Présentation
EnglishRÉSUMÉ
La mise en forme des alliages à partir d’un état déjà partiellement solidifié est bien préférable à la mise en forme à l’état liquide, car elle évite les inconvénients de la montée en température. En quelques années, elle a atteint la phase de production industrielle, grâce entre autres à la mise au point de procédés fondés sur une solidification contrôlée de l’alliage. Toutes les techniques de formage qui ont été expérimentées dérivent de celles utilisées pour l’état complètement liquide ou complètement solide. Les caractéristiques de ces procédés sont essentiellement une forte compacité et une haute précision tridimensionnelle des pièces, des propriétés mécaniques excellentes et des états de surface comparables à ceux de la fonderie.
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleAuteur(s)
-
Michel SUERY : Docteur ès Sciences - Directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique
INTRODUCTION
La mise en forme des alliages à partir de l'état liquide peut être réalisée selon différents procédés ayant tous en commun le fait que l'alliage doit être coulé liquide à une température suffisante pour permettre le remplissage correct du moule. Il en résulte alors souvent des problèmes aigus de ségrégation, d'apparition de porosités et de fissures et de formation de retassures. La mise en forme à une température plus basse, à partir d'un état déjà partiellement solidifié, semble, a priori, très intéressante ; elle se heurte cependant au caractère dendritique de la solidification qui fait que l'alliage ne peut être coulé avec succès dans un moule dès que la fraction volumique solidifiée dépasse 20 à 30 % environ. Cet état ne peut davantage subir de déformations importantes sans apparition de fissures et ségrégation de la phase liquide. Des travaux menés au MIT (Massachusetts Institute of Technology) dans les années 1970 ont montré qu'un brassage mécanique intense du liquide en cours de solidification peut empêcher la formation de cette structure dendritique et conduire ainsi à une gelée semi-solide à viscosité relativement faible, susceptible d'être mise en forme dans cet état. Les premiers travaux furent rapidement mis à profit pour appliquer la technique à des alliages ferreux dans le cadre de programmes supportés par le gouvernement américain. La faisabilité de la mise en forme semi-solide fut ainsi démontrée, non seulement par moulage par injection de la gelée produite par brassage, mais aussi par moulage de billettes semi-solides obtenues par refusion partielle de barres ou de lingots préalablement solidifiés à partir de la gelée.
Depuis, des progrès importants ont été réalisés. Dans un premier temps, l'utilisation d'un brassage électromagnétique a été généralisée pour l'obtention de la gelée. Puis, de nouveaux procédés, fondés sur une solidification contrôlée de l'alliage, ont été proposés afin de générer la structure globulaire de façon plus économique. En parallèle, d'autres procédés de mise en forme à l'état semi-solide (forgeage, laminage, extrusion) ont pu être développés.
Le rhéoformage désigne l'ensemble des procédés de mise en forme appliqués aux alliages dans l'état semi-solide obtenu au cours de la solidification.
Le thixoformage désigne l'ensemble des procédés de mise en forme appliqués aux alliages dans l'état semi-solide obtenu au cours d'une refusion partielle.
Les pourcentages entrant dans la composition des alliages sont, sauf précision contraire, des pourcentages massiques.
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Mise en forme des métaux et fonderie
(125 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Présentation
3. Mise en forme à partir de l'état semi-solide
La mise en forme d'un produit à partir d'une gelée semi-solide peut se faire de différentes manières, en fonction de la nature du produit, des caractéristiques de la gelée et des cadences de production recherchées. Toutes les techniques de formage qui ont été expérimentées dérivent de celles utilisées pour l'état complètement liquide ou pour l'état complètement solide.
Dans ce paragraphe, nous allons tout d'abord dresser le bilan des avantages liés à l'utilisation des gelées semi-solides dans une opération de mise en forme. Puis nous aborderons successivement ces différentes techniques en insistant particulièrement sur celles qui font actuellement l'objet de développements industriels.
Enfin, nous évoquerons les problèmes posés par la mise en forme et les propriétés après mise en forme.
3.1 Avantages de l'état semi-solide
Ces avantages sont essentiellement liés à la structure du matériau et à ses propriétés.
-
L'absence d'un réseau dendritique continu, grâce à une structure essentiellement formée de globules primaires approximativement sphériques, permet une déformation homogène de la gelée sous des contraintes faibles sans ségrégation de la phase liquide, ni formation de fissure (§ 2.2.).
-
La viscosité contrôlable (§ 2.1.) en fonction de la température (donc de la fraction volumique de phase solide) et des conditions...
Cet article fait partie de l’offre
Mise en forme des métaux et fonderie
(125 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Mise en forme à partir de l'état semi-solide
BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - RICE (C.S.), MENDEZ (P.F.) - Slurry-based semi-solid die casting - Advanced Materials and Processes, Vol. 159, p. 49-52 (2001).
-
(2) - FANG (X.), PATEL (J.), FAN (Z.) - Microstructure and mechanical properties of rheodiecast (RDC) aluminium alloys - 67th world Foundry Conference, Harrogate (5-7 June 2006).
-
(3) - KAUFMANN (H.), WABUSSEG (H.), UGGOWITZER (P.J.) - Metallurgical and processing aspects of the NRC semi-solid casting technology - Aluminium, 76, p. 69-75 (2000).
-
(4) - YURKO (J.A.), MARTINEZ (R.A.), FLEMINGS (M.C.) - SSR : the spheroidal growth route to semi-solid forming - Proc. 8th International Conference on Semi-Solid Processing of Alloys and Composites, Limassol, Cyprus (Sept. 2004).
-
(5) - LANGLAIS (J.), LEMIEUX (A.) - The SEED technology for semi-solid processing of aluminium alloys : a metallurgical and process overview - Solid State Phenomena, vol. 116-117, p. 472-477 (2006).
-
...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
ANNEXES
Cet article fait partie de l’offre
Mise en forme des métaux et fonderie
(125 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive