Présentation
Auteur(s)
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Annick POKORNY : Assistante à l’Université de Metz
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Jean POKORNY : Ingénieur de l’École Centrale des Arts et Manufactures, Docteur-Ingénieur
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Lire l’articleINTRODUCTION
La qualité d’un alliage métallique, c’est-à-dire son aptitude à satisfaire un certain nombre de propriétés, de transformation et d’usage, dépend de plusieurs facteurs, dont sa structure physico-chimique. Celle-ci comprend la macrostructure (structure primaire corroyée ou non), héritée des phénomènes de solidification et de transformation et la microstructure (structure secondaire, modifiable par traitements thermiques, mécaniques, chimiques, etc.), qui confère au métal sa dureté ou ténacité finale.
La macrostructure constitue une hétérogénéité chimique d’éléments en solution (ségrégations) ou d’éléments hors solution. Ces derniers forment des phases séparées, insolubles dans la matrice métallique dès avant la solidification. Ces phases sont des composés chimiques des métaux composants et de certains métalloïdes, en général oxygène, soufre, azote, pour les alliages ferreux. Elles restent insolubles dans l’acier solide et constituent une hérédité tout au long de la vie de la pièce mécanique.
La microstructure peut aussi comporter ces mêmes phases séparées (précipités), mais plus fines et plus dispersées, solubles par certains traitements thermiques au même titre que grains et phases classiques des aciers.
Les oxydes et les sulfures sont depuis fort longtemps considérés comme des substances étrangères et nocives ; ce sentiment est certainement fondé pour les inclusions de grande taille, visibles à l’œil nu (jusqu’à un diamètre de 0,1 mm), mais comme tous les aciers contiennent des inclusions de toutes tailles, jusqu’à quelques nanomètres, et que certaines sont utiles, on doit admettre leur présence, étudier leur nature et leurs comportements, contrôler au mieux leurs paramètres physico-chimiques, géométriques et topographiques.
Étant donné que la connaissance de la teneur en oxygène, soufre et autres éléments est insuffisante pour prévoir les propriétés des aciers, on examinera successivement la nature des inclusions, leur origine, leur répartition, nature et morphologie, leur distribution, leur comportement pendant la transformation de l’acier et pendant leur utilisation.
Comme il est d’usage dans la profession, les teneurs en éléments sont des teneurs massiques.
VERSIONS
- Version archivée 1 de janv. 1985 par Annick POKORNY, Jean POKORNY
DOI (Digital Object Identifier)
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6. Conclusion
L’origine même des inclusions montre que ces composés chimiques font partie intégrante de la structure des aciers, au même titre que les carbures qui, groupés en amas, ou même isolés mais longilignes comme dans les aciers extra-doux, modifient nettement les caractéristiques du métal ; ces carbures d’ailleurs ne sont séparés des inclusions non métalliques que par une frontière conventionnelle.
Ces inclusions participent à la vie de l’acier, depuis leur naissance, traversant une période de transformations pour atteindre leur maturité d’utilisation sous forme de pièces mécaniques. Les inclusions sont permanentes, leur nombre ne peut diminuer (sauf cas rare de digestion des particules de FeO par le carbone de l’acier), mais peut augmenter par pollution en surface. Elles peuvent migrer ; celles internes peuvent se retrouver en surface par suite d’un corroyage (effets de cannelures fendeuses, des matrices d’estampage, du perçage à chaud) ou d’un usinage (il est recommandé en particulier de forger au plus près de la cote finale afin d’usiner le moins possible). Il a été indiqué au paragraphe 5.2.1 un certain nombre de mesures pour ajuster les caractéristiques des inclusions à des applications particulières de l’acier. Ces mesures sont à prendre à tous les niveaux métallurgiques, sans oublier le niveau études et réalisations (les bureaux d’études et l’enseignement des matières correspondantes négligent trop souvent le facteur structure métallurgique pris ici dans son sens intégral).
L’enseignement des matières correspondantes néglige aussi certains aspects de la structure des matériaux.
D’une manière générale, pour un matériau, on devrait remplacer le mot défaut par le mot « particularité de structure » qui caractérise les cinq « qualités » citées au § ...
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Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
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(1) - CASTRO (R.) - Les inclusions non métalliques dans l’acier. - Cours du CESSID Metz 1969.
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(2) - ALMAND (E.) - Influence de faibles additions de sélénium sur les caractéristiques transversales des aciers de construction. - Rev. Met. (F) 1969 p. 749-62.
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(3) - PLÖCKINGER (E.), WAHLSTER (M.) - Untersuchungen über die Bildung und Ab-scheidung von Desoxydationsprodukten. - Stahl u. Eisen (D) 80 1960 p. 659-69.
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(4) - OLETTE (M.), HENRY (J.), GATELLIER (C.), BIENVENU (Y.), FRITSCH (J.) - Désoxydation et désulfuration de l’acier par les éléments alcalino-terreux Ca et Ba. - CIT du CDS (F) 1978 p. 1183-237.
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(5) - CARNEY (D.J.), RUDOLPHY (E.C.) - Inclusions in Steel from Pouring Refractories. - Trans. AIME J. of Metals (USA) 1954 p. 1391-96.
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(6) - POKORNY (A.), POKORNY (J.) - Album...
NORMES
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Produits sidérurgiques. Méthodes de détermination de la teneur en inclusions non métalliques des aciers corroyés. Partie I. Méthodes macroscopiques. - NF A 04-105 - 10-86
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Produits sidérurgiques. Méthodes de détermination de la teneur en inclusions non métalliques des aciers corroyés. Partie II. Méthode micrographique à l’aide d’images types. - NF A 04-106 - 9-84
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Produits sidérurgiques. Méthode micrographique de détermination de la teneur en inclusions non métalliques du fil machine en acier non allié. - NF A 04-107 - 05-80
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Produits sidérurgiques. Caractérisation de la forme des sulfures des aciers à usinabilité améliorée, à l’aide d’images-types. Méthode micrographique. - NF A 04-108 - 06-86
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Produits sidérurgiques. Caractérisation de la forme des sulfures des aciers de décolletage à l’aide d’images-types. Méthode micrographique. - NF A 04-115 - 07-87
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Produits en acier. Examen macrographique par impression aux sels d’argent et à l’acide sulfurique. Méthode...
ANNEXES
PIOT (D.) - Prévision de la distribution des durées de vie en fatigue de roulement à partir des caractéristiques mécaniques et inclusionnaires de l’acier. - 2000. INSA Lyon.
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