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1 - ORIGINES ET CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES DES TEXTURES CRISTALLINES

2 - FORMATION DE TEXTURE LORS DE PROCÉDÉS PARTICULIERS

3 - CONCLUSION

4 - GLOSSAIRE

Article de référence | Réf : M3041 v1

Formation de texture lors de procédés particuliers
Texture et anisotropie des matériaux polycristallins - Formation des textures

Auteur(s) : Claude ESLING

Date de publication : 10 févr. 2016

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RÉSUMÉ

L'intérêt technologique de l'analyse de texture des matériaux polycristallins est principalement dû à l'anisotropie macroscopique qui résulte d'orientations préférentielles des cristallites. Cet article étudie les procédés qui permettent d'imprimer une texture dans un matériau industriel, notamment la déformation plastique qui a lieu au cours de la mise en forme, la recristallisation primaire destinée à développer, souvent, une forte composante cube et la transformation de phase, illustrée sur un acier micro-allié de haute résistance (HSLA) coulé en bande mince. Le développement de matériaux avec des textures adaptées sur mesure permettra, ultérieurement, d'optimiser les textures en vue d'atteindre les propriétés d'utilisation de plus en plus exigeantes visées pour ces matériaux.

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Auteur(s)

  • Claude ESLING : Professeur émérite à l’Université de Lorraine - Laboratoire d’Étude des Microstructures et de Mécanique des Matériaux & Laboratoire d’Excellence DAMAS, Université de Lorraine, Metz, France

INTRODUCTION

L'importance scientifique et industrielle de la maîtrise des textures des matériaux polycristallins est due aux conséquences des textures :

  • sur la formabilité des métaux en feuille,

  • et sur la mise en forme et les propriétés d'alliages très anisotropes, notamment les matériaux hexagonaux comme le zinc, le zirconium ou le titane.

L'optimisation de la texture du produit fini permet d'améliorer ses propriétés d’usage. Des exemples remarquables sont les tubes de gainage pour le combustible nucléaire, les tôles magnétiques douces, les matériaux magnétiques durs, les supraconducteurs à haute température critique, les substrats céramiques et beaucoup d’autres. L’alliage d’aluminium 1050 (composé à 99,5 % d’aluminium ou aluminium A5) est communément utilisé en tôlerie où les exigences de résistance sont modérées, notamment pour sa conductivité électrique élevée. En particulier, la fabrication de condensateurs électrolytiques nécessite le développement d'une texture cube très prononcée. L’alliage austénitique Fe-Ni36% dénommé « Invar® » est utilisé dans des dispositifs électroniques en raison de son faible coefficient de dilatation thermique et de ses bonnes propriétés magnétiques. À cet effet, il est avantageux d'avoir une importante fraction d'orientation cube. L'acier micro-allié de haute résistance HSLA (High Strength Low Alloy) obtenu par coulée en bande mince présente un grand intérêt industriel, notamment parce que le durcissement est obtenu par précipitation et affinement de la taille de grains.

Cet article détaille les mécanismes selon lesquels une texture cristallographique se forme dans les matériaux. Il suit ainsi l'article [M 3 040] « Définitions et techniques expérimentales » qui détaille les outils permettant de déterminer quantitativement les textures cristallographiques. Il sera lui-même suivi par l'article [M 3 042] « Propriétés des matériaux texturés » qui donne des outils pour calculer les grandeurs anisotropes des matériaux polycristallins et pour optimiser les propriété d'usage de ces matériaux.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m3041


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2. Formation de texture lors de procédés particuliers

