Présentation

Article

1 - RÉACTIONS CHIMIQUES

2 - TECHNIQUES DE FORMATION DES CVD

3 - CARACTÉRISTIQUES DES DÉPÔTS OBTENUS

4 - CVD FACE AUX AUTRES PROCÉDÉS DE DÉPÔT

5 - DOMAINES D’APPLICATION. PERSPECTIVES D’AVENIR

Article de référence | Réf : M1660 v2

Caractéristiques des dépôts obtenus
Dépôts chimiques à partir d’une phase gazeuse

Auteur(s) : Thierry BELMONTE

Date de publication : 10 sept. 2010

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Version en anglais English

RÉSUMÉ

Le procédé de dépôts chimiques à partir d’une phase gazeuse a connu, depuis son développement originel, bien des variantes. Les températures d’élaboration ont été abaissées avec l’utilisation de plasma et de lasers comme sources d’énergie. Les rendements de dépôt suite à des techniques de spray ont été augmentés. Les procédés se sont multipliés, isothermes, statiques, dynamiques, basse pression… Au final, les propriétés d’adhérence, de porosité, de pureté permettent de nos jours un bon nombre d’applications industrielles, protection contre l’usure mécanique, la corrosion, et l’oxydation à haute température.

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

Auteur(s)

  • Thierry BELMONTE : Institut Jean Lamour, Équipe ESPRITS (201), Département CP2S, École des Mines de Nancy - Cette édition est une mise à jour de l’article de Sylvain AUDISIO de même titre et publié en 1985

INTRODUCTION

Parmi les revêtements susceptibles de conférer des propriétés nouvelles aux surfaces qu’ils recouvrent, ceux obtenus par le procédé de dépôts chimiques à partir d’une phase gazeuse (Chemical Vapor Deposition : CVD) connaissent incontestablement un grand développement.

Ce procédé consiste à mettre un composé volatil du matériau à déposer en contact soit avec un autre gaz au voisinage de la surface à recouvrir, soit avec la surface en question, de façon à provoquer une réaction chimique donnant au moins un produit solide.

Originellement, la température du substrat fournit l’énergie d’activation nécessaire pour déclencher la réaction chimique et favoriser, lorsqu’elle est suffisamment élevée (800 à 1 000 °C), la diffusion dans ce substrat des atomes apportés à la surface. Cette diffusion à l’état solide entraîne une modification des produits de la réaction et assure généralement une bonne adhérence au revêtement. Ce procédé permet d’obtenir des couches d’épaisseur variable de pratiquement tous les métaux, alliages ou composés métalliques, sur des matériaux conducteurs ou isolants. Il permet aussi d’obtenir, en plus des revêtements, des poudres fines ou des échantillons massifs.

Depuis ce procédé originel, bien des variantes ont été développées, visant, soit à décroître les températures d’élaboration en recourant à des sources d’énergie non thermiques comme les plasmas, les lasers, ou à des précurseurs labiles comme les organométalliques, soit à accroître les rendements de dépôt en utilisant des techniques de spray par exemple, soit encore à travailler de manière « localisée », c’est-à-dire sur des surfaces suffisamment petites pour considérer les dépôts comme des points pouvant servir d’unités de base à la construction de micro-objets bi- ou tridimensionnels.

L’appareillage pour l’obtention de ces dépôts varie considérablement suivant le type de dépôts que l’on désire (procédés isothermes, non isothermes, statiques, dynamiques, basse pression, etc.).

Les propriétés des revêtements (adhérence, porosité, stœchiométrie, pureté, etc.) sont généralement suffisamment satisfaisantes pour s’ouvrir à des applications industrielles.

Les principaux domaines d’application du procédé CVD peuvent se classer en deux catégories suivant que le produit formé donne un revêtement (ou couche) sur un substrat, ou un produit solide indépendamment d’un substrat.

L’obtention d’un revêtement permet la protection contre l’usure mécanique (TiC, TiN, Al2O3, etc.), la protection contre la corrosion et l’oxydation à haute température (Cr, Al, Si, etc.), la réalisation de composants pour la microélectronique (GaAs, Si, AlN, etc.).

La formation de produits solides conduit à des produits pulvérulents de grande pureté, à des monocristaux et permet de consolider des matériaux poreux ou frittés.

Les techniques CVD complètent avantageusement d’autres modes de dépôts (évaporation sous vide, projection cathodique, électrodéposition, etc.). C’est pour cela qu’elles sont devenues prépondérantes dans des domaines industriels tels que l’aéronautique, l’électronique, la chimie, etc.

Elles nécessitent toutefois une maîtrise approfondie de la dynamique des fluides qui gouverne les transports des précurseurs, jusqu’à la surface réactionnelle.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-m1660


Cet article fait partie de l’offre

Traitements des métaux

(134 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Version en anglais English

3. Caractéristiques des dépôts obtenus

3.1 Nature

Elle dépend du mode d’élaboration et des réactions chimiques qui interviennent selon que le dépôt se forme :

  • directement à partir de la phase gazeuse (réactions homogènes), sans réaction du dépôt avec le substrat ni diffusion à l’état solide, il se compose d’une couche, suivant le cas, de métaux, nitrures, siliciures, borures, carbures, oxydes, etc. (figure 5 ;

  • par réactions hétérogènes et (ou) s’il y a diffusion à l’état solide, il peut être la juxtaposition de plusieurs couches de compositions différentes : solutions solides, composés métalliques, composés semi-métalliques, etc. (figure 6).

Les conditions expérimentales : température, pression partielle du composé volatil, durée de séjour des gaz dans la zone réactionnelle, géométrie de l’enceinte réactionnelle, etc., peuvent influer sur la pureté et la stœchiométrie des matériaux déposés, mais ces paramètres influent également sur la cristallisation, la vitesse (figure 7), l’homogénéité, l’uniformité et l’adhérence des dépôts.

La température, pour le dépôt d’un matériau donné, est, semble-t-il, le paramètre le plus important.

De basses températures favorisent généralement une fine cristallisation, tandis que des températures élevées prédisposent à la formation de gros cristaux.

La pression partielle du composé volatil influe aussi sur la cristallisation. Plus la pression est basse, plus la cristallisation du dépôt est grossière et inversement. Le degré de sursaturation qui existe à l’endroit où se fait la précipitation affecte la forme du produit déposé. De faibles sursaturations...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 93% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Traitements des métaux

(134 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Caractéristiques des dépôts obtenus
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - GUIRALDENG (P.) -   La diffusion intermétallique chap. III. Monographie. La lutte contre la corrosion et l’usure, les dépôts chimiques à partir d’une phase gazeuse  -  Coordonateur de la publication S. AUDISIO, Masson (1970).

  • (2) - LASSUS (M.) -   Sur la cémentation en phase gazeuse du fer et des aciers par le fluorure de chrome  -  Thèse Docteur ès Sciences Lyon (1967).

  • (3) - PAPAPIETRO (M.) -   Sur la cémentation du fer par le chrome, étude de l’interaction surface métallique phase gazeuse (fer, chlorure de chrome, hydrogène, azote)  -  Thèse Docteur ès Sciences Lyon (1967).

  • (4) - DURET (C.), MEVREL (R.), PICHOIR (R.) -   Évolution des revêtements protecteurs liée aux développements récents des superalliages pour aubes de turbine  -  Mém. Sci. Rev. Métallurgie (F), p. 488 (sept. 1983).

  • (5) - KOCH (W.) -   Preparation of diffusion coatings on metals  -  US Patent 2 887 407 (1959).

  • ...

1 Annuaires

HAUT DE PAGE

1.1 Constructeurs. Fournisseurs

Les entreprises travaillant dans le secteur des dépôts chimiques en phase vapeur peuvent être contactées en consultant l'annuaire des entreprises Kompass avec pour mots-clés : « dépôt chimique en phase vapeur ».

http://fr.kompass.com

HAUT DE PAGE

1.2 Organismes

La liste des principaux organismes universitaires français et de leurs laboratoires officiant dans le domaine des dépôts chimiques en phase vapeur peut être aisément obtenue à partir d'un moteur de recherche en tapant les mots-clés « dépôt chimique en phase vapeur ».

HAUT DE PAGE

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Traitements des métaux

(134 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS