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Article

1 - ÉCONOMIE DU SYSTÈME

2 - PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT

3 - CONCLUSION

4 - GLOSSAIRE

5 - SIGLES

Article de référence | Réf : M7061 v2

Conclusion
Recyclage des biens d’équipement contenant du fer - Aspects économiques

Auteur(s) : Bernard GROS

Date de publication : 10 mars 2017

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NOTE DE L'ÉDITEUR

27/02/2017

Cet article est la réédition actualisée de l’article M7061 intitulé « Recyclage des déchets ferreux - Aspects économiques et perspectives», paru en 2007 et rédigé par Bernard Gros.

RÉSUMÉ

Cet article a pour objet d’expliciter les mécanismes économiques du recyclage des produits en fin de vie, contenant du fer, à partir de chiffres détaillés, dans un contexte de demande mondiale croissante. Il apparaît que la filière peut être fragilisée par la grande volatilité des prix des matières premières vierges, ce qui peut mettre en péril les professions parties prenantes du recyclage. Malgré tout, le contexte sociétal (développement durable, économie circulaire, COP21 et à venir), qui génère une réglementation de plus en plus contraignante vis-à-vis de l’utilisation des ressources naturelles et des rejets dans l’environnement, constitue une opportunité pour le recyclage.

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Auteur(s)

  • Bernard GROS : Ingénieur conseil, sidérurgiste - Consultant indépendant, Orval-La-Ville, Saint-Nizier d’Azergues, France

INTRODUCTION

Alors que dans les articles [M 7 059] et [M 7 060]), sont abordés plus spécifiquement les aspects quantitatifs des enjeux, puis les aspects techniques de recyclage des biens de consommation contenant des produits ferreux, nous nous proposons, dans celui-ci, d’en traiter les aspects économiques et d’en dégager des perspectives pour l’avenir.

Le premier paragraphe développe ces aspects économiques, en soulignant particulièrement les arbitrages qui s’imposent, désormais, entre lois du marché et réglementations.

Au niveau de l’UE, les directives portant sur les produits et déchets, traduites en droit des divers États membres, orientent et encadrent les développements des filières de recyclage, existantes ou à créer. Ceci est globalement bénéfique pour la préservation de notre environnement, en réduisant les volumes de déchets à éliminer, en substituant à des ressources terrestres des matériaux de récupération, en générant des économies d’énergie, grâce au raccourcissement des processus d’élaboration, et globalement en réduisant les rejets de CO2.

En ce qui concerne les produits contenant du fer, ces nouvelles dispositions sont toutefois souvent sources de contraintes nouvelles, ajoutant des coûts à une filière déjà rôdée. C’est le handicap d’avoir été en avance, ce qui nécessite de s’adapter, alors que d’autres matériaux, ayant tout à créer, peuvent prendre en compte dès le départ ces nouvelles données.

Le second paragraphe traite des perspectives d’avenir pour l’ensemble de la thématique et constitue une réflexion sur les attraits, les atouts et les risques, pour l’industrie des produits ferreux et l’ensemble des secteurs d’activité liés au recyclage. Ce contexte nouveau et favorable est introduit par les notions de développement durable et d’économie circulaire, mais dans un cadre économique très fluctuant, résultant de l’instabilité des cours et des mises à dispositions des matières premières d’extraction, minerais, charbon, pétrole, dont les matériaux recyclés sont concurrents.

Le recyclage est en effet le résultat d’une maturité industrielle dans les pays développés, qui cherchent à résoudre simultanément leurs problèmes d’environnement et leurs problèmes de dépendances vis-à-vis de matières premières extraites ailleurs que sur leurs propres sols.

Le recyclage supporte mal la croissance rapide, parfois chaotique, de nouveaux entrants, en tête desquels la Chine qui a provoqué un doublement des besoins d’acier dans le monde, avec pour conséquence de grands à-coups sur les prix.

Le recyclage des produits en fin de vie contenant du fer a cependant des incidences positives sur l’image de l’acier et devrait aider à maintenir, voire renforcer, l’usage de ce matériau. Il constitue donc un atout pour les sidérurgistes dans le cadre de leur compétition avec les autres matériaux.

Un glossaire et un tableau des sigles utilisés sont présentés en fin d'article.

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-m7061


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3. Conclusion

Le recyclage des métaux, en particulier les métaux ferreux qui font l’objet de cet article, est une pratique aussi ancienne que la métallurgie. Il est en effet vite apparu que refondre un objet usagé en métal était une économie en énergie et en temps de travail, par rapport à l’extraction, la fusion et la réduction d’un minerai.

Rappelons que l’élaboration d’une tonne d’acier par fusion de ferrailles (filière électrique) coûte 2,5 fois moins d’énergie (8GJ contre 20GJ), pratiquement quatre fois moins de CO2 (0,5t contre 1,8t) et beaucoup moins de main d’œuvre qu’une tonne élaborée par la filière fonte.

À ces arguments historiques, sont venues se rattacher des motivations environnementales visant à généraliser la valorisation des produits en fin de vie. Ceci sous entend que les matériaux constituant ces produits soient recyclables et recyclés. Est apparu alors un système contraignant, sous forme de réglementations (directives européennes, retranscrites en droit dans chacun des États membres), et également sous forme d’incitations en stimulant la concurrence (certification ISO 14001).

On constate ainsi le développement de nouvelles filières de valorisation, ayant pour objet de produire des matériaux de substitution aux matériaux primaires, dans un souci de qualité et de respect des cahiers des charges.

Les produits en fin de vie contenant du fer constituent une part importante de cette nouvelle activité. Les professionnels de la récupération, rassemblés au sein de FEDEREC-Métal, ont pris à cœur de répondre aux besoins de leurs clients, les sidérurgistes, en respectant leurs cahiers des charges (norme NF A 08-821), tout en satisfaisant aux contraintes environnementales (norme ISO 14001).

Simultanément, les producteurs de biens d’équipement, contraints par la réglementation (REP), mais aussi conscients du gain d’image qu’ils peuvent retirer de la recyclabilité de leurs produits (développement durable, économie circulaire), participent au développement du recyclage en introduisant dans leurs bureaux d’études le principe d’éco-conception.

Malheureusement, ce concert harmonieux du recyclage est perturbé par les fausses notes de l’économie du marché des matières premières, dans le cas qui nous concerne, le minerai de fer et le charbon. Censées se raréfier, voire tarir, ces matières ne cessent de faire concurrence au recyclage par un regain d’offre...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - BIRAT (J.P.), NICOLLE (R.) -   Les émissions de gaz à effet de serre : un défi pour la sidérurgie.  -  ArcelorMittal R&D Maizières-les-Metz.

  • (2) - BIRAT (J.P.), ZAOUI (A.) -   Le cycle du fer ou le recyclage durable de l'acier.  -  8ème Congrès de génie des procédés – Revue de Métallurgie (2003).

  • (3) - BIRAT (J.P.) -   Scrap as a sustainable resource of iron units for the future.  -  Stahl und Eisen (2003).

  • (4) - BIRAT (J.P.), ABOUSSOUAN (L.), LAVAUD (A.) -   Design with steel for an easy and cost-effective recycling.  -  Revue de Métallurgie, Cahiers d’informations Techniques (2002).

  • (5) - BIRAT (J.P.), ZAOUI (A.) -   Le cycle du fer ou le recyclage durable de l'acier.  -  Revue de Métallurgie, Cahiers d’informations Techniques (2002).

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