Dans la section précédente, cinq procédés de formation de texture différents ont été considérés. Chacun d’eux comprend plusieurs variantes. Nous avons également mentionné que les conditions de déformation dans les procédés dépendent de la structure cristalline, c’est-à-dire de paramètres internes au matériau. Ils dépendent enfin d’un certain nombre de paramètres externes tels que la température, le degré de déformation, la pression, le frottement, les champs électriques et magnétiques, pour n’en mentionner que quelques-uns. Dans cette situation, il est pratiquement impossible d’avoir des modèles mathématiques complets pour tous ces procédés, incluant tous les paramètres possibles, et donc impossible de donner une formule mathématique compréhensive pour tous les opérateurs actuels M modifiant la texture 6. En fait, c’est l’un des domaines de recherche actuels les plus importants dans le développement des textures. Dans certaines situations particulières, il est cependant possible aboutir à des formulations mathématiques de M, qui peuvent au minima être considérées comme de bonnes approximations.

2.1 Déformation plastique

La déformation plastique peut se produire principalement par :

  • glissement de dislocations ;

  • maclage mécanique.

Le premier mécanisme conduit à un changement continu d’orientation.

En revanche, lorsqu'une cristallite est totalement maclée, son réseau cristallin subit un cisaillement discret fini, défini par les caractéristiques cristallographiques du système de maclage activé. Ce maclage total conduit à un saut discontinu de l’orientation, et donc du point représentatif dans l’espace d’orientation. Ce dernier mécanisme est formellement analogue à une transformation de phase martensitique (en l’occurrence, transformation dans la même phase). Il peut donc être traité avec un modèle semblable à celui qui sera considéré pour la transformation de phase martensitique. On doit cependant garder à l’esprit que la déformation par maclage est pratiquement toujours combinée avec une déformation par glissement, sauf pour les matériaux à mémoire de forme. D’un autre côté, la déformation par glissement peut se produire sans maclage. Cela conduit...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - DUCHENE (L.) -   « FEM study of metal sheets with a texture based, local description of the yield locus ».  -  PhD thesis, Université de Liège, Liège, Belgique (en libre accès sur internet, cf. rubrique Sites Internet) (2003).

  • (2) - VAN HOUTTE (P.) -   Acta Metallurgica.  -  26, 591 (1978).

  • (3) - BUNGE (H.J.), ESLING (C.) -   Scripta Metallurgica.  -  18, 191 (1984).

  • (4) - BAO (L.), SCHUMAN (C.), LECOMTE (J.-S.), PHILIPPE (M.-J.), ZHAO (X.), ZUO (L.), ESLING (C.) -   Computers Materials & Continua.  -  15(2), 113 (2010).

  • (5) - BAO (L.), LECOMTE (J.-S.), SCHUMAN (C.), PHILIPPE (M.-J.), ZHAO (X.), ESLING (C.) -   Advanced Engineering Materials.  -  12(10), 1053 (2010).

  • (6) - WANG (S.), ZHANG (Y.), SCHUMAN (C.), LECOMTE (J.-S.), ZHAO (X.), ZUO (L.), PHILIPPE...

1 3. Outils logiciels

DAHLEM-KLEIN (E.), KLEIN (H.) et PARK (N.J.). – Program system : ODF-Analysis, Cuvillier-Verlag Göttingen, 109 p. (1993).

PARK (N.J.), KLEIN (H.) et DAHLEM-KLEIN (E.). – Program system : physical properties of textured materials. Cuvillier-Verlag Göttingen, 150 p. (1993).

Schaeben et al. A MATLAB Toolbox for Quantitative Texture Analysis,

Boîte à outils MATLAB pour l’analyse quantitative des textures, développé par H. Schaeben et al., TU Freiberg, Allemagne

http://code.google.com/p/mtex/

MAUD est l’acronyme pour « Material Analysis Using Diffraction », code général d’analyse de diffraction/réflectivité basé en partie sur les méthodes de Rietveld

http://maud.radiographema.com/

BEARTEX est l’acronyme pour « Berkeley Texture Package », ensemble de programmes pour l’analyse quantitative des textures basé sur Windows.

http://www.ecole.ensicaen.fr/_chateign/qta/beartex/

Logiciel...

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