Article de référence | Réf : M1110 v1

Principes métallurgiques
Panorama métallurgique des traitements thermiques

Auteur(s) : Yves DESALOS

Date de publication : 10 mars 2004

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais En anglais

RÉSUMÉ

Les traitements thermiques permettent d'élargir la gamme de matériaux possibles pour une pièce. En effet, ils élargissent les possibilités de mise en forme des pièces et améliorent les propriétés d'emploi du matériau pendant et après la mise en forme. Cet article présente les différents types de traitements thermiques possibles, leurs principes métallurgiques, et des exemples d'applications sur des alliages particuliers.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • Yves DESALOS : Ingénieur civil des Mines, Docteur ès sciences - Expert Métallurgie – Traitements RENAULT SA

INTRODUCTION

L’article introductif a montré que, pour fabriquer une pièce déterminée, les performances du matériau utilisé sont évidemment un premier élément de dimensionnement, mais que le coût de la gamme d’élaboration, qui dépend notamment d’un dessin judicieux des parties fonctionnelles, de leur facilité de mise en forme et de leurs modes de liaison est souvent un élément décisif de choix industriel.

Les traitements thermiques interviennent dans cette problématique du choix des matériaux soit en élargissant les possibilités de mise en forme de la pièce, soit en améliorant les propriétés d’emploi du matériau, pendant ou après la mise en forme.

Au plan métallurgique, les traitements thermiques des alliages métalliques reposent sur des évolutions structurales en phase solide qui ont été souvent étudiées en premier sur les aciers spéciaux susceptibles de présenter des transformations allotropiques. Toutes les familles d’aciers ne sont évidemment pas traitées en faisant intervenir le passage par une transformation allotropique soit que la composition retenue ne le permette du point de vue thermodynamique, soit que la métallurgie du traitement visé n’en ait cure. Les objectifs assignés aux traitements des aciers peuvent concerner en effet des secteurs aussi variés que l’homogénéisation compositionnelle à chaud, une recristallisation après écrouissage à faibles températures, un adoucissement par transformation allotropique lente au refroidissement ou par revenu, un durcissement par trempe et revenu, un durcissement « structural », un durcissement superficiel par enrichissement en éléments interstitiels...

Pour la plupart des familles d’alliages, comme ceux de l’aluminium, on ne peut pas profiter de transformations allotropiques et les possibilités de durcissement se limitent à l’écrouissage ou au durcissement structural.

Par ailleurs, pour tirer le meilleur parti de tenues en service particulières, les traitements thermiques peuvent être relativement sophistiqués : c’est le cas des superalliages à base nickel, dont la tenue à chaud (plus de 1 000 ˚C) repose sur la maîtrise simultanée d’un durcissement par solution solide de la matrice, d’une morphologie de précipitation optimale séquentielle de plusieurs phases judicieuses et d’un contrôle des joints de grains.

Dans des cas plus rares, on peut utiliser les possibilités d’un durcissement par décomposition spinodale pour obtenir des caractéristiques relativement intéressantes (ex. : alliage Cu-15 Ni-8 Sn), ou encore mettre à profit les effets de mémoire de forme au passage d’une phase à l’autre (ex. : laiton à 20 % Zn et 5 % Al).

Dans tous les cas, on sait associer – au moins de manière semi-quantitative – à chaque type de structure métallurgique après traitement, un ensemble de propriétés caractérisant soit la mise en forme, soit l’état d’emploi final.

Nous allons dans cet article résumer les aspects métallurgiques principaux des traitements thermiques abordés dans l’article d’introduction , sachant que les bases métallurgiques présidant à la mise au point de ceux-ci sera plus détaillée dans l’article suivant . Autrement dit, dans les rappels sur les bases métallurgiques des traitements thermiques des alliages métalliques, le présent article résumera les structures visées par traitement et famille d’alliages, tandis que le suivant reprendra les notions thermodynamiques et cinétiques indispensables à la compréhension des évolutions structurales correspondantes.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m1110


Cet article fait partie de l’offre

Traitements des métaux

(134 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Version en anglais En anglais

2. Principes métallurgiques

Les aspects cristallographiques jouent un rôle déterminant dans le comportement mécanique de toute phase métallique , mais aussi dans les possibilités – largement exploitées en traitements thermiques – de cohabitation de plusieurs phases avec des relations d’orientation au sein d’un même alliage [M 4 340] réf. , , , .

Le tableau suivant rappelle d’abord la (ou les) structure(s) cristalline(s) des principaux métaux en laissant entrevoir les variétés allotropiques de certains.

On peut déjà imaginer une distinction, au niveau des capacités de durcissement, entre les familles d’alliages (aciers et alliages de titane) affectés par des transformations allotropiques et celles (aluminium) qui n’en bénéficient pas.

Dans le cas d’un alliage ne présentant pas de transformation allotropique dans la plage thermique usuelle de mise en œuvre, l’examen du...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 92% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Traitements des métaux

(134 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Principes métallurgiques
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BENARD (J.), MICHEL (A.), PHILIBERT (J.), TALBOT (J.) -   Métallurgie générale  -  . MASSON Paris 1991.

  • (2) - HAASEN (P.) -   Physical Metallurgy  -  . North Holland Physics Publ. Amsterdam 1983.

  • (3) - HAN ZHI FAN -   Laser boronising of high-speed-steel gear cutting hobs – Surface Engineering  -  . 1992 8 no 1 p. 66.

  • (4) - MANENC (J.) -   Thermodynamique structurale des alliages  -  . PUF Paris 1972.

  • (5) - ANGELIER (C.) -   Métallurgie du titane et de ses alliages – Traitement thermique  -  . 1995 no 286/287 p. 59.

  • (6) - ARONSSON (B.) -   Steel Strengthening Mechanisms – Climax Molybdenum  -  . Zurich 1969 p. 77.

  • ...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Traitements des métaux

(134 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS