. The treatment channels for these wastewaters have different objectives: allow their total or partial recycling, facilitate their material or energy recovery, allow their "eco-compatible" return to the environment or more, break them down, more or less completely, into more "harmless" chemical species.
These fields require the implementation of a wide variety of techniques from different scientific disciplines: thermal, mechanical, physical, chemistry, physical chemistry or biology. This article relates to chemical and physico-chemical techniques for the case of liquid hazardous waste from industry.
Auteur(s)
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Valérie LAFOREST : Docteur, directrice de recherche, - École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne, UMR CNRS 5600, EVS, Environnement, Ville et Société, France
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Jacques BOURGOIS : Docteur-ès-sciences, professeur émérite, - École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne, UMR CNRS 5600, EVS, Environnement, Ville et Société, France
-
Robert HAUSLER : Docteur, professeur - École des Technologies supérieures de Montréal, Québec, Canada
INTRODUCTION
Les déchets dangereux (article R. 541-8 du code de l'environnement) sont caractérisés par une composition en éléments toxiques ou dangereux présentant des risques pour l'environnement et la santé humaine. Ils peuvent être liquides, solides ou gazeux et issus d'acteurs économiques, de collectivités, d'industries ou des ménages. Les déchets dangereux représentent 3 % des déchets produits en France, avec environ 11 millions de tonnes en 2018 d'après l'ADEME. Les déchets industriels dangereux se répartissent suivant trois catégories : les déchets organiques (peintures, solvants, huiles usagées par exemple), les déchets minéraux solides (boues, cendres, résidus de combustion par exemple) et les déchets minéraux liquides (acides, bases, solutions chimiques minérales notamment). La gestion de ces déchets est soumise à un cadre réglementaire spécifique émanant notamment de directives européennes telles que la directive sur les émissions industrielles. En France, le cadre réglementaire est inclus dans le code de l'environnement. Pour atteindre la conformité réglementaire, il est nécessaire de mettre en œuvre des techniques de traitement des rejets. Cet article se concentrera plus particulièrement sur les rejets industriels dangereux liquides et les différents types de traitements chimiques et physico-chimiques.
MOTS-CLÉS
rejets industriels dangereux liquides traitement chimique traitement physico-chimique techniques
KEYWORDS
hazardous industrial liquid waste | chemical treatment | physico-chemical treatment | techniques
VERSIONS
- Version archivée 1 de oct. 2000 par Jacques BOURGOIS, Bruno DEBRAY, Valérie LAFOREST
- Version archivée 2 de avr. 2010 par Valérie LAFOREST, Jacques BOURGOIS, Robert HAUSLER
DOI (Digital Object Identifier)
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3. Traitements physico-chimiques
Pour de plus amples renseignements sur ces opérations, le lecteur pourra se reporter à la rubrique « Opérations unitaires » du traité Génie des procédés des Techniques de l’Ingénieur articles [G 2 000] et suivants.
3.1 Procédés à membrane
Une membrane est une barrière mince (de quelques nanomètres à quelques millimètres) qui autorise ou interdit le passage de certaines entités chimiques sous l’effet d’une force de transfert (gradient de pression, de concentration, de température, de potentiel électrique…).
Les différents procédés utilisant des membranes sont présentés dans le tableau 10.
La séparation par les procédés à membrane présente différents avantages par rapport aux techniques traditionnelles (évaporation, distillation, cristallisation…) : elle peut être employée à température ambiante ou proche de l’ambiante, en général sans changement de phase. Le procédé fonctionne en continu, est facilement automatisable et de maintenance faible. Il ne nécessite pas de réactifs chimiques.
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La structure des membranes peut être de deux types : isotrope (uniforme dans l’épaisseur) ou anisotrope (composite). Les membranes anisotropes sont plus fines, donc de productivité plus élevée.
Les membranes peuvent être de nature organique (acétate de cellulose, polysulfones, polyamides…) ou minérale (céramiques, métalliques, verres). Les membranes organiques et minérales se partagent le marché et leur choix est notamment une fonction des conditions physico-chimiques de l’effluent à traiter : pH, température, MES… Il existe également...
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BIBLIOGRAPHIE
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(3) - JEDREJAK (S.), BOURGOIS (J.) - Valorisation des fluides de coupe usés. Partie II : cas de l ‘évaporation à compression mécanique de vapeur. - Déchets – Sciences et Techniques, n° 36, p. 23-28 (2004).
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(5) - VITTONATO (J.), LEGUBE (T.) - La...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
Arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation (JO du 3 mars 1998).
Arrêté du 9 avril 2019 modifiant l’arrêté du 30 juin 2006 relatif aux installations de traitements de surfaces soumises à autorisation au titre de la rubrique 2565 (revêtement métallique ou traitement de surfaces par voie électrolytique ou chimique) de la nomenclature des installations classées.
Code de l’environnement, partie réglementaire, livre V, titre IV, article R. 541-8.
Directive n° 2010/75/UE du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles (prévention et réduction intégrées de la pollution, JOUE n° L. 334 du 17 décembre 2010).
Ordonnance n° 2000-914 du 18 septembre 2000 relative à la partie législative du code de l'environnement.
Ordonnance n° 2000-914 du 18 septembre 2000 relative à la partie législative du code de l'environnement, livre V : prévention des pollutions, des risques et des nuisances.
HAUT DE PAGE2.1 Constructeurs – Fournisseurs – Distributeurs
La liste non exhaustive des fournisseurs est donnée...
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