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RÉSUMÉ
Cet article a pour objet la description des méthodes de visualisation optiques, méthodes qui visent à améliorer la connaissance de la structure des écoulements aérodynamiques. La naissance et la présence de phénomènes mettant en cause un déplacement d’air ou de liquide, comme une onde de choc, un décollement de couche limite ou une transition entre régimes laminaire et turbulent deviennent ainsi observables. Ces techniques au caractère non intrusif permettent la mise en évidence et l’amplification de ces manifestations.
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Lire l’articleAuteur(s)
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Alain BOUTIER : Docteur-Ingénieur, - Habilité à diriger des recherches, - Ingénieur de l’École supérieure d’optique - Maître de recherches à l’ONERA (Office national d’études et de recherches aérospatiales)
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Henri ROYER : Docteur-Ingénieur, - Ingénieur de l’École supérieure d’optique - Maître de recherches à l’ISL (Institut franco-allemand de Saint-Louis)
INTRODUCTION
L’étude des écoulements gazeux ou liquides est un domaine en plein développement qui concerne non seulement l’amélioration des performances des moyens de transport aériens ou navals, mais également tous les phénomènes mettant en cause un déplacement de gaz ou de liquide. C’est ainsi qu’aux applications traditionnelles, qui sont à l’origine de la mécanique des fluides (avion, fusée, navire, sous-marin...), se sont ajoutés, plus récemment, des sujets aussi variés que la climatisation des habitacles et des bâtiments, la consommation des automobiles, ou la génération de bruit par le vent ou par les conduites d’eau, le fonctionnement des turbines et des réacteurs, etc.
Ces domaines ont pu se développer grâce aux progrès de l’informatique et de la modélisation mathématique. Cependant, la nécessité d’une expérimentation précise reste toujours aussi actuelle, afin de vérifier puis d’affiner les prédictions fournies par ces modèles dans des situations de plus en plus complexes.
Parmi toutes les méthodes expérimentales, l’optique a toujours occupé une place de choix grâce à son caractère non intrusif : la traversée d’un écoulement par un faisceau lumineux n’entraîne pas de perturbation dans les conditions requises par la visualisation ou la mesure. C’est ce qui explique l’importance des techniques que nous allons décrire.
Avant d’entrer dans le détail, il faut encore préciser que les liquides et les gaz étudiés par voie optique sont transparents, de sorte que nous ne les voyons pas. Nous ne percevons leur présence ou leur comportement que par des manifestations indirectes naturelles (le bleu du ciel, les mirages, les « rayons » du soleil, etc.) ou artificielles. Toutes les techniques que nous allons décrire sont fondées sur la mise en évidence ou sur l’amplification de ces manifestations.
Pour percevoir un phénomène optique, à l’œil ou à l’aide d’un récepteur quelconque, il est nécessaire qu’il se manifeste par des variations de luminosité : le champ observé doit être un « objet d’amplitude ». Or, par définition, tous les milieux parfaitement transparents sont des « objets de phase », c’est-à-dire qu’ils n’agissent sur la lumière qu’en modifiant le temps de parcours des ondes qui les traversent. Le premier moyen qui s’impose alors à l’esprit consiste à transformer les variations de phase en variations d’amplitude pour les rendre perceptibles. C’est d’ailleurs le premier utilisé historiquement.
On peut, d’autre part, utiliser des particules présentes naturellement dans le fluide ou introduites artificiellement. Ce sont alors ces particules qui sont visualisées et l’on doit pouvoir admettre qu’elles suivent fidèlement l’écoulement qui les porte. Ce moyen, plus récent, permet d’accéder à d’autres paramètres et vient compléter les méthodes précédentes.
Plus récemment encore, on a vu naître des procédés faisant appel à d’autres phénomènes créés artificiellement (absorption spectrale, fluorescence, etc.) et qui supposent une mise en œuvre plus complexe. Ici aussi les résultats viennent en complément des précédents pour affiner notre compréhension du comportement des fluides.
VERSIONS
- Version archivée 1 de avr. 1978 par Alain BOUTIER, Michel PHILBERT, Jean SURGET, Claude VERET
- Version archivée 2 de juil. 1985 par Alain BOUTIER, Michel PHILBERT
DOI (Digital Object Identifier)
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2. Interférométrie
2.1 Principes
Comme les méthodes précédentes, l’interférométrie permet de traduire les variations de phase d’une onde lumineuse en variations d’amplitude, mais il ne s’agit plus ici d’exploiter les déviations liées à un gradient d’indice. Si l’on superpose sur un écran deux ondes de même amplitude et de même longueur d’onde λ présentant entre elles des différences de phase, on observe un réseau de franges dues à l’interférence des deux ondes ; chaque frange constitue le lieu des points où la différence de trajet optique entre les deux ondes est constante.
En pratique, on parvient à ce résultat en séparant en deux une onde incidente. Une partie traverse le champ objet à étudier et porte ainsi la trace des variations d’indice qui s’y manifestent ; l’autre onde voyage en dehors de l’objet pour ne pas être perturbée et sert ainsi de référence pour mesurer les chemins optiques dans l’objet : chaque frange d’interférence constitue une courbe de niveau et l’on sait qu’entre deux franges voisines la différence de niveau (de chemin) est égale à la longueur d’onde utilisée, soit environ un demi-micron.
C’est dire que cette méthode est très sensible, puisque les techniques actuelles permettent de détecter des différences d’une petite fraction de longueur d’onde. Longtemps utilisée avec des sources incohérentes, cette méthode se révélait peu lumineuse, puisqu’il fallait filtrer la source par un tout petit diaphragme pour la rendre spatialement cohérente. La venue du laser a réglé d’emblée ce problème, grâce à la grande cohérence du faisceau qu’il émet.
Deux configurations classiques se partagent les faveurs des utilisateurs.
HAUT DE PAGE2.2 Interféromètre de Mach-Zender
Le faisceau émis par la source ponctuelle traverse un collimateur puis est divisé en deux parties égales par une lame semi-réfléchissante.
Chacune des deux parties est réfléchie sur un miroir qui les renvoie sur une autre lame semi-transparente où elles se recombinent pour interférer (figure 16). Ce montage est donc constitué de deux bras dont l’un peut traverser...
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Interférométrie
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - * - Nous donnons ici les références d’ouvrages qui font autorité dans les domaines concernés par cet article.
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(2) - MERZKIRCH (W.) - Flow visualization. - Academic Press, New York, 1974.
-
(3) - OERTEL sen. (H.)., OERTEL jun. (H.) - Optische Strömungsmechanik. - G. Braun, Karlsruhe, 1974.
-
(4) - WOLTER (H.) - Strioscopie et contraste de phase. - Handbuch der Physik, t. XXIV, Springer Verlag, Heidelberg, 1956.
-
(5) - BRUHAT (G.) - Cours d’optique, - Parties II et V. Masson, Paris, 1965.
-
(6) - FRANCON (M.) - Interférences, diffraction et polarisation. - Handbuch der Physik, t. XXIV, Springer Verlag, Heidelberg, 1956.
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ANNEXES
Ce sont ceux cités dans les références et .
HAUT DE PAGE
Les constructeurs d’appareillages commerciaux en vélocimétrie laser et PIV sont :
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Dantec : http://www.dantecdynamics.com/
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Aerometrics : http://clients-dedicatedconsulting.com/aerometrics/
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Lot-Oriel S.à.r.l. : http://www.lot-oriel.com/
Pour le vélocimètre 2 points, il s’agit de Polytec GmbH en Allemagne : http://www.polytec.com/ger/
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