Présentation
EnglishAuteur(s)
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Hervé BIAUSSER : Ingénieur des Arts et Manufactures - Professeur à l’École centrale Paris - Directeur du laboratoire d’Élaboration des matériaux
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Pascal CHOQUET : Ingénieur civil des Mines - Responsable du développement - Direction commerciale SOLLAC Méditerranée
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Patrick DELANEAU : Docteur ès Sciences des matériaux - Responsable Produits - Métallurgie Qualité SOLLAC Méditerranée
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les produits métallurgiques obtenus par laminage se classent en deux grandes catégories :
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les produits longs (fils, barres, rails, profilés, etc.) ainsi dénommés car leur largeur et leur épaisseur sont du même ordre de grandeur et sont petites devant leur longueur. Ces produits sont laminés sur des trains équipés de cylindres creusés de cannelures ou de galets ;
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les produits plats (tôles fortes, tôles minces laminées à chaud et à froid, fer- blanc, etc.) dont l'épaisseur est faible devant les autres dimensions et qui sont laminés entre des cylindres à génératrices sensiblement rectilignes. C'est à ces derniers que la présente étude est consacrée.
Les aciers extra-doux non alliés ou faiblement alliés constituent, pour l'essentiel, la matière première utilisée pour la fabrication des produits plats. C'est donc dans la métallurgie du fer que nous allons chercher les exemples susceptibles d'illustrer les phénomènes métallurgiques rencontrés au cours de la fabrication des tôles, mais beaucoup de ces phénomènes sont très similaires, dans leurs mécanismes, à ceux qui caractérisent les tôles de métaux non ferreux.
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4. Tôles laminées à froid
4.1 Évolution récente des nuances et des procédés de fabrication
Les avantages techniques et économiques de la coulée continue de l'acier, par rapport à la coulée classique en lingot, ont conduit par nécessité à la disparition des aciers effervescents et à la généralisation des aciers calmés à l'aluminium.
Pour les aciers ordinaires, le recuit se pratiquait, dans un passé récent, exclusivement par empilement de bobines, mise sous cloche et chauffage sous atmosphère protectrice : c'est le recuit sur base.
Par contre, depuis longtemps déjà, le fer blanc, les aciers inoxydables, les aciers à propriétés magnétiques sont recuits par chauffage à la volée d'une bande traversant un four : c'est le recuit continu. Cette technique, qui s'est étendue depuis vingt ans environ à l'ensemble des aciers, présente en outre l'avantage de pouvoir être associée dans la foulée à un traitement de revêtement de la tôle. L'intérêt fondamental de ce procédé appliqué aux tôles minces des aciers dits ordinaires, est qu'il répond à une préoccupation constante des sidérurgistes : éliminer toute discontinuité dans un processus de fabrication et tendre au maximum vers le continu-continu (couplage amont avec le décapage et le laminage à froid, aval avec le skin-pass, le cisaillage des rives, l'inspection, l'huilage et le marquage).
À ce schéma d’opérations plus compact, vient s'ajouter le gain de temps énorme réalisé au niveau du recuit.
pour des tôles destinées à de l'emboutissage profond, il faudra de cent à cent vingt heures pour un traitement par recuit sur base seul, alors que sept à dix minutes suffisent par recuit continu en intégrant toutes les opérations aval.
Les capacités comparées des fours de recuit varient ainsi de 2 à 4 t/h pour un recuit sur base de type monopile (charge de 80 à 100 t avec quatre bobines empilées) contre 70 à 200 t/h pour un recuit continu de tôles minces.
Au cours de ces vingt dernières années, la nécessité de produire des aciers hautement emboutissables et non vieillissants par recuit continu a conduit à une montée en régime de la production d'aciers dits sans interstitiels. Le développement du dégazage sous vide de l'acier liquide et des procédures permettant d'obtenir à l'aciérie des aciers à...
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Tôles laminées à froid
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - BERANGER (G.), HENRY (G.), SANZ (G.) - Le livre de l’acier - . 1491 p. Éditions Lavoisier, Tec. et Doc. (1994).
-
(2) - PICKERING (F.B.) - Physical metallurgy and the design of steels - . 275 p. Applied Science Publishers Ltd (Londres) (1978).
-
(3) - CONSTANT (A.), HENRY (G.), CHARBONNIER (J.-C.) - Principes de base des traitements thermiques, thermomécaniques et thermochimiques des aciers - . 375 p. PYC Édition (Paris) (1992).
-
(4) - HUMPHREYS (F.J.), HATHERLY (M.) - Recrystallization and related annealing phenomena - . 497 p. Pergamon Elsevier Science Ltd (Oxford) (1995).
-
(5) - CHOQUET (P.), GENET (S.), AERNOUT (J.J.), BIAUSSER (H.) - Optimization of the hot rolling of high grade pipeline steels at the hot strip mill - . Congrès Microalloying 1988, Chicago (25-30 sept. 1988).
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(6) - LE BON (A.), ROFES-VERNIS (J.), ROSSARD...
ANNEXES
Le tableau 1 donne la liste des normes françaises de base, relatives à la première famille de produits plats cités au paragraphe 1.1 (produits plats non revêtus), obtenus notamment par laminage continu. Cette liste ne couvre pas, en particulier, les normes relatives aux produits plats de cette famille fabriqués exclusivement par une technique autre que le laminage continu (par exemple tôles profilées en long définies par la norme NF A 36-270 déc. 1991) et les normes relatives aux aciers inoxydables, aux tôles pour chaudières ou pour appareils à pression, aux tôles pour bouteilles à gaz et aux tôles avec revêtement métallique ou plaquées.
À ces normes de base, on peut ajouter, relatives aux dimensions et tolérances, les normes suivantes :
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NF EN 10051 déc. 1997 Tôles, larges bandes et larges bandes refendues non revêtues laminées à chaud en continu en aciers alliés et non alliés – Tolérances sur les dimensions et la forme ;
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NF EN 10131 mai 1992 Produits plats laminés à froid, non revêtus, en acier doux et en acier à haute limite d’élasticité pour emboutissage et pliage à froid – Tolérances sur les dimensions et sur la forme ;
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NF EN 10140 nov. 1996 Feuillards laminés à froid – Tolérances de dimensions et de forme.
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