Conclusions
Introduction aux traitements thermiques des métaux et alliages

Les traitements thermiques des alliages métalliques se sont beaucoup diversifiés depuis leurs premiers développements sur pièces en acier destinés soit à faciliter les opérations de mise en forme, soit à durcir le produit final. Ils contribuent maintenant à une valorisation de certaines nuances par une adaptation de la structure micrographique aux principales étapes de la gamme d’élaboration d’une pièce, puis à ses propriétés d’emploi. Ces structures d’emploi peuvent concerner d’ailleurs toute la pièce ou être localisées aux surfaces fonctionnelles (la denture d’un engrenage, par exemple) dans une optique de réduction des coûts ou de simplification des gammes et flux de production des pièces réalisées en série.

Les principales variantes de traitements industriels couvrent : les traitements d’homogénéisation, les recuits de restauration-recristallisation, les recuits d’adoucissement ou de régénération de grain, les trempes et revenus, les vieillissements de durcissement structural, les traitements thermochimiques. Ces traitements sont évidemment différemment distribués suivant que les alliages présentent ou non des transformations allotropiques ou sont propices à un durcissement structural par précipitation de particules dans une matrice sursaturée.

Les traitements des aciers représentent un poids économique considérable, bien que seulement 5 % des fabrications en acier mettent à profit ces potentialités. Pour d’autres alliages, comme ceux mis en œuvre dans les turbomachines, les traitements joints à des dépôts à chaud adéquats jouent un rôle essentiel dans la valorisation de l’alliage.

En dehors des traitements de type thermomécanique où les changements de phase opèrent avec une certaine mémoire de l’écrouissage dans la phase mère antérieure, on peut distinguer les traitements dans la masse, les traitements de surface ou localisés sans enrichissement, et les traitements thermochimiques. Ces traitements peuvent être réalisés chez un traiteur à façon, dans un atelier intégré pour les gammes des pièces fabriquées en grande série, voire dans la chaude de forgeage pour la préparation des mises en forme intermédiaires.

Les tendances « au juste nécessaire fonctionnel » et au « flux tendu » (intégration complète du traitement dans la gamme et la ligne de fabrication) semblent s’accentuer, notamment pour